Humour : La 16e édition du FIRHO placée sous le signe de la résilience
La 16e édition du Festival international du rire et de l’humour de Ouagadougou (FIRHO) s’est ouverte ce vendredi 1er septembre 2023, à Canal Olympia de Ouaga 2000. De nouveaux talents et de grands noms de l’humour burkinabè et ivoiriens ont presté devant un public conquis.
A tour de rôle, les humoristes ont fait étalage d’ingéniosité pour faire rire les spectateurs sortis nombreux pour l’occasion. Au-delà du caractère drôle de leurs présentations, ils ont abordé des thématiques en rapport avec l’actualité. Ils ont également titillé les autorités qui ont effectué le déplacement dont le ministre de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, et celui de la Fonction publique, Bassolma Bazié.
- Le public est sorti massivement.
Le thème retenu pour l’édition 2023 est : « Un nouveau sourire à la vie ». La promotrice du FIRHO, Augusta Palenfo, a justifié ce choix par le fait que de nombreuses personnes sont désespérées, dont elle. « Depuis quelques années, je me demande où est-ce qu’on va. Est-ce que je ne vais pas quitter le pays ? Je sais que je ne suis pas la seule. Mais à un moment donné, je me dis que si tu es partie, il y a ta famille ici. Tôt ou tard, tu vas revenir parce que tu n’as qu’un seul pays. On n’a pas le choix. J’ai voulu dire aux gens qu’il faut qu’on ait un nouveau sourire pour pouvoir combattre ces ennemis. Il faut qu’on soit brave en luttant, afin de retrouver le Burkina Faso qu’on a connu il y a 20 ans », a-t-elle confié.
- Augusta Palenfo a confié que les sponsors se font rares à cause de la crise sécuritaire.
Elle s’est dit honorée de la présence du comédien Michel Gohou pour la 16e édition. « Le rire instruit et construit. Aujourd’hui, être à Ouaga dans le cadre d’un festival de rire me fait plaisir parce que le Burkina Faso traverse une période assez difficile. Si on croise les bras et que chacun reste terré dans sa maison et qu’il n’y a pas de manifestation, cela signifierait que les ennemis nous ont eus. Malgré les attaques, il faut montrer que le pays est debout », a déclaré Michel Gohou.
- Michel Gohou a invité les autorités à soutenir l’art, car il fait la puissance d’un pays.
Selon le ministre de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, le rire est une thérapie. « C’est le lieu de tirer notre chapeau à tous ces humoristes qui font preuve de résilience. Le fait de pouvoir tenir des spectacles, c’est un beau pied-de-nez que nous faisons à ceux qui pensent qu’ils peuvent nous empêcher de rester débout et surtout, nous faire perdre nos capacités de création. L’art n’a pas de frontières ; les frontières sont politiques », a-t-il dit.
- Jean Emmanuel Ouédraogo a félicité la promotrice du Firho pour les efforts consentis en faveur de la promotion de l’art.
Rendez-vous est pris pour le samedi 2 septembre au CENASA à partir de 20h pour l’apothéose. Les tickets sont disponibles aux prix de 5 000 et 10 000 F CFA.
SB
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 4 septembre 2023 à 10:32, par kwiliga En réponse à : Humour : La 16e édition du FIRHO placée sous le signe de la résilience
"Les tickets sont disponibles aux prix de 5 000 et 10 000 F CFA"
Au Ouagaland, tout va bien, pour 5 ou 10.000, tu peux rigoler un bon coup, par contre, la vue de toute cette misère qui s’étale quotidiennement autour de nous, commence sérieusement à nous déranger.
Bon, c’est pas que ça titille notre conscience, non, ce qui nous dérange, ce sont que ces gueuses dépenaillées et leurs pouilleux enfants, s’approchent dangereusement de nos luxueux V8, jusqu’à les toucher parfois. Du coup, il faut s’en débarrasser sous prétexte de menace terroriste.
Répondre à ce message
2. Le 4 septembre 2023 à 12:44, par Renault HÉLIE En réponse à : Humour : La 16e édition du FIRHO placée sous le signe de la résilience
Moi, j’en ai une :
Lors d’une rencontre internationale à Brazzaville, trois putschistes africains tirent une gueule sinistre dans un maquis de Bakongo, « parce que ça manque trop l’argent là même présentement, les impérialistes sont trop mééééchants, yèèèè ».
Le patron fait venir un clown EFFICACE pour dérider la salle ; le clown braille en se tortillant :
« La démocratie, c’est trooooop trop bien là-même ».
Éclat de rire général, tournée générale de Bracongo et de Primus-Kinshasa, sans oublier le champagne Veuve-Cliquot pour le gabonais.
Malheureusement, le clown ne s’est jamais remis des trois balles de Tokarev que les putschistes lui ont décoché après avoir fini de rire ...
NB (pour ceux qui ont un peu voyagé)
Un vrai général gabonais sérieux, ça carbure au Champagne à 30 000F la boueille et au whisky Ballantine 12 ans d’age à 120 000 F la bouteille.
Répondre à ce message