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Rentrée scolaire2014-2015 : Affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école

Publié le mardi 14 octobre 2014 à 17h05min

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Rentrée scolaire2014-2015 :  Affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école

La rentrée scolaire 2014-2015 intervient dans un contexte d’incertitudes pour les parents d’élèves, notamment ceux dont les enfants, admis au CEP doivent aller en classe de 6e. C’est une situation particulière pour le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisationqui s’est fixé le challenge deréussir l’objectif de l’Education pour Tous (EPT).

C’est connu, le Continuumsuscite des inquiétudes tant au niveau du corps enseignant, des parents d’élèves, que des élèves eux-mêmes. Mais le MENA est convaincu que c’est la voie indispensable pour rendre l’école démocratique et efficiente. Les difficultés actuelles, qui sont réelles, ne doivent pas constituer des freins et des motifs d’abandon. Bien au contraire elles doivent galvaniser les acteurs et actrices. Il faut tout faire pour rendre l’accès obligatoire et gratuit à l’école à tous les enfants de 3 à 16 ans, une réalité palpable. On ne peut pas reporter sans cesse ce challenge en le liant au préalable des conditions matérielles et des ressources humaines. En nous engageant dans les voies de la réforme, nous nous obligeons du même coup à trouver et à adapter les moyens, les conditions et les ressources. Les débuts seront sans doute difficiles, mais avec l’engagement réaffirmé et constant du gouvernement et des premiers responsables du pays, le challenge sera tenu. C’est pourquoi, le MENA en appelle à un engagement national déterminé et volontaire de l’ensemble des partenaires sociaux de l’éducation, les syndicats et les associations des parents d’élèves en tête. Il faut réussir le Continuum qui est une étape indispensable à la massification de l’accès et à l’amélioration de la qualité de l’éducation. C’est une étape indispensable « pour démocratiser et rendre l’accès populaire » à tous les enfants du Burkina Faso.

En 2014, le Burkina Faso a enregistré un taux de succès de 82% au certificat d’étude primaire. Le meilleur taux de réussite jusque-là enregistré à cet examen de toute l’histoire de l’éducation burkinabè. Cette performance qui a surpris et bouleversé les prévisions du ministère est en grande partie, le fruit de la première année de mise en œuvre du Continuum. En effet, le Continuum de l’éducation de base, qui crée désormais un cycle unique de l’enseignement de base allant du préscolaire au post primaire, (jusqu’à la classe 3e), résulte des dispositions de la loi d’orientation de l’Education de 2007.

Ce choix opéré par le gouvernement avec l’appui de l’ensemble des acteurs et actrices de l’éducation et de ses partenaires se justifie par le fait que le taux de déperdition pendant la transition du primaire au post-primaire était assez élevé. Seulement 45% des élèves admis au CEP accédaient en classe de 6e.
Outre la correction du taux élevé de déperdition entre les cycles, le continuum consacre l’obligation et la gratuité de l’enseignement de base. Désormais donc il y a une meilleure gestion de la transition entre les cycles ce qui renforce l’efficacité et la pertinence de l’éducation de base.

Il n’a pas fallu longtemps pour que les résultats confirment la justesse et la pertinence du continuum. La première année de mise en œuvre a produit des résultats qui confortent le gouvernement du bien-fondé de son choix. Les excellents résultats enregistrés cette année, ont amené le gouvernement à prendre des mesures exceptionnelles afin de donner une chance à chaque élève de poursuivre son cursus scolaire.

C’est ainsi qu’un partenariat avec le secteur privé a permis d’affecter 20 000 élèves en 6e dans les collèges privés.

Au niveau du MENA il a fallu investiguer de nouvelles possibilités pour prendre en charge l’ensemble des élèves admis au CEP, en classe de 6e. Dans un premier temps il a fallu faire face à l’urgence, en attendant de créer des conditions définitives et pérennes. Pour cela il a fallu imaginer des solutions palliatives. Au niveau des directions déconcentrées on a eu recours à des locaux d’emprunt qui ont permis l’ouverture de 850 classes de 6e correspondant à 850 nouveaux CEG.
Dans un délai assez bref il est envisagé la construction des salles de classes par la méthode des « Préfabriquées » en mettant à contribution les savoirs locaux et les entrepreneurs au niveau des régions.

Le MENA, en tablant sur une prévision de 60% de succès au CEP avait envisagé la construction de 2246 salles de classes qui sont prêtes pour la rentrée scolaire 2014-2015. Pour la réalisation en urgence de 1205 classes supplémentaires, le gouvernement travaille d’arrache-pied afin de trouver une solution dans les plus brefs délais. Le taux élevé de succès au CEP, somme toute heureuse, n’engendre pas seulement une obligation d’infrastructures additionnelles. Il nécessite également des ressources humaines complémentaires. Sur ce point, le gouvernement s’est engagé, à titre exceptionnel, à recruter 1500 enseignants et à reconvertir 1000 instituteurs titulaires du DEUGII, de la licence et de la maitrise au profit du post primaire pour combler le déficit de 3269 enseignants. Pour satisfaire le besoin en personnel administratif, 1101 agents de bureaux seront redéployés pour le compte du post primaire.

Au niveau du primaire, il est prévu le recrutement de 7600 instituteurs au titre de mesures nouvelles. La réforme des curricula, entamée en 2013, toujours dans le prolongement du continuum, est entrée dans sa phase expérimentale en cette année scolaire 2014-2015, notamment dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Plateau central, du Sahel, de l’Est, des Hauts Bassins et du Centre. Le MENA a également prévu la mise en œuvre de nouvelles orientations relatives à la formation initiale et continue des enseignants et des encadreurs pédagogiques. La stratégie nationale d’accélération de l’éducation des jeunes filles allant de 2012-2021 va permettre d’atténuer la précarité dans laquelle vivent de nombreuses filles. Le gouvernement n’a pas dérogé à ses missions traditionnelles comme à chaque année scolaire. Il a prévu, pour cette rentrée 2014-2015, 27 milliards de francs CFA pour l’achat des manuels et la dotation en cantine scolaire. Il est envisagé l’acquisition de 65 000 tables-bancs et autres matériels de bureau. 1 milliard de francs CFA est mobilisé pour les écoles sous abris précaires et la réhabilitation des écoles affectées par les intempéries.

En dépit des efforts déjà consentis, le gouvernement est convaincu qu’il faut des mesures structurelles pour parvenir à une éducation de qualité. Pour ce faire, le Plan Stratégique de Développement de l’Educationde Base (PDSEB) s’y attèle inlassablement avec les partenaires sociaux, techniques et financiers, et l’ensemble des acteurs et actrices concernés. C’est le lieu de rassurer l’ensemble de la population que le gouvernement est conscient des défis qui l’attendent. Par conséquent, il a mis le secteur de l’éducation au cœur de l’action gouvernementale.

Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation

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Vos commentaires

  • Le 14 octobre 2014 à 17:26, par BILI-BILI En réponse à : Rentrée scolaire2014-2015 : Affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école

    grattez..Grattez..Ya l’argent dedans ! Encore des écrits pour faire des yeux doux aux bailleurs de fonds et leur faire croire que tout va bien. Monsieurs du MENA , si vous n’avez pas pitié de nous , pardon ..ayez au moins peur de DIEU. Ayez le courage de dire la vérité à vos soit disant bailleurs de fonds, dites leurs que la reforme du système éducatif ne peut pas faire d’un coup comme eux ils le veulent, c’est tout un long processus.
    Franchement votre écrit me fait mal au ceur, quand je vois que mes deux nièces sont toujours à la maison ; tandis que vous vos enfants partent à l’école.
    Mais c’est bien, j’ai confiance à mon dieu, le dieu d’Israêl. D’ici là , le "mauvais régime" de BLAISE partira.

  • Le 14 octobre 2014 à 17:47, par FOFANA En réponse à : Rentrée scolaire2014-2015 : Affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école

    Cette chronique me fait sourire. On peut améliorer les taux de réussite à un examen de deux manière : soit en améliorant la qualité de l’enseignement, soit en rabaissant le niveau des sujets de l’examen. Les bons résultats dont vous faites allusion ne sont le fait que du rabais qui a été effectué sur certificat d’études primaire. les sujet du CEP sont d’un niveau de plus en plus bas depuis quelques années. C’est nous les enseignants des collèges qui avons des problèmes car les enfants que nous recevons à partir de la sixième n’ont pas véritablement le niveau.

  • Le 14 octobre 2014 à 17:51, par DOUGOUTIGI En réponse à : Rentrée scolaire2014-2015 : Affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école

    Mme LE MINISTRE SANS VOUS MENTIR VOTRE SYSTEME EST UN ECHEC CE QUE JE SAIS PRESQUE DANS TOUTES LES CLASSES DE BOBO ON ENREGISTRE 140 A 160 ELEVES DANS DES CLASSES TOUS LES ALLES SONT OCCUPES CE QUI FAIS DIRE QU’UN ELEVE PEUT PASSER TOUTE L’ANNEE SANS AVOIR LA CHANCE AU MOINS UNE FOIS D’ETRE INTEROGER PAR L’ENSEIGNANT.POUQUOI NE PAS INVESTIR D’ABORD DANS L’IMMOBILIERS POUR REDUIRE LE NOMBRE D’ELEVES DANS LES SALLES POUR QUE CHAQUE ELEVE PUISSE PARTICIPER AU COURS ET AVOIR UN ENSEIGNEMENT DE QUALITE MERCI

  • Le 14 octobre 2014 à 18:27 En réponse à : Rentrée scolaire2014-2015 : Affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école

    "En 2014, le Burkina Faso a enregistré un taux de succès de 82% au certificat d’étude primaire. Le meilleur taux de réussite jusque-là enregistré à cet examen de toute l’histoire de l’éducation burkinabè. Cette performance qui a surpris et bouleversé les prévisions du ministère est en grande partie, le fruit de la première année de mise en œuvre du Continuum".
    Vous mentez comme vous respirez !
    Honte à vous !!!!!!!!!!!!!!!!

  • Le 14 octobre 2014 à 18:28, par RV En réponse à : Rentrée scolaire2014-2015 : Affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école

    Vivement une éducation de qualité ! Mais que le gouvernement crée surtout les conditions économiques pour des débouchés. Il ne sert à rien d’étudier pour pointer au chômage.

  • Le 14 octobre 2014 à 18:36, par lolyi En réponse à : Rentrée scolaire2014-2015 : Affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école

    je conviens personnellement avec le MENA que le continuum n’est pas mauvais en soi, même si l’on peut dire que toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour sa mise en œuvre intégrale. pour réussir le continuum cette année on peut envisager ce qui suit :
    * Passer par la procédure du gré à gré pour passer les marchés de construction des salles de classe
    * Créer un seul ministère pour s’occuper de l’enseignement au BF
    * Réquisitionner les salles vides (Dieu seul sait qu’il en existe) dans les différents lycées du pays pour abriter certaines classes de 6ème. Le pays est un, donc ce sont les mêmes ressources qui sont utilisées pour construire les salles de classe que ce soit au MERS ou au MENA, alors épargnez nous nous ces rivalités infantiles.

  • Le 14 octobre 2014 à 18:40, par amed En réponse à : Rentrée scolaire2014-2015 : Affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école

    felicitations pour ce coté rose, positif des actions entreprises. MAIS A L’INSTANT OU JE LIS CET ARTICLE, DANS LA CEB OU JE SUIS IL N’Y A QU’UNE SEULE VIEILLE YAMAHA DAME QUE LE CHEF DE CIRCONSCRIPTION UTILISE DIFFICILEMENT.LE CONSEILLER PEDAGOGIQUE ETANT SANS ENGIN EST CLOITRÉ DANS SON BUREAU.alors si pour certains volets il y a un veritable progres, pour d’autres il y a une regression tres dangereuse. C’EST UN CONSTAT.BON VENT AU CONTINUUM.

  • Le 15 octobre 2014 à 12:30, par CHRIS En réponse à : Rentrée scolaire2014-2015 : Affronter les difficultés du moment pour un accès populaire de l’école

    Bjr,
    Tout cela est tellement beau que l’on se demande pourquoi les gens sont si inquiets. Vraiment, madame la ministre, on s’étonne de votre incohérence pour ne pas dire le manque de sérieux dans votre analyse du continium. Tenez, en quoi les 82% au CEPE est le fruit de la mise en œuvre du continium ? Les élèves ont passé le CEPE avec les anciens programmes, puisque comme vous le dites si bien, les nouveaux programmes seront en expérimentation à cette rentrée. Qu’est-ce que le continium a changé concrètement entre 2013 et 2014 dans la vie des élèves, dans les conditions de travail des enseignants pour que vous lui attribuez ce fort taux de succès ? Lors de vos différents ateliers, la majorité des participants a toujours souhaité un ministère de l’éducation nationale pour une meilleure organisation de notre système éducatif, mais ça vous ne l’entendez point, et pour cause. Il faut que le public sache que parlant de programmes ou de curricula, en tout cas en ce qui concerne de la sixième à la troisième, il n’ ya rien de nouveau, bien au contraire, on assiste à des confusions énormes ; dans tous les cas,l’Histoire nous dira d’ici deux ans si réellement "ces anciens-nouveaux programmes" permettent une réelle avancée de notre école. Vous savez, messieurs et mesdames du MENA , des hommes et femmes travaillaient avec conscience avant vous, faites votre part de boulot, mais de grâce, ne croyez pas que vous êtes les meilleurs dans ce pays pour penser résoudre à vous seuls les problèmes de l’école burkinabè. Dans les syndicats, dans la société civile, il ya plein de gens capables d’être ministre et sachez que ce sera mieux ; en tout cas, eux au moins n’attendraient pas au mois d’aout pour dire que tous les enfants admis au CEPE vont en sixième. On appelle ça, madame la ministre, de l’improvisation, pour ne pas dire de l’incompétence. BON COURAGE A TOUS LES ELEVES SANS QUI,MADAME LA MINISTRE ?, VOTRE DEPARTEMENT SERAIT SUPPRIME.

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