Le Laboratoire national de santé publique (LNSP) a reçu dans la matinée du mardi 11 juillet 2006 un invité d’honneur en la personne de son Excellence Ali Hmaoui, ambassadeur du Royaume du Maroc au Burkina Faso. Le directeur général du LNSP, M. Daouda Traoré et son personnel se sont dit heureux de recevoir leur hôte venu constater les résultats de la coopération maroco-burkinabè.

En effet, le Laboratoire national de santé publique réalisé sur fonds OPEP a bénéficié d’un appui considérable de la part du Royaume du Maroc dans l’équipement et la formation du personnel.

Un des bâtiments notamment le « Bâtiment-Pesticides » a été entièrement construit et équipé par le Royaume du Maroc d’où son appellation « Bâtiment Marocain ». Ce bâtiment, selon le chef de service, M. Ouattara Jean-Pierre, abrite les activités de recherche de résidus de pesticides dans les produits agro-alimentaires (céréales, fruits, légumes, etc). Tout comme ce bâtiment que l’Ambassadeur a d’ailleurs visité, d’autres l’ont été : le Bâtiment-Tabac, le Bâtiment-Toxicologie, le Laboratoire de Biochimie, le Contrôle des Boissons, le laboratoire de physico-chimie, le contrôle des corps gras, etc. Au niveau de chaque bâtiment, l’hôte du LNSP a pu s’apercevoir de l’équipement de haut niveau dont dispose le laboratoire. Il a pu également s’imprégner des techniques d’analyses des échantillons de produits contrôlés par le LNSP.

Vaste champ de recherches et d’analyses scientifiques, la Laboratoire national de santé publique dispose d’un personnel dont l’effectif est seulement de 230 personnes. La plupart dans le cadre de la coopération maroco-burkinabè, a bénéficié de stages de recyclage au Maroc ; ce qui leur permet d’abattre un travail énorme. Ainsi en 2005 par exemple, 6784 échantillons de produits ont été analysés et ont permis de détecter plus de 400 cas de non conformité. Au 1er semestre 2006, ce sont environ 2000 échantillons qui ont été analysés.

Pour son directeur général, toutes ces analyses sont rendues possibles grâce à l’appareillage de haut niveau dont le LNSP dispose et qu’on trouve rarement dans la sous-région. La seconde spécificité du LNSP est son approche intégrée avec des passerelles de collaboration entre plusieurs spécialistes de différents niveaux.

M. Daouda Traoré a affirmé que ces résultats acquis grâce à la coopération Sud-Sud entretenue par le Maroc avec le Burkina sont à louer. Il a dit son souhait de faire du LNSP un pôle d’excellence en matière de formation dans le domaine du laboratoire : « le gouvernement burkinabè a soumis une requête à la partie marocaine pour réaliser ce centre de formation. Nous avons bon espoir que cela va se concrétiser bientôt, » a-t-il ajouté. Et de spécifier : « Nous attendons des soutiens en terme d’envoi d’experts pour nous aider à organiser les formations sur le site déjà disponible. Nous souhaitons également la réalisation d’un laboratoire de travaux pratiques qui permette aux stagiaires de se familiariser avec les équipements ; enfin l’équipement de ce laboratoire d’un montant de 300 millions de francs CFA ».

L’ambassadeur Ali Hmaoui a, en réponse, réaffirmé l’engagement de son pays pour une solidarité agissante. Il a promis que les préoccupations du LNSP seront inscrites dans l’ordre du jour de la commission mixte maroco-burkinabè prévue en fin juillet 2006 à Rabat au Maroc.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

Sidwaya