Direction, la SN-SOSUCO où le travail les attendait. Malheureusement, il n’y arrivera jamais, et plus jamais. Après le bureau de la Brigade mobile des douanes et le barrage, il rencontre une semi-remorque qui venait de Bobo-Dioulasso.

On ne sait comment cela a pu se passer exactement. Toujours est-il que c’est à cet endroit précis que l’accident a eu lieu, au beau milieu de la chaussée. Le « 5001 » a été complètement froissé sur le flanc gauche ; et ce jusqu’à la carrosserie. La roue arrière n’a pas pu résister au choc. Quant à la portière côté chauffeur, elle a tout simplement été arrachée par la violence du choc. Faisant cinq morts sur le champ. Trente-six blessés sont admis au Centre hospitalier régional de Banfora. Onze d’entre eux étaient dans la mi-journée dans un état moins grave. Par contre, jusqu’au moment où nous tracions ces lignes, le nombre exact de passagers qui se trouvaient dans le « 5001 » n’était pas exactement déterminé.

Quant au camion semi-remorque immatriculé 11 GJ 4349 BF, c’est au niveau de la cabine qu’il a été endommagé. Donnant l’impression que c’est de plein fouet qu’il a subi l’accident.

A Banfora, c’était à la fois le deuil mais également les commentaires de tous genres. D’abord, la SN-SOSUCO est le plus grand employeur de la région. Avec un tel drame, c’est pratiquement toute la localité qui est concernée. Ensuite, le « 5001 » est tout un symbole à la SN-SOSUCO mais également à Banfora. Puisqu’il est l’un des plus anciens véhicules connus dans la région des travailleurs mais également des populations qui l’ont emprunté à plusieurs reprises qui, pour se rendre à Bérégadougou qui, à Banfora pour des raisons diverses.

Ensuite, cela fait au moins trois accidents sur la RN 7 et pratiquement au même endroit depuis le début de l’année 2011. En effet, le 2 janvier 2011 un accident s’y était produit aux environs de 3 heures du matin. Entre trois motos. Trois personnes avaient trouvé la mort sur le champ. Un seul survivant avait été admis au CHR de Banfora. Les dernières nouvelles disent qu’il s’en est sorti.

Puis le 6 janvier, un véhicule 504 break de transport de passagers y prenait feu. Rendu complément en cendres. Lui au moins n’avait pas causé de perte en vie humaine. Et enfin, ce dernier accident (espérons véritablement qu’il soit le dernier) qui a fait cinq morts sur le champ. Comme quoi, la prudence, ce n’est pas seulement pendant les fêtes qu’il faut l’observer. Mais toujours et en tout lieu.

L’Express du Faso