C’est au titre de l’année fiscale 2003 que le gouvernement japonais octroie l’aide alimentaire au Burkina. L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon, Son Excellence Tetsuo Shioguchi, avant de procéder à la remise, a tenu à rappeler que :

"L’objectif principal de cette aide alimentaire, comme l’aide en faveur des agriculteurs défavorisés (KRII), que le Japon accorde au Burkina, depuis 1981, est de soutenir les efforts du gouvernement burkinabè et de résoudre les problèmes alimentaires des populations, dans l’espoir de voir lesdites populations subvenir, elles-mêmes, à leurs propres besoins alimentaires". L’aide alimentaire d’un montant de 1 500 000 000 FCFA permettra, à coup sûr, de combler les déficits céréaliers surtout dans nos provinces qui ont connu l’invasion acridienne.

Du riz américain offert par les Japonais aux Burkinabè

L’aide du gouvernement et du peuple japonais au gouvernement et aux populations burkinabè a été rendue possible suite à l’échange de notes signées le 17 mai 2004 entre les deux gouvernements. Que peut-on retenir des spécificités techniques de cette aide ? Il s’agit du riz blanchi, grains courts d’origine américaine. Il est conditionné dans des sacs en polypropylène de 30 kg marqués "Don du peuple Japonais" et frappés de l’insigne du drapeau national du Japon.

Les techniciens de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité (SO.NA.GES.S) ont qualifié le riz de qualité saine, loyale et marchande. La quantité contractuelle est de 6 100, 437 tonnes nettes et la quantité saine acceptée et réceptionnée dans les magasins de la SO.NA.GES.S à Ouagadougou et à Koudougou est de 6 042,600 tonnes conditionnées dans 201 520 sacs de 30 kg.

Ce riz américain nous est offert par les Japonais et ce n’est pas tout. En effet, le 15 avril 2005 à Abidjan (Côte d’Ivoire), les ambassadeurs japonais et burkinabè procédaient à la signature d’un accord de coopération, concernant une autre aide du même genre et du même montant pour l’année fiscale 2004. C’est dire que l’année prochaine, nos amis japonais nous apporterons encore du riz et on ne peut que s’en réjouir.

Dans un mot de remerciements, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Ibrahima Kaboré, s’est réjoui de cette aide alimentaire qui vient à point nommé pour combler les déficits céréaliers dans certaines régions de notre pays.

Aussi a-t-il porté à la connaissance des uns et des autres que de 1994 à 2003 les dons japonais au Burkina se chiffraient à plus de onze (11) milliards de nos francs. En attendant, le riz est là et sa gestion a été confiée à la SO.NA.GES.S sur qui tous les regards sont tournés, surtout que cette année plus d’un million (1 000 000) de Burkinabè sont confrontés à des problèmes alimentaires.

Pierre Tapsoba

La Coopération entre le Japon et le Burkina a été réalisée en mettant l’accent sur des domaines tels l’éducation, l’eau, la santé, l’environnement et la sécurité alimentaire. Parmi les projets réalisés grâce aux dons, on peut citer : la réhabilitation des pépinières, l’hydraulique villageoise pour l’éradication de la dracunculose, les aménagements du Centre national de semences forestières, les équipements de studio pour la radio nationale.

On peut ajouter l’envoi de jeunes volontaires. Le montant cumulé des dons octroyés par le gouvernement japonais au Burkina dans ces différents domaines depuis 1979 est d’environ 125 000 000 000 FCFA. Et la coopération entre les deux pays se porte bien.

P.T.

Observateur Paalga