La IIIe Assemblée générale des Burkinabè de l’étranger (CSBE) a été une tribune pour exposer les multiples difficultés qu’ils vivent. La rencontre du 24 au 26 janvier 2008 à Ouagadougou, a permis de découvrir que les Burkinabè de l’étranger sont victimes de pratiques humaines dégradantes dans certains pays d’accueil. Entre autres difficultés, l’on relève également "les frais élevés d’établissement des documents auprès des missions diplomatiques et consulaires, la difficulté d’obtention et de renouvellement du passeport et l’incapacité des délégués du CSBE à jouer leur rôle d’assistance et de conseil auprès de leurs compatriotes à l’étranger, faute de moyens et de titres officiels".

Face à ces problèmes, les Burkinabè de l’étranger ont fait des propositions de solutions. Ainsi, ils ont suggéré "la signature ou la révision des accords de coopération bilatérale avec les pays accueillant la diaspora Burkinabè, le renforcement des capacités du CSBE ou la création d’un secrétariat d’Etat pour les burkinabè de l’étranger".

Comme autres solutions proposées, il y a le renforcement du rôle des délégués du CSBE afin de leur permettre d’assister officiellement les compatriotes en difficulté, l’élargissement du droit de vote aux Burkinabè de l’étranger, l’exonération des taxes de douanes sur les dons envoyés par les Burkinabè de l’étranger et le diligentement d’une étude sur les Burkinabè de l’étranger en vue d’asseoir une politique nationale migratoire. Cette IIIe Assemblée générale du CSBE a été une opportunité pour les Burkinabè de l’étranger de suggérer l’amélioration des systèmes bancaires pour faciliter les transferts de fonds et l’octroi de crédits ainsi que la possibilité d’ouverture aux souscriptions aux bons du Trésor. La facilitation de l’accès aux logements sociaux et la valorisation de l’expertise nationale par la mise en place d’un mécanisme de placement de burkinabè dans les institutions internationales ont également été préconisées.

Les délégués des Burkinabè de l’étranger venus des quatre coins du monde ont été éclairés sur les dangers de la migration clandestine, les offres en matière de logements économiques et sociaux, les opportunités d’investissement au Burkina Faso, l’agro-business dans les périmètres irrigués... Cette IIIe Assemblée générale des Burkinabè de l’étranger tenue sur le thème : "Contribution de la diaspora burkinabè au développement et au rayonnement international du Burkina Faso" s’est terminée dans une satisfaction générale. Les participants ont fait des recommandations et pris des résolutions en vue de rendre plus visibles les actions du CSBE.

Ils ont recommandé "la délivrance de titres d’identification officielle aux délégués du CSBE afin de leur permettre de mener efficacement et en toute légalités leurs mandats". Ils ont également pris la résolution de mettre en place une trésorerie ou un fonds de solidarité alimenté par les différentes amicales pour la gestion des questions financières de la communauté et de participer aux processus d’identification des Burkinabè de l’étranger.

La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé. Celui-ci a rassuré les Burkinabè de l’étranger que des actions seront entreprises, dans la limite des possibilités, pour trouver des solutions à l’établissement de leurs documents auprès des missions diplomatiques et consulaires. Les uns et les autres se sont quittés pleins d’espoirs et convaincus que rien ne sera plus comme par le passé pour la diaspora burkinabè.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya