Cette délégation de haut niveau, conduite par le docteur Meskerem Grunitzky Bekelé est venue "rendre compte du déroulement des travaux" de cette conférence au président du Faso. Et madame Bekelé, directrice régionale pour l’Afrique centrale et de l’Ouest de l’ONUSIDA de préciser qu’ils ont "discuté avec le président sur l’importance de mettre l’accent en l’Afrique sur la revitalisation des soins de santé primaires pour atteindre les Objectifs du millénaire, particulièrement pour la santé".

Et pour ce faire, ils ont noté qu’il y a "certains pays africains dont le Burkina Faso" qui ont réalisé des "progrès notables" en la matière. Ils ont aussi demandé à Blaise Compaoré "d’être le porte-parole pour l’accélération des efforts en Afrique pour les soins de santé primaires et le développement des systèmes de santé". Aussitôt la délégation des hommes de santé reconduite par Blaise Compaoré, que ses "collègues", rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire faisaient leur apparition à la présidence du Faso. "Collègues, nous le sommes devenus", a déclaré sa Majesté Nanan Agnini Bilé II, roi du Djuablin et président du Conseil supérieur des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, car, "nous venons vous introniser".

Cela, parce que "nous apprécions à leur juste valeur, les efforts, les sacrifices et la disponibilité dont vous avez fait preuve dans la recherche de la paix entre frères ivoiriens". "Vous êtes pétri dans le moule des coutumes de nos terroirs", ajoutera-t-il, car, "vous avez une haute idée du bien commun". Et d’indiquer que "toutes les causes nobles se remportent au bout d’un long, laborieux et douloureux cheminement et aboutissent inéluctablement à un mieux-être, un mieux-vivre des populations".
C’est à juste titre donc que les chefs "saluent un acte politique de haute portée d’un éminent fils de notre continent qui permet d’éviter des déchirements irréversibles". "C’est un engagement politique majeur dans toutes ses dimensions" auquel ont contribué les "conseils éclairés d’une grande Dame en l’occurrence Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat". Car, a précisé Nanan Agnini Bilé II "quand on dit que la nuit porte conseil, on fait référence aux femmes".

Les chefs ivoiriens ont conséquemment remis "un cadeau symbolique" à Chantal Compaoré pour "les conseils qu’elle donne dans la case" "que les mânes de nos ancêtres veillent sur vos pas et que Dieu tout-puissant sanctifie votre vie, illumine votre carrière et vous inspire dans tous les actes que vous poserez pour la Côte d’Ivoire", termineront-ils. Face à tant de sollicitudes, le nouveau "grand chef ivoirien", Blaise Compaoré, s’est dit "très honoré".

"C’est une marque de respect et d’estime et la manifestation de la fraternité entre nos deux peuples" indiquera-t-il. Pour cela, il a "remercié" les autorités coutumières ivoiriennes "qui ont voulu ainsi marquer leur disponibilité à appuyer le processus de paix".

S’il y a un milieu qui connaît "l’intérêt et la signification de la paix, ce sont les chefs en raison de leur sagesse", ajoutera-t-il. Et le grand chef de réaffirmer sa foi en la diversité, "car construire la paix, c’est construire dans la diversité culturelle et ethnique".

Boubacar SY

Sidwaya