Burkina/Dépigmentation de la peau chez les femmes : Quand la matérialisation d’un mal-être intérieur s’exprime autrement !
Dans cette tribune, la juriste spécialisée en droits humains, plus spécifiquement, les droits de l’enfant et de la femme, Hierbine A. Palé porte un regard critique sur la question de la dépigmentation chez les femmes qui gagne du terrain au sein la société burkinabè. Une tribune dans laquelle, elle revient sur l’évolution de la pratique et le statut des femmes qui la pratiquent. Lisez-plutôt !
La dépigmentation de la peau chez les femmes : au-delà de la recherche d’une beauté quelconque, c’est la matérialisation d’un profond mal-être intérieur.
La dépigmentation volontaire de la peau peut être définie comme un ensemble de procédés qui consiste à utiliser un ensemble de produits chimique afin d’obtenir un éclaircissement de la peau.
C’est un phénomène de plus en plus récurrent dans nos sociétés africaines et parfois à des niveaux insoupçonnés.
En effet, il y a plusieurs années en arrière, j’observais la dépigmentation de la peau chez les femmes qui n’avaient pas forcément un statut social très aisé. Des femmes qui n’avaient pas les bonnes informations concernant les conséquences d’un tel choix.
Aujourd’hui, je constate que ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur n’ai en aucun cas lié au statut social encore moins au niveau d’études de celles qui le font parce que la majeure partie de celles qui pratiquent la dépigmentation de nos jours ont toutes les informations sur les conséquences d’un tel choix et elles ont une certaine stabilité financière et une indépendance qui leur permet de prendre des décisions volontaires sans influence. C’est-à-dire qu’elles ne peuvent pas associer ce choix à un manque d’informations adéquate ou à une recherche de stabilité financière quelconque.
Ce qui est parfois interpellateur c’est que ces personnes ont une certaine influence sur la jeune génération. C’est-à-dire que des jeunes filles les considèrent comme un modèle à suivre, un modèle de réussite sociale.
De par mes observations je peux affirmer sans me tromper que cette pratique témoigne d’un mal être profond. En effet, il n’est pas aisé pour toutes les femmes de s’accepter et parfois l’entourage n’est pas d’une grande aide. Une femme qui n’est pas connectée à sa personne aura du mal à accepter qui elle est dans toute son entièreté. À force de penser que sa couleur de peau n’est pas meilleure, on finit par tomber dans la convoitise d’une autre couleur de peau et cette convoitise démesurée entrainera tôt ou tard la dépigmentation et toutes les conséquences qui s’y attachent. Car le but ultime serait de ressembler à une autre personne X qui a une couleur de peau autre que la nôtre.
Car le but ultime serait de ressembler à X de peau claire qui semble mieux réussir sa vie.
Il est important à mon avis de créer des espaces qui permettront aux femmes qui vivent de telles situations de mal être intérieur de se retrouver et de reprendre des forces. Cet espace leur permettrait de connaître véritablement leurs valeurs, leurs personnalités, son potentiel. Il s’agit de se connecter avec soi-même avec harmonie, car la vraie beauté vient de l’intérieur. Par ailleurs, de plus en plus d’études scientifiques démontrent les dégâts des produits cosmétiques destinés aux femmes noires et afro-descendantes qui sont très cancérigènes. Il est temps de les dénoncer, de s’informer. Nous sommes tous et toutes responsables de notre bien-être et de notre santé.
Vos commentaires
1. Le 24 mai 2023 à 14:29, par Lom-Lom En réponse à : Burkina/Dépigmentation de la peau chez les femmes : Quand la matérialisation d’un mal-être intérieur s’exprime autrement !
Un article sans intérêt ! Elle même dit que toutes les amatrices de la dépigmentation ont un minimum de connaissances sur les dégâts d’une telle pratique. Si par absence de personnalité une femme pense que la couleur blanche ou jaune de sa peau qui fera d’elle une femme qui va réussir dans sa vie, alors qu’on arrête de dire que c’est la faute à la société ! Oui, à force d’être rouge comme les femmes des colons, on est arrivé un stade de bêtise innommable et inqualifiable ! Que celles qui veulent se suicider avec les produits de la dépigmentation continuent et bientôt la société sera débarrassée d’une catégorie de sottes et d’idiotes ! Ailleurs les femmes se battent 24 heures/24 pour faire survivre leurs familles et en Afrique, on trouve du temps pour faire des compositions chimiques de produits pour transformer nos filles et épouses en des loques humaines dont personnes n’en voudra avec le temps !
Le 24 mai 2023 à 19:42, par COB En réponse à : Burkina/Dépigmentation de la peau chez les femmes : Quand la matérialisation d’un mal-être intérieur s’exprime autrement !
Cet article vous a permis de vous exprimer sur le sujet. Il est donc d’un intérêt important pour vous et pour moi aussi.
2. Le 24 mai 2023 à 15:30, par tapsoba_yassiki En réponse à : Burkina/Dépigmentation de la peau chez les femmes : Quand la matérialisation d’un mal-être intérieur s’exprime autrement !
Normalement toutes les association féministes devraient se pencher sur cette problématique : Madame lamizana au lieu de vous en prendre à un jeune artiste sans repère voici le combat qui permettra de rendre à la femme africaine sa dignité de mère et d’épouse et de sœur. Je comprend que cela soit difficile pour vous puisque parmi vous, bien que Mami, certaines s’adonnent à cette pratique oooh combien avilissante pour la femme africaine
3. Le 24 mai 2023 à 18:13, par Dibi En réponse à : Burkina/Dépigmentation de la peau chez les femmes : Quand la matérialisation d’un mal-être intérieur s’exprime autrement !
Oh que oui !
le féminisme bourgeois oligarchique occidentaliste porté par la Parité non de lutte, mais de discrimination positive qui permet à des bourgeoises Blanches en Occident d’intégrer les hautes sphères des institutions et des Etats. Un passage au travers du plafond de verre par cooptation incestueuse de classe au sommet du système de la domination hégémoniste sociale ; et c’est ainsi que l’on retrouve nombre d’incompétences dans les structures de la BCE, de l’UE, de l’OTAN, le Parlement Européen, les institutions étatiques, régionales, municipales et partidaires !
En Afrique, ce type de féministes sont nombreuses dans les appareils d’Etats et dans les institutions internationales (CEDEAO, UEMOA, UA, Ministères publics, Diplomatie, Institutions Onusiennes, ONGS, ...).
Il y aussi par exemple le Féminisme de lutte de classe marxiste et communiste révolutionnaire ! Nos bourgeoises défrisées et dépigmentées sont éloignées de ce courant !
Et enfin le féminisme décolonial et queer que prône des groupes néoféministes en Occident ; et des groupes proches des militants Genres LGBTQ+ !
La plupart de nos néoféministes bourgeoises néo-colonisées ne savent même pas de quoi, elles causent et ne sont loin de s’imaginer la complexité et la diversité des féminismes.
Il y a pour ne citer que quelques courants :
Elles sont les nouvelles recrues de l’encadrement systémique de l’hégémonie occidentale !
Ce sont de véritables bourgeoises d’orientations néocolonialistes comme les mecs et sans sympathie pour la masse de populace de notre peuple de petits, de paysans et de paysannes tenues dans la misère ! Et peu d’entre elles comme les mecs n’ont aucune fibre patriotique populaire ou panafricaine ! Mieux, ce sont les pires ennemis de l’Afrique a qui elles reprochent tout ; et dont l’arriération culturelle à juste raison.
On les reconnait justement à leur degré de dépigmentation de la peau et de défrisage de cheveux et port de perruques !
Il parait donc illusoire de compter sur de tels éléments pour lutter contre ce fléau de la dépigmentation et des défrisages de la Femme Africaine, qui bien évidemment, est toujours belle quand, elle sait travailler sa beauté au naturel !
Pour information, ces défrisages et onguents de dépigmentation coutent aux économies africaines près de 9 Milliards de FCFA par an ; au profits de fabricants Indiens, Turcs, et Européens de mèches, onguents cancérigènes !
Jusqu’ici, aucun ministre de la santé burkinabè ne s’est penché sur cette affaire. Il y a plus d’oseille à se faire en injectant de faux vaccins ARN dans les bras de pauvres gens tenus sous fausses informations par des campagnes frauduleuses au profit de vendus locaux et le groupe Pfizer que dirige l’époux de la Von der Leyen de l’UE !
C’est dire que les chapelles sur ces questions sont nombreuses et il est souhaitable que nos sœurs et nos filles sachent quelles luttes elles comptent mener pour l’Afrique, nos sociétés, et pour elles-mêmes, en bonne intelligence critique ! Confrontées à nos nombreuses problèmes !
Na an lara, an sara !
4. Le 24 mai 2023 à 20:10, par jan jan En réponse à : Burkina/Dépigmentation de la peau chez les femmes : Quand la matérialisation d’un mal-être intérieur s’exprime autrement !
Vraiment, on dirait que faute d’idée ou de sujet, on ressasse des vieux problèmes. Quand la femme blanche se rôtie au soleil pour avoir la peau bronzée, personne ne fait une étude psychologique et sociale sur le sujet, mais quand c’est la noire, on trouve toutes sortes de causes. Je signale que les plus grandes utilisatrices de produits blanchissants la peau sont en Asie, les indiennes de l’Inde sont en premières positions, suivis des asiatiques yeux bridés, japonaise, chinoises, ...etc.