Présents au Burkina Faso pour leur conseil, les ministres des 9 pays membres de l’Autorité du Bassin du Niger ont été reçus en audience par le président du Faso, le 16 septembre 2005.
A leur sortie d’audience, le ministre d’Etat, ministre de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la lutte contre la désertification du Niger, M. Abdou Labo a dit qu’ils sont venus rendre compte au président du Faso les résultats de leurs travaux.

"A son tour, il nous a prodigué des conseils pour la bonne gestion de notre autorité qui, de plus en plus, commence à intéresser l’opinion nationale et internationale", a dit M. Labo.

Pour lui, l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) bénéficie d’une vision partagée des pays membres. En avril 2004 à Paris, les 9 Etats membres, représentés par leurs chefs d’Etat et de gouvernement, se sont retrouvés pour prendre à bras - le - corps le problème de la gestion du Bassin du Niger qui est fortement menacé à un moment où les Etats en ont le plus grand besoin. C’est pourquoi, il faut "sa réhabilitation et son exploitation optimum au mieux des intérêts des Etats - membres", a lancé M. Labo. Ainsi chaque Etat a élaboré un plan d’actions qui a été présenté et entériné par les ministres de tutelle pour constituer le plan d’actions général de l’ABN. Celui-ci va être adopté d’ici à novembre 2006.

Après, il sera soumis aux chefs d’Etat qui l’adopteront formellement avant de la transmettre aux bailleurs de fonds pour financement.

En second lieu, le chef de l’Etat a reçu les membres du conseil des ministres des Finances de l’UEMOA auxquels s’est joint le gouverneur de la BCEAO, M. Charles K. Banny. Il s’est agi de faire le point de leurs travaux sur la situation de l’Union. Une situation jugée "bonne" par le président du conseil des ministres de l’UEMOA, le Béninois Sehlin Cosme sur le plan monétaire.

Par contre, sur le plan économique, des difficultés subsistent et sont dues au déficit céréalier. "Le président du Faso nous a prodigué des conseils quant aux dispositions efficaces à prendre pour la conservation des stocks céréaliers", a dit M. Cosme. Il a été aussi question de la flambée du prix du pétrole et les conseils sont allés dans le sens d’une "prévoyance" dans les actions pour "plus de prévisibilité et de lisibilité". Dans le même registre, des idées ont été lancées, a ajouté le ministre béninois, pour produire davantage afin de nous éloigner du spectre du déficit céréalier.

Souleymane SAWADOGO
Sidwaya