Le 24 septembre 2005 restera une date gravée en lettres d’or dans la conscience de la jeunesse sankariste et du peuple burkinabé. C’est en ce jour béni que la Convention panafricaine sankariste (CPS) a pris une décision hautement historique, pour l’approfondissement de l’unité des sankaristes et l’évolution qualitative du processus démocratique au Burkina Faso.

Elle a décidé, à l’issue d’une clairvoyante démarche en vue de la désignation d’une candidature unitaire sankariste crédible, de retirer la candidature du camarade Président Nongma Ernest Ouédraogo (N.E.O.) de l’élection présidentielle du 13 novembre 2005.

Cette décision politique courageuse et honnête honore l’ensemble de la famille sankariste, particulièrement sa Jeunesse unie (JSU) qui, en inlassable pionnière, a exhorté les dirigeants sankaristes à privilégier l’intérêt supérieur de l’idéal sankariste et du peuple aux intérêts individuels égoïstes.

Dans la même perspective, cette décision historique constitue un acte d’assainissement d’une classe politique qui n’en finit pas de s’empêtrer dans des affaires pestilentielles (corruptions, nomadisme honteux). Le peuple burkinabé peut maintenant respirer un bol d’air frais et sain, car il vient d’avoir la certitude que des hommes politiques crédibles, honnêtes et intègres se trouvent encore dans la famille sankariste.

Ce sacrifice ultime, cet effort sublime de la CPS et du camarade Président N.E.O., dont le noble objectif est de maximiser les chances d’une alternative sankariste à l’élection de novembre prochain, par une candidature unique crédible, a fini de convaincre le peuple burkinabé que l’espoir est encore permis, et les ennemis du peuple que l’heure de l’hallali a sonné. Ce faisant, il a aiguillonné les sankaristes pour la réalisation de l’unité d’actions qu’ils implorent tous de tous leurs vœux.

Assurément, il s’est agi d’un acte salvateur que la jeunesse sankariste ne pouvait qu’accueillir avec une inestimable fierté et un réel espoir. La JSU est fière, parce qu’elle sait qu’une telle décision n’aurait pu se prendre avec autant de responsabilité et d’esprit de sacrifice sans une volonté initiale active et décisive du camarade Président Nongma Ernest Ouédraogo.

C’est le lieu de le féliciter et de lui transmettre la reconnaissance de toute la jeunesse patriotique de notre pays. Quelle jeunesse, au Faso de Blaise Compaoré où l’on peut tuer son ami pour assouvir ses basses ambitions, ne serait pas fière d’avoir de tels hommes de repère parmi ses aînés ?

Notre espoir est grand, d’abord parce que cet acte de renoncement, dont l’éclat prend tout son sens à l’orée du 18e anniversaire des funestes événements du 15 octobre 1987, a établi un pont solide entre la jeunesse et l’idéal sankariste. Le camarade Président Thomas Sankara, parce que parfaitement informé du lâche complot ourdi par l’impérialisme et ses hommes de main, aurait pu très facilement se débarrasser de la clique de petits comploteurs lâchés à ses trousses.

Mais il a choisi de donner sa vie pour épargner les affres et les misères de la guerre civile au peuple Burkinabé. C’est pourquoi le Président du Faso et sa garde étaient désarmés, en tenue de sport, ce jeudi maudit. Car, l’objectif de l’impérialisme français était de provoquer une guerre civile réactionnaire afin de détruire les acquis socio-économiques et politiques de la grande Révolution du 4-Août.

Cette intention satanique est évidente quand on se rappelle les tueries des tristement célèbres escadrons de la mort du 15 octobre 1987, véritables grands frères des escadrons de la mort de Laurent K. Gbagbo, à Koudougou, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Pô, ainsi que les charniers que le peuple ne peut oublier. Pourquoi de telles barbaries alors qu’ils avaient déjà le pouvoir ? (la JSU y reviendra prochainement).

La jeunesse sankariste est fière et espère de cet acte posé par ses dignes aînés. Mais elle n’est point surprise, car elle sait pertinemment que le camarade président Nongma Ernest Ouédraogo est fait de la même étoffe que le Président Thomas Sankara. Ces deux hommes ont bu l’eau à la même source. c’est pourquoi la jeunesse sankariste :

renouvelle ses félicitations à la CPS et à son président, Nongma Ernest Ouédraogo, pour l’exemple sankariste et la hauteur de l’acte accompli ;
les exhorte à poursuivre l’œuvre de renforcement de l’unité sankariste à travers la recherche d’une candidature unitaire sankariste malgré certaines candidatures hâtives ;
assure que le noble et grandiose acte ne sera pas inutile ; qu’il aura permis à la jeunesse sankariste de dégager un critère d’identification de ceux qui méritent d’être considérés comme sankaristes. Ce n’est pas rien !

lance un vibrant appel à tous les sankaristes pour qu’ils se donnent la main pour la réalisation d’une unité véritablement forte, gage de victoires très prochaines ;
interpelle son aîné, le camarade Norbert Tiendrébéogo, afin qu’il suive le noble et grand exemple du « Prési » Nongma Ernest Ouédraogo et ainsi privilégier l’unité et la victoire de l’idéal sankariste, en retirant sa candidature de l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 au profit de la candidature unitaire.

En contre- partie de cette unité des sankaristes, la jeunesse sankariste s’engage à se battre jusqu’à la dernière énergie afin que le camarade Tiendrébéogo Norbert dépose très prohainement ses valises à la mairie de Ouagadougou.

Tous pour l’unité !

Oser lutter, savoir vaincre !

le secrétaire général

Issa Balima

Observateur Paalga