L’information et la communication sont des nécessités vitales pour tout individu ou toute structure qui veut avoir une emprise sur son environnement. Elles traduisent le besoin de savoir qui se rattache au besoin de sécurité. A défaut d’information et de communication, les rumeurs prennent place en tant que pseudo-savoirs pour combler illusoirement l’angoisse de ne pas savoir.

Les conséquences, à l’échelle des personnes, des organisations, des Etats… en sont les suspicions, les méfiances et par fini, la faillite du système. C’est par son interaction avec son milieu et les relations naturelles et nécessaires qu’il entretient avec d’autres, que la conscience d’être semblable et différent des autres se développe chez l’individu. La nécessité d’être pour l’accomplissement et l’actualisation de soi et celle d’être avec d’autres pour la sécurité et l’affection des autres, révèlent la dialectique de la nature humaine.

Aux prises avec des problèmes qu’ils ne pourraient résoudre seuls, les individus découvrent leur interdépendance. Cette interdépendance suppose un échange entre les individus et une réciprocité d’influence entre eux.

Ce qui nous préoccupe concerne moins la transmission que la relation, moins l’information que la communication. La communication est une des questions parmi les plus importantes et les plus difficiles qui soient pour des sociétés aux identités multiples, aux différences accrues, aux tensions de toutes sortes. La relation à l’autre, la relation à celui qui est différent, voilà la difficulté.

« Avec la communication, c’est toujours la question de l’autre qui surgit, finalement la plus compliquée aussi bien au niveau de l’expérience individuelle que collective malgré l’omniprésence des techniques ». Ainsi s’exprime Dominique WOLTON, directeur de l’Institut des sciences de la communication du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) de Paris, dans son ouvrage « Informer n’est pas communiquer ! » paru en 2009. WOLTON nous invite à revenir à la vocation première et anthropologique de la communication : la prise en compte de l’altérité, la reconnaissance mutuelle.

La nécessité de mener des recherches approfondies dans ce domaine si particulier des sciences et techniques de l’information et de la communication procède donc de tous ces enjeux stratégiques. Avec dynamisme, les chercheurs associés du GERSTIC s’imposent l’impérieux devoir d’explorer les différentes subtilités des sciences et techniques de l’information et de la communication afin de les rendre intelligibles au grand nombre.

La communication est au cœur de la nouvelle compétitivité. Ignorer cette donne serait emprunter une voix sans lendemain. Nul n’a le choix. Aujourd’hui, plus que jamais, tout est communication !

Arsène Flavien BATIONO (bationoflavien@yahoo.fr )

Président du GERSTIC
www.legerstic.com