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Economie numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

Publié le mercredi 14 mai 2014 à 06h44min

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Economie numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

Après 10 ans d’existence, Conseil d’orientation stratégique de la promotion de la société de l’information (COPSI) a tenu, ce lundi 12 mai 2014 à Ouagadougou, sa première session ordinaire. Il s’est agi de faire le bilan des activités du Conseil, définir les défis et prendre des mesures afin d’évoluer. Il est présidé par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao.

La création du COPSI a été encouragée par plusieurs facteurs au plan africain et international. En 1996, la Conférence des Ministres accepte la mise en place de l’Initiative africaine de la société de l’information (AISI). L’initiative met l’accent sur la sensibilisation, la démocratisation de l’accès à la société de l’information, le développement de l’infrastructure et connexion Internet, les plans de mise en place d’une infrastructure nationale de l’information et de la communication (NICI), l’information pour le développement, les applications sectorielles, la formation et le renforcement des capacités. En 2003 à Genève et en 2005 à Tunis, au cours du Sommet mondial de la Société de l’information (SMSI), les dirigeants ont été invités à mettre en place des cybers stratégies qui s’inscrivent dans la durée et qui fassent partie de leur plan de développement. A leur 14ème session ordinaire, les Chefs d’Etat de l’Union Africaine, à Addis Abeba, ont adopté une déclaration qui fait des TIC désormais un secteur prioritaire au même rang que les secteurs sociaux.

Suite à ces différents textes internationaux, le Burkina a adopté sa cyber stratégie mise en œuvre à travers 6 programmes dont le e-gouvernement, le e-commerce, le e-service pour le monde rural. En plus de cela, 8 projets prioritaires transversaux pour créer un environnement propice. Il s’agit entre autres de la mise en place d’un cadre politique et institutionnel. Pour assurer le suivi et sa coordination de sa mise en œuvre la cyber stratégie nationale a prévu la création du COPSI qui est un organe politique d’impulsion chargé de l’orientation du processus de mise en œuvre de la cyber stratégie nationale et de garantir la cohérence globale du processus.

Les acquis

Après 10 ans d’exercice, la cyber stratégie a produit des acquis. Sur le plan juridique, il y a eu l’adoption de plusieurs lois dont celle portant réglementation des services et transactions électroniques au Burkina Faso.

Des structures ont été également créées pour accompagner la politique de vulgarisation des TIC. Le Ministère chargé des TIC, l’Autorité de régulation des communications électronique et des postes (ARCEP), Secrétariat permanent du forum panafricain sur le partage des meilleures pratiques dans le domaine des TIC et de la Semaine nationale de l’internet (SNI), l’Agence nationale de promotion des T.I.C et bien d’autres ont vu le jour.

Ces performances ont valu des lauriers au Burkina. Ainsi il a été réélu au conseil d’administration de l’UIT et de l’UAT pour la
période 2011-2014,Brahima Sanou a été porté à la tête du Bureau de Développement des Télécommunications (BDT) de l’UIT, pour la période 2011-2014, le Burkina Faso a été choisi par l’ICANN comme l’un des deux représentants de la zone Afrique pour la gestion des clés cryptographiques de sécurité des serveurs racine Internet, etc.
Mais comme l’arbre ne doit pas cacher la forêt, ces acquis n’ont pas réussi à enrayer les difficultés qui minent la mise en œuvre de la cyber stratégie et du fonctionnement du COPSI. Ensemble, les membres du Conseil d’orientation, sous la présidence de Luc Adolphe Tiao, ont pris la résolution d’ouvrer à plus de fonctionnement de la cyber stratégie surtout avec l’implantation du backbone burkinabè et du village technologique qui sera construit sur la route de Kombissiri. Selon Jean Coulidiaty, Ministre de développement de l’Economie numérique et des postes, les financements sont acquis et les travaux pourront commencer bientôt.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 mai 2014 à 17:06, par Pacco En réponse à : Economique numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

    Les tonneaux vides font le plus de bruit. Le BF a été parmi les premiers pays en Afrique de l’Ouest à se doter d’une stratégie nationale en matière de TIC ; il a aussi été parmi les tous premiers à avoir un accès à Internet dans les années 1996, il a devancé bien de pays en matière de communications mobiles mais hélas, mille fois hélas, les autres ont commencé après et sont en avance sur le BF. Messieurs du ministère des TIC, il est illusoire de croire que le gouvernement peut développer les TIC. Tous ces "grands" projets toujours dans les tiroirs, très souvent mal ficelés, n’aboutiront à rien tant qu’ils sont aux mains d’acteurs publics. Le gouvernement gagnerait plutot à attirer le secteur privé et des investeurs extérieurs dans le domaine après avoir créer des conditions attractives à l’investissement.

    • Le 13 mai 2014 à 18:07, par Franklin En réponse à : Economique numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

      Tas de bleuffeurs ! Vous toujours après x, y z et après rien pas d’évolution et on se plaît à se dire qu’on émerge.
      bleuffwaya

    • Le 14 mai 2014 à 10:07 En réponse à : Economique numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

      Tu plaisantes ou quoi.Aucun investisseur sérieux ne viendra compromettre ses milliards dans un Etat mafieux avec une justice corrompue.Les affaires se font avec des contrats juridiques pour parer à toute éventualité en cas de contentieux afin que la justice puisse dire le droit en toute indépendance.Mais qu’est ce qu’on voit sous la compaorose compradore ?Une justice en faillite,corrompue et aliénée au clan des mafieux qui,sans rire,est capable de se dire incompétente pour une simple reconnaissance d’une tombe(exemple de Thomas Sankara)alors que les ADN sont là,preuves scientifiques irréfutables qui permettent même au dernier de la classe de se prononcer sans se tromper.Donc tant que ces délinquants seront toujours au pouvoir,rien à faire,le pays restera parmi les derniers de la classe.

  • Le 13 mai 2014 à 18:04, par k En réponse à : Economique numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

    Messieurs les gouvernants, vous votez trop de lois que vous n’appliquer malheureusement pas. Il ne sert pas de voter de lois et ne les appliquer que quand cela vous arrange. Je dirai qu’il faut plus pour la promotion des TIC. Le BF produit plus de techniciens pour dépanner ou réparer les ordinateurs que de concepteurs et de développeurs des T.IC. Le développement des T.I.C ne peut commencer que par plus d’accès aux ordinateurs et à internet dans les établissements d’enseignement supérieur ce qui n’est pas le cas. Les connexions sont protégées, et pourtant l’on pouvait ouvrir les connexions et procéder au tracking des personnes indélicates.

  • Le 13 mai 2014 à 22:03, par c’est la honte, 10 ans à ne rien faire !!!! En réponse à : Economique numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

    s’il faut attendre 10 ans d’existence pour une première session, c’est vraiment incroyable. On comprend mieux certains qu’ils veulent 4+X mandats à vie pour mener à bien leurs tâches comme le locataire de Kossyam. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Car, franchement, c’est INADMISSIBLE DANS UN SOIDSIDANT PAYS QUI VEUT EMERGER. A BON ENTENDEUR, SALUT !

  • Le 13 mai 2014 à 22:12 En réponse à : Economique numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

    expliquez les statuts de cette COPSI car s’il faut attendre 10 ans pour une session ordinaire, il y a véritablement problème...

  • Le 13 mai 2014 à 22:23 En réponse à : Economique numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

    Dans un pays normal, le COPSI est à dissoudre car n’a rien foutu en 10 ans. Mais, comme notre 1er des sinistroses qui fait semblant de travailler, il s’enfonce de plus en plus dans le ridicule.... en faisant semblant de croire dans son verbiage. Bref, si le ridicule pouvait tuer, la scène politique burkinabè aurait été assaini depuis longtemps et, ce dès les années 1990 avec les... il y a tellement de sigles de politiciens que c’est devenu un vrai labyrinthe comme le cursus du passionné de Blaise qui vient de créer son parti (notre Emile Kaboré) après avoir été membre de combien de partis dans ce pays ? tel que je le connais, je ne suis pas sûr que, partout, il est passé, il était à jour en tant que membre pour les cotisations annuelles et même adhésion. Pour le MPP, avant de prétendre démissionner, il faut au moins avoir payé son adhésion et sa cotisation, ce que je doute fort de sa part telle que je le connais comme...

  • Le 14 mai 2014 à 09:16, par Leopold Diarra En réponse à : Economie numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

    Je voudrais demander une chose au Ministre Koulidiaty. Dans les secteurs pointus de l’informatique comme l’étude du passage d’IPv4 à l’IPv6, les études d’archivage électronique et de signature électronique, les études en matière de sécurité informatique, les dossiers d’appel d’offre dans les secteurs de pointe en informatique, etc. comment comptez-vous accompagner le secteur privé pour être compétitif sur le marché burkinabè et dans la sous région des pays d’afrique francophone ? Nous constatons que beaucoup de ces marchés sont gagnés par des entreprises étrangères notamment françaises, tunisiennes, marocaines, etc. Je trouve qu’il serait mieux que lorsque des marchés pareils sont gagnés par des entreprises étrangère, des ingénieurs informaticiens soient associés aux travaux pour leurs permettre d’acquérir de l’expérience. J’estime que votre ministère devrait mettre des dispositions en place pour permettre aux ingénieurs burkinabè ou entreprises burkinabè d’acquérir de l’expérience dans les secteurs pointus de l’informatique.
    J’ai du mal à comprendre qu’une structure comme la Maison de l’Entreprise, pour la rénovation de son site internet et la mise en place de son intranet ait accordé le marché une entreprise étrangère sans moindre participation d’ingénieurs informaticiens. De tels projets qui sont des projets d’envergure sont tellement importants dans un cv ou dans les références d’une société Burkinabè que ne pas permettre aux ressources humaines du pays de participer, c’est les priver d’une expérience capitale. La MEBF devrait aider les ressources locales à acquérir de l’expérience mais quand on constate que des marchés sont exécutés en son sein sans la moindre participation des ressources locales, je trouve que c’est grave. C’est facile de crier que pour tel projet les burkinabè ne peuvent pas faire ça. Mais que faisons-nous pour que des Burkinabè puissent faire un tel travail ? Quand des burkinabè arrivent à faire des partenariat en faisant des groupements pour tel ou tel projet. On entend les chuchotements dans les Directions de Marchés Publics : "ils n’ont pas d’expérience, ils ne font que des groupements" Même les textes qui permettent d’avoir de l’expérience,on veut tordre leurs coups.
    Heureusement qu’au burkina, certains Directeurs des marchés publics comprennent : ils acceptent donner les adresses de sociétés qui ont de l’expérience à des burkinabè pour que ces derniers entrent en contacts avec les sociétés étrangères expérimentées et puissent par là faire des groupements ou participer à des projets importants.

    Leopold DIARRA : leopold.diarra@gmail.com (Tel : 70 39 49 84)

    • Le 14 mai 2014 à 12:02, par Leopold Diarra En réponse à : Economie numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

      Il est important d’aider les entreprises à avoir de l’expérience. Je pense que la vocation des entreprises burkinabè évoluant dans le domaine informatique n’est pas de se manger sur les petits marchés. Il est important que les entreprises Burkinabè ne restent pas seulement dans la maintenance et livraison de matériel informatique. Pourquoi les Tunisiens, les Marocains, les Français viennent prendre les marchés à forte valeur ajoutée ? Il y a certaine la formation et l’expérience. Et les autorités peuvent aider les entreprises à acquérir de l’expérience en mettant dans les Demande de proposition une participation obligatoire des ingénieurs locaux, suivie de leur formation. Cela peut prendre la forme d’un groupement avec une entreprise locale ou un recrutement de l’entreprise étrangère pour une projet déterminé. cela se fait dans d’autres pays.
      L’état forme beaucoup les ingénieurs de l’administration publique, c’est bien mais insuffisant. L’état doit aider les ingénieurs qui évoluent dans le secteur privé à obtenir les certifications pour permettre au privé burkinabè d’aller à la conquête des marchés dans les pays d’Afrique.

  • Le 14 mai 2014 à 15:39 En réponse à : Economie numérique : le Conseil d’orientation stratégique recadre le tir

    Le problème dans ce pays,ce qu’en plus d’avoir des dirigeants malhonnêtes qui ne se soucient que de leur bien,nous avons en face un peuple sous éduqué et trop naïf.Un peuple qui ne s’occupe pas de lui-même,un peuple qui a tout abandonné et préféré la paternité de ses délinquants.Dans ces conditions,le Chemin du changement est encore très loin.Tout dirigeant est l’image de son peuple et donc rien de surprenant.C’est juste pour çà qu’on voit encore des gens supporter ces bandits.

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