Porté à la tête du ministère de la santé le 21 avril 2011 en faveur de la crise socio-politique qui secouait le Burkina Faso, le Pr Adama Traoré est arrivé en fin de course. Il cède son fauteuil à Léné Sebgo précédemment directeur général de la Coopération au Ministère de l’Economie et des Finances. Moment des adieux pour le Pr Adama Traoré. Au cours de la cérémonie de passation de services, il n’a de cesse remercié les éléments du ministère et les autres acteurs travaillant dans le domaine de la santé. « Durant mon passage à la tête du département, malgré un environnement parfois difficile, je dois reconnaitre que nous avons remporté de nombreuses victoires, grâce au mérite, à l’engagement et à l’abnégation de chacun de vous dans un bel esprit d’équipe. C’est pourquoi je saisis cette occasion pour vous féliciter et vous remercier très sincèrement de cet accompagnement », a-t-il dit à l’endroit des agents du ministère de la santé. Après plus d’un an passé comme premier responsable du département de la santé beaucoup d’acquis ont été engrangés. Il s’agit entre autres de la construction de plus d’une trentaine de Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) à travers le pays, du Centre hospitalier régional (CHR) du Centre –Est (Tenkodogo) et de bien d’autres réalisations. « Cependant beaucoup de choses restent à faire », a-t-il lancé à son successeur. « Pour garder le cap, il va falloir innover, trouver constamment des idées car le secteur de la santé est capital pour le Burkina », a ajouté le Pr Traoré avant de se dire confiant que Léné Sebgo est doté de toutes ces capacités. Il a, par ailleurs, appelé les agents du ministère « à former un bloc autour de son remplaçant » afin qu’il puisse accomplir sa mission.

Dans son nouvel habit de ministre de la santé, Léné Sebgo est conscient des attentes de la population. Et pour lui, l’essentiel est de « consolider les acquis et œuvrer à rapprocher les structures de santé à la population ». « La demande en santé devient de plus en plus importante au regard du nombre croissant de la population. Avec le personnel et les infrastructures sanitaires dont nous disposons, il est évident que nous ne pourrons pas à un moment donné faire face à la demande. Raison pour laquelle, nous allons mettre l’accent sur les grands projets initiés par nos prédécesseurs afin de permettre au secteur de la santé de toujours répondre aux attentes de la population », a indiqué le nouveau ministre de la santé.
Président de la cérémonie, Poussi Sawadogo, secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres, a tenu à souligner l’importance de la santé pour le Burkina Faso. « A chaque début d’année, on se présente les vœux de santé. Cela signifie bien que la santé est un élément capital pour les citoyens d’un pays qui veut aller de l’avant. Et pour le Burkina, le ministère de la santé est un département stratégique », a fait remarquer M. Sawadogo qui aura passé sa journée d’hier à installer les ministres du gouvernement Luc Adolphe Tiao III.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net