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FESPACO 20è édition : Le Burkina sera présent si...

Publié le jeudi 28 septembre 2006 à 08h38min

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Issa Traoré de Brahima

La 20e édition du 7e art africain se déroulera dans 5 mois. A quelques mois de l’événement, dans les coulisses, on susurre que le Burkina n’a pas encore une œuvre en boîte. Une inquiétude qui nous a conduit à faire un tour sur le plateau de Issa TRAORE de Brahima, histoire de nous faire éclairer nos lanternes, surtout s’il sera prêt pour février 2007.

Le moins que l’on puisse dire, le moral est haut et le travail avance. Mais ce n’est peut-être plus pour longtemps. Et pour cause, "le nerf" de la guerre, donc du tournage manque à l’appel. Si rien n’est fait pour booster le courage de ces "fous" du 7e art, le tournage risque de tourner court.

Le 26 août 2006, Issa TRAORE de Brahima donnait le clap du tournage de son dernier long-métrage "Le monde est un ballet", film qu’il compte présenter au prochain FESPACO. Estimé à 200 millions, le budget n’a pas pu être bouclé. « J’ai dû revoir le budget, sectionner certaines rubriques et saigner d’autres pour arriver à un budget incompressible de 150 millions que nous n’avons d’ailleurs pas pu boucler » : nous a confié le réalisateur. Comment donc finir ce qui a si bien commencé si l’argent fait défaut ? Pour un film qui peut représenter valablement le Burkina Faso au prochain FESPACO, il faut dire quelque chose. Naturellement, tous les yeux de l’équipe du réalisateur sont tournés vers Mme Aline KOALA.

Apparemment, seule elle peut débloquer la situation puisque Issa de Brahima a épuisé toutes ses cartouches. A 5 mois du festival du cinéma africain, notre pays n’a pas encore une œuvre en boîte. Alors, finira, finira pas "le monde est un ballet", l’avenir nous le dira. Une chose est sûre, nous avons trouvé une équipe dynamique, soudée, déterminée au travail. Si on ne vous souffle pas que "le grenier" est vide, ce n’est pas dans la mine des comédiens, encore moins de celle des techniciens que vous lirez cela.

La preuve, nombreux sont les comédiens qui sautent d’un plateau à l’autre (à Bobo sur celui d’Adama ROUAMBA, pour atterrir sur celui de Issa de Brahima à Ouaga, c’est le cas de Abdoulaye KOMBOUDRY, de Roger ZAMI, d’Issaka SAWADOGO...). Pourquoi ? Parce que, nous a ton laissé entendre, Issa TRAORE de Brahima est d’une humilité et d’une simplicité qui poussent les gens à bosser avec lui sans souci.

A l’étape actuelle du tournage, Issa TRAORE de Brahima a besoin de 65 millions pour terminer son film. 65 millions qui pourraient représenter le prix de la participation du Burkina Faso au FESPACO, catégorie long-métrage.

Connaissant la détermination de Mme Aline KOALA à "déplacer" les montagnes pour l’honneur du Burkina Faso, Issa TRAORE de Brahima peut dormir tranquille. Le travail déjà accompli et ce que nous avons pu constater sur le plateau augure une belle œuvre. Vivement donc que l’argent soit trouvé pour que le Burkina Faso qui va accueillir le cinéma africain n’assiste pas en simple spectateur et cinéphile.

En rappel, le film "Le monde est un ballet" est l’histoire de Matongui, une chanteuse de grand talent très célèbre dans la ville de Ouagadougou. Mariée à Junior, une autre célébrité de la musique nationale, elle perd son mari lors de leur voyage de noces. Pour Matongui, Junior n’est pas mort, mais juste parti et elle vit donc dans l’attente de son retour, aidée en cela par les fausses lettres écrites par le père de Junior.

Folle alliée, à la limite un danger public lorsqu’on touche à son enfant auquel elle tient comme la prunelle de ses yeux et dont le père reste inconnu puisque né deux ans après la mort de Junior. Un film plein de rebondissements en perspective et qui traite des réalités quotidiennes des Burkinabè. Le film sera entièrement tourné dans la ville de Ouagadougou, dans des décors naturels et vivants.

Le projet a bénéficié d’un appui de la Coopération française (Fonds sud image) de l’ordre de 50 millions, du ministère de la Culture des Arts et du Tourisme du Burkina Faso de 10 millions.

Un partenaire français de taille "TATOU" spécialiste dans la location du matériel audiovisuel basé en France mais leader en Europe a mis gracieusement du matériel de tournage à la disposition du réalisateur. Coût de l’appui, 20 millions. Avec un tarif raisonnable obtenu auprès des comédiens et des techniciens Issa TRAORE de Brahima a serré la ceinture pour se lancer dans l’aventure.
Mais cela n’est pas suffisant pour aller au bout. 65 millions restent à trouver, mais l’équipe ne désespère pas.

Par Frédéric ILBOUDO

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 13 octobre 2006 à 15:17, par sasimastor En réponse à : > FESPACO 20è édition : Le Burkina sera présent si...

    Journaliste-réalisateur, je voudrais juste dire merci à toute la presse du pays des Hommes Intègres. Mon merci se veut spécial àl’adresse des responsables de ce site et aussi à Frédéric pour le regard de compassion lancé à l’adresse du réalisateur Issa. je souhaite que les moyens lui soient trouvés pour achéver l’oeuvre qu’il a si bien commencée.

    Sibiri Nestor SAMNE

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