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Marathon : Altitude Nahouri, 3e édition : Coup de maître de la garde nationale nigérienne sur le pic

Publié le mardi 10 janvier 2012 à 00h31min

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Le Niger avec Seydou Tassiou Mamane et Doka Daoura Tanimoune (tous deux de la garde nationale), s’est hissé, en maître absolu, à l’issue de la 3e édition de «  Altitude Nahouri  ». Les deux militaires ont raflé les premières places des deux épreuves de la compétition, courue le dimanche 18 décembre à Pô. C’est une véritable démonstration d’endurance et de résistance dont les deux éléments de la garde nationale nigerienne ont fait preuve, lors de la montée du pic.

Pour un coup d’éssai, ce fut un coup de maître, un coup de pic au cœur des Burkinabè. Les concurrents nigériens participant à leur première « Altitude Nahouri » et ce sont eux qui ont remis au chef d’état major particulier de la présidence, le général Gilbert Diendéré, le drapeau burkinabè de la victoire, fixé au sommet du pic Nahouri pour la circonstance. « C’est une joie de voir qu’un étranger porte le drapeau du Burkina Faso. Cela montre les qualités des relations qu’il y a entre nos Etats, nos sportifs, d’une façon générale et je souhaite que de plus en plus les étrangers les plus éloignés puissent venir compétir avec nous ? », a apprécié le patron de la cérémonie.

Le nombreux public de Pô qui a assuré le chow, de bonne heure jusqu’à la fin de l’événement (vers 13h) n’était pourtant pas sorti en victime résignée, la qualité et le nombre des athlètes burkinabè impressionnant (la plupart sont des militaires formés à Pô). Les amoureux de l’athlétisme ont tout d’abord espéré la toute première épreuve, le semi-marathon distant de 21 km. Mais dès le top de départ, le Nigérien Seydou Tassiou Mamane n’a pas mis du temps à découvrir ses adversaires dont 4 Ivoiriens et plus d’une centaine de Burkinabè. Il creuse la distance, après le premier kilomètre et ne sera plus jamais rejoint.

Le soldat nigérien s’impose presqu’en solitaire en 1h 12mn 16sec, suivi du Burkinabè Salifou Guébré à 25 secondes. « La course a été exceptionnelle, mais on se prépare à tout moment, dans le froid et dans le sable, pour prendre part à des compétitions de 5000m. Cette distance (21km ?:ndlr) n’est pas ma course et c’est d’ailleurs ma première participation. Nous sommes venus pour faire honneur à notre garde nationale », s’est exprimé le vainqueur du jour, Tassiou Mamane, tout en souhaitant une bonne compétition à son compatriote Doka Daoura Tanimoune qui, lui, doit prendre le départ pour la montée du pic. Cette épreuve sera la copie conforme de la première.

La distance des 5km à parcourir avant de prendre l’ascension du pic a donné des ailes au Nigérian de prendre la mesure du Burkinabè Romuald Tuina (vainqueur l’an dernier) qui semblait tenir le bon bout. Il est arrivé en solitaire au pied du pic pour prendre l’ascension, haut de 447m, afin d’arracher le drapeau de la victoire en 24mn 12sec. Tout haletant, il apprécie ? : « La course n’a pas été facile, mais j’étais déterminé, car nous avons bien préparé cette compétition depuis novembre et cela a été fructueux pour moi ». Au total, près de 200 athlètes dont 6 filles ont pris part à cette 3e édition et les deux vainqueurs ont gagné chacun une moto (dotation du Premier ministre Luc Adolph Tioa) et la somme de 50 ?000FCFA.

La première fille, Mariam Ouédraogo est arrivée à la 68e position en 1h 49mn 25sec. Le fait marquant de cet événement est la participation de 2 septuagénaires athlètes à la compétition et cela n’est pas passé inaperçu aux autorités présentes.
Ils en ont eu pour leur compte.L’initiative du directeur de la radio nationale, Ouézzin Louis Oulon est appréciée à sa juste valeur par le parrain, Prosper Tapsoba, fils de la région ? : « La manifestation a eu des galons, au vu de la valeur des participants et notre souhait est qu’elle soit une compétition internationale le plus rapidement possible pour valoriser le pic Nahouri », et au promoteur d’appeler « les promoteurs, les entreprises à associer leur image à Altitude Nahouri, parce qu’il y a un label qu’il faut défendre. Je suis persévérant et je ne démissionne pas, je rêve d’une compétition bien dotée et vous allez voir des Kenyans venir pour la compétition ».

Adama SALAMBERE

Sidwaya

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