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Blaise Compaoré aux Burkinabé vivant aux Pays Bas : « Même un cahier est le bienvenu au Burkina »

Publié le jeudi 10 novembre 2011 à 02h16min

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Le président du Faso, Blaise Compaore, a séjourné du 8 au 9 Novembre 2011 à la Haye aux Pays Bas. Il a participé à une réunion de haut niveau sur la synergie entre la gestion des conflits et le rôle de l’action de la justice, notamment celui de la Cour pénale internationale. Arrivé dans la soirée du 8 novembre pour ce forum, Blaise Compaoré a immédiatement rencontré les Burkinabe vivant en Hollande avant de livrer, le lendemain, une communication au cours de ces assises.

Ce sont plus de 200 Burkinabé qui vivent aux Pays Bas. Présents dans divers secteurs d’activités, ceux-ci se sont regroupés au sein d’une association dénommée « Faso Yele ». Son président est Augustin Ilboudo. Il a exprimé au cours de la rencontre avec le président du Faso, la joie de la communauté burkinabé des Pays Bas d’échanger directement avec le premier responsable de leur pays natal. M. Ilboudo a soumis au président du Faso les difficultés que la diaspora burkinabè rencontre en hollande.

L’une d’elle concerne la question de la double nationalité. En effet, selon le président de « Faso yele », les Burkinabé désirant acquérir la nationalité néerlandaise pour pouvoir travailler en Hollande sont obligés de renoncer à la nationalité burkinabé, l’administration n’admettant pas les doubles nationalités. Le vote des burkinabè de l’extérieur et le retrait du Burkina de la liste des pays qui bénéficient de l’aide des Pays Bas (décision prise par les autorités hollandaises) ont été les autres préoccupations de la diaspora burkinabè en hollande. Répondant à la première préoccupation, le ministre de la Justice burkinabé a laissé entendre que les pays nordiques, de façon générale, n’acceptent pas les doubles nationalités.

Possibilité est néanmoins donnée aux Burkinabè ayant acquis la nationalité néerlandaise de reprendre la nationalité burkinabé une fois rentré au pays. S’agissant du retrait du Burkina de la liste des pays aidés par les Pays Bas, l’ambassadeur du Burkina à l’Union européenne, Kadré Désiré Ouédraogo, a précisé que « les Pays Bas ont voulu réorienter les axes de leur coopération à cause de la crise, ce qui les amène à réduire les pays de 30 à 15.Ce retrait ne concerne pas tous les domaines de la coopération entre les deux pays ; mais seulement l’aide budgétaire directe .Les autres formes de la coopération comme l’éducation et la santé demeurent. Les Pays Bas continueront d’accompagner le Burkina à travers les ONG et d’autres structures ».

Concernant le vote des Burkinabè de l’extérieur, le président du Faso a affirmé qu’il est nécessaire de revoir les documents électoraux pour plus de clarté et de fiabilité. Et on pourrait envisager le vote des burkinabè vivants à l’étranger. Blaise Compaoré a dit aux Burkinabè qu’il est venu aux Pays Bas pour apporter sa contribution à la construction de la paix dans le monde car sans paix, il n’y a pas développement. Il est venu, a-t-il ajouté, partager avec le reste du monde, les valeurs traditionnelles africaines de règlement de conflit. Le président du Faso a exposé aux Burkinabè les progrès réalisés par le pays des hommes intègres ces dernières années dans les domaines de la santé, de l’éducation ou de l’agriculture. Mais pour le président du Faso, « il est possible d’aller encore plus loin et d’avoir une société beaucoup plus dynamique ».

Et c’est dans cette dynamique que le président Blaise Compaoré a annoncé la réalisation de grands projets en partenariat avec les pays voisins comme la Côte d’Ivoire. Il s’agit d’un programme de consolidation de la voie ferrée à hauteur de 180 milliards de FCFA, la construction d’une autoroute entre Ouagadougou au Burkina et Abidjan en cote d’ivoire. Le Qatar s’est dit intéressé par ce projet d’autoroute et les études seront bientôt lancées. Le président a également annoncé la construction d’un pipeline pour acheminer le pétrole d’Abidjan à Ouagadougou. Les gouvernements burkinabé et ivoirien doivent d’ailleurs se réunir, les 17 et 18 novembre pour réfléchir ensemble au développement des deux pays. Il y a également en projet, selon le président du Faso, le prolongement du chemin de fer de Kaya jusqu’au Niger en passant par la ville de Dori et de Bobo-Dioulasso au Mali.

Tous ces projets d’envergure ne peuvent se réaliser sans la paix dans la sous région, d’où les efforts du président dans la recherche de la paix. Celui-ci a invité les compatriotes vivant aux Pays Bas à faire rayonner davantage une bonne image du Burkina là où ils vivent et à apporter leur pierre à la construction du Burkina. « Même un cahier sera le bienvenu », leur a-t-il dit. Le lendemain 9 novembre 2011, le président du Faso, invité comme personnalité de référence en matière de recherche de la paix, a livré une communication portant sur la connexion entre justice et paix avant de regagner Ouagadougou tard dans la soirée. Nous y reviendrons

Adaman DRABO : Envoyé spécial à la Haye

Sidwaya

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