LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Inondation à Matiocoali : les maisons continuent de tomber 4 jours après le sinistre !

Publié le mardi 20 août 2013 à 10h25min

PARTAGER :                          
Inondation à Matiocoali : les maisons continuent de tomber 4 jours après le sinistre !

Evalué au lendemain du sinistre à plus de 900 personnes issues de 109 ménages, le bilan de l’inondation du 15 août 2013 à Matiacoali continue de s’alourdir. Le lundi 19 août, le nombre de victimes s’élevait à 2 300 au sein de 266 ménages sinistrés, selon l’Action sociale. De l’avis de Yempabou Maxime Tankoano, habitant de Matiacoali, d’autres constructions menacent toujours de s’effondrer.

« A la date du 15 août 2013, nous avons reçu une grande pluie qui a inondé tout le village.

La plupart de nos concessions sont construites en banco. Ceux qui ont construit en dur ne sont pas nombreux mais tout le monde a été touché.

Il y a des maisons qui sont tombées sur place mais il y a d’autres qui continuent de tomber jusqu’aujourd’hui. Même s’il ne pleut pas, à midi, le soir, tu peux trouver ta maison en bas… puisque l’eau était montée jusqu’à 1m, 1m30 du sol.

On a perdu nos vivres. Parce qu’on nous avait conseillé de ne plus conserver nos céréales dans des greniers, donc ça a mobilisé les gens à les stocker dans des magasins.

Donc si le magasin est à 1m20, à 1m30 [du sol], vous voyez ce que ça devient maintenant ?

La céréale, quand ça prend un peu d’eau, ça ne fait que pousser ! Je pense qu’on vous l’a présenté, même ceux qui continuent à stocker leurs céréales dans des greniers, vous avez vu comment ça a poussé ?

Hormis les vivres, certains ont perdu de l’argent, d’autres des animaux.

Nous demandons que l’Etat subventionne le ciment pour que chacun puisse construire en dur. Notre marché est dans un bas-fond. Nous demandons à l’Etat de nous aider à trouver un autre emplacement.

Du 15 jusqu’aujourd’hui… nous vivons socialement, les gens s’entraident, on partage les mêmes plats. »

Propos recueillis par Aboubakar SANFO

RTB

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique