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Vision Express sur … : Sur quel pied danse le football féminin burkinabè

Publié le dimanche 8 septembre 2013 à 14h55min

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C’est une interrogation que le monde sportif plus particulièrement, du football féminin se pose. En effet, on avait très vite crié au manque de compétition pour les filles dans le domaine du football. Mais le colonel Sita Sangaré, à son arrivée, a voulu changer les choses. Une responsable chargée de la promotion du football féminin. L’initiative est très louable, mais depuis la mise en place de cette structure, elle a plus favorisé le développement des initiatives privées qu’asseoir une vraie organisation du football féminin.

Une situation que le colonel Sita Sangaré veut corriger. Le président de la fédération Burkinabé de Football, veut lancer le championnat féminin coûte que coûte. Ce qui entraîne des bisbilles avec des promoteurs de football féminin. Pour Sita Sangaré, les tournois privés ne doivent pas primer sur le calendrier de la FBF. C’est pourquoi, il a demandé aux organisateurs de tournoi féminin de stopper toutes initiatives au profit du championnat.

Difficile pour certains d’être dans le pas. Et c’est le cas de la promotrice du Tournoi de l’avenir du football féminin. Une initiative destinée uniquement aux clubs sur l’étendue du territoire. En effet, pour la promotrice, il est difficile de faire machine arrière. Elle note avoir engagé des dépenses à hauteurs de 11 millions FCFA. Et comment faire, quand elle avait déjà tout réglé d’avance.

A l’heure actuelle, les clubs de football national sont divisés sur la question. Pour certains, il faut aller jouer le championnat et pour d’autre il faut aller au tournoi de l’avenir du football féminin. C’est donc un peu de cacophonie dans le milieu du football féminin. Si le président est intransigeant sur sa position, le championnat national prime sur toute autre compétition, il faut aussi reconnaître que la faute peut se rejeter dans le camp de la fédération.

En instance dirigeante du football, elle se devait de mieux planifier les compétitions de concert avec les organisateurs pour que le championnat ne soit pas touché. Mieux, elle connaissait bien que ces tournois existaient de même que leur période de déroulement. Donc il y avait la possibilité de bien cadrer les échéances pour qu’on n’en arrive pas à cette situation déplorable. Et puis, elle ne peut, après avoir accepté le principe d’un tournoi dont elle même soutient l’initiative, dire à la promotrice de stopper pour le championnat.

En tout cas, le colonel doit revoir le désordre instauré au niveau du football féminin. Pour cela, il doit exiger des responsables de chaque section, notamment chargée du football féminin, de fournir très tôt un planning des activités du football pour que l’équipe fédérale se penche là-dessus pour que dès ce moment, les organisateurs de tournois privés sachent qu’ils ont une période précise pour organiser leurs compétitions. Passé ce délai, aucune autre compétition ne peut être exercée championnat primant.

Mais en ce moment, le vin est tiré, il faut simplement le boire tout en ayant à l’esprit que les choses doivent changer la prochaine fois. C’est une situation regrettable puisque les deux compétitions servent à promouvoir un football féminin en manque cruel de compétition dans notre pays.

Firmin OUATTARA
ofirmin@yahoo.fr

L’Express du Faso

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