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Musique : La paire Diabaté arrive

Publié le jeudi 13 janvier 2005 à 07h10min

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L’une des plus grandes révélations musicales de l’année 2004 dans la région de Bobo reste sans conteste la sortie du tout premier album d’Abdoulaye Diabaté. Dénommée « Planète malade », cette œuvre discographique a fait danser de nombreux mélomanes durant les nuits chaudes des fêtes de fin d’année.

Et ils sont encore nombreux à fredonner les belles mélodies de cet album qui est en train de faire un tabac dans les maquis et les dancings de la capitale économique.

Pour la sortie de son premier album, Abdoulaye Diabaté a gentiment choisi d’offrir un cadeau de Noël aux tout-petits, qu’il conviait à une soirée de dédicace. C’était peu avant la fête de la Nativité, plus précisément le 16 décembre 2004 dans un Théâtre de l’amitié archi-comble.

Un choix judicieux, pourrait-on dire, quand on sait que les thèmes de ce nouvel album traitent surtout des enfants dont l’avenir reste compromis par ces conflits qui déchirent le monde, ces maladies qui font de nombreuses victimes et ces catastrophes naturelles qui déciment des régions entières.

Et pour l’artiste, ce sont les enfants qui sont les principales victimes de tout ce désastre que le monde ne cesse de connaître. A travers cette nouvelle œuvre musicale, Abdoulaye Diabaté, qui se fait l’avocat des jeunes générations, ne manque pas de fustiger l’attitude des gouvernants face à ces nombreux fléaux.

D’où le titre « Planète malade » de cet album qui connaît en ce moment un vrai succès dans les rues de Bobo-Dioulasso. Il faudra désormais compter avec cette autre étoile montante du show biz de notre pays, car Abdoulaye Diabaté reste incontestablement une valeur sûre de la musique moderne burkinabè.

Son nouvel album, qui comporte huit titres, a été, au dire de l’artiste, minutieusement préparé pour offrir au public un produit de qualité. C’est en 1999 qu’il disposera de sa maquette après un passage en studio.

Il surmontera ensuite quelques années de difficultés avant d’atteindre, en septembre 2003, le bout du tunnel par la sortie de cet album qui ne sera pourtant disponible sur le marché qu’à partir de juillet 2004. Et depuis, Abdoulaye Diabaté s’enorgueillit de s’être engagé dans la voix de la pérennisation des traditions ancestrales à travers l’art musical, qui semble désormais être sa raison de vivre.

Une affaire de famille

Originaire de Sérékéni, un village toussian au nord-ouest d’Orodara, dans le Kénédougou, Abdoulaye Diabaté est le fils aîné d’une famille de huit enfants. Dès sa tendre enfance, il présentait de nombreuses prédispositions qui faisaient de lui un artiste en devenir.

Ses parents n’hésitèrent pas alors à l’encourager et c’est à partir de l’école primaire qu’il commencera à s’illustrer dans des interprétations d’artistes de renom comme Ernesto Djédjé, Kanda Bongo Man ou encore Salif Kéita. Mais c’est surtout au lycée qu’Abdoulaye Diabaté connaîtra véritablement le succès à travers ses participations fort remarquables aux nuits culturelles, ce qui lui a valu de nombreux prix.

Et depuis, toutes les conditions semblaient réunies pour une brillante carrière musicale pour ce jeune artiste qui ne cessait de séduire son entourage par son talent et son esprit de créativité. Deux atouts qui lui ont permis aujourd’hui de mettre sur le marché discographique cette œuvre dénommée « Planète malade ».

Infirmier diplômé d’Etat, Abdoulaye Diabaté est toujours accompagné sur scène par sa jeune sœur Biba, qui est elle aussi musicienne chanteuse.

Soutenu à bout de bras par toute la famille et bénéficiant de l’appui et de la sympathie de nombreux mélomanes de Sya, la paire Diabaté ambitionne de s’imposer dans les années à venir sur la scène musicale burkinabè.

Et le succès de ce premier album constitue déjà le gage d’une carrière musicale prometteuse. Bon vent alors à Abdoulaye et à Biba.

Jonas Appolinaire Kaboré
L’Observateur Paalga

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