L’occasion était solennelle, la toute première de la nouvelle Législature. En effet, c’est dans un hémicycle réunissant la presque totalité de ses membres que le Président Soungalo Appolinaire Ouattara a ouvert la plénière du jour, consacrée essentiellement au lancement de la première session la 5 è Législature. En plus des membres du gouvernement avec à leur tête le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, le président de l’Assemblée nationale a reçu à l’occasion, ses homologues du Gabon, de la Côte-d’Ivoire, du Benin, du Ghana ; ceux du Togo du Niger et du Sénégal s’étant fait représentés.

Héritière de 20 ans de parlementarisme sous la IVè République, la 5è Législature « se doit de s’attacher aux dernières modifications constitutionnelles du 11 juin 2012 pour renforcer le pouvoir des commissions générales en matière de contrôle et créer les conditions d’un contrôle rigoureux et régulier de l’action gouvernementale dans toute sa diversité », a indiqué Soungalo Ouattara.

A l’actif de la jeune législature, …

En attendant, la nouvelle Législature compte déjà à son actif plusieurs activités depuis son installation le 28 décembre 2012. En effet des journalistes et l’ensemble des élus ont bénéficié de séminaire d’informations relativement à l’institution parlementaire.

Dans le cadre de la diplomatie parlementaire, le président Ouattara a siégé à Paris, à Malabo et à Khartoum à l’occasion de rencontres de parlementaires à l’échelle internationale.

Des chantiers en bonne perspective…

La modernisation de la gouvernance parlementaire à travers notamment une exploitation judicieuse des technologies de l’information et de la communication, est l’une des priorités de la 5è Législature. Elle permettra, à en croire Soungalo Ouattara, « aux citoyens et à la société civile d’interagir avec les élus et les organes de l’institution afin que l’œuvre législative soit toujours en phase avec les aspirations profondes de notre peuple ».

Le contrôle de l’action gouvernementale avec plus de rigueur préoccupe également l’équipe du président Ouattara. Pour lui en effet, « à travers les questions au gouvernement, les missions d’information et les commissions d’enquêtes parlementaires, l’Assemblée nationale doit accompagner au mieux la bonne gestion ».

La gouvernance administrative sous la 5è Législature sera revue dans ses principes et ses méthodes afin « d’opérer les changements devenus nécessaires ».

En plus de s’ouvrir aux médias et d’assurer la transparence nécessaire dans la conduite de ses missions constitutionnelles, la représentation nationale envisage, et « promouvoir la culture démocratique au sein de la jeunesse », et assurer la promotion du genre.

Le renforcement des relations de coopération parlementaire au sein des parlements communautaires et des organisations interparlementaires, figure également en bonne place des préoccupations de la 5è Législature. D’ores et déjà, on peut noter la bonne santé des relations qu’a jusque-là entretenues notre représentation nationale avec ses institutions sœurs de la sous-région ; en témoigne la présence dans notre hémicycle à l’occasion de l’ouverture de cette session ordinaire, des responsables de sept représentations nationales.

A la tribune, tous ces responsables de parlements ont souhaité le renforcement des liens de coopération et d’amitié des peuples, au-delà de celui des seules institutions.

Fulbert PARE

Lefaso.net