Conseil Supérieur des Burkinabè de l’étranger : Quel bilan pour les délégués de Côte d’Ivoire en fin de mandat ?
La crise aiguë que traverse la Côte d’Ivoire depuis le second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 aura occulté la fin du mandat des délégués au Conseil Supérieur des Burkinabè de l’étranger, au sein de cette communauté résidente dans ce pays.
Mais la vie d’une structure aussi importante en ce qu’elle concerne en Côte d’Ivoire plus de 3 millions de Burkinabé ne saurait être sacrifiée sur l’hôtel de la crise ivoirienne. En tout état de cause, la fin du mandat des délégués Csbe, intervenue le 22 décembre dernier après trois ans de fonction, n’a pas échappé à l’informateur.net. Au renouvellement des membres du CSBE-Section Côte d’Ivoire en décembre 2007, la communauté burkinabé avait nourri beaucoup d’espoirs en ses soldats. C’est-à-dire les 16 délégués qui devraient conformément à leur mission, organiser la communauté, défendre ses intérêts, et faire rayonner l’image du Burkina-Faso dans le monde. A l’heure du bilan, aucune de ses attentes n’a été satisfaite.
Trois ans d’attentisme
A l’origine, des incompréhensions internes entres les délégués, notamment ceux d’Abidjan, la mauvaise qualité de la collaboration avec les autorités diplomatiques (Lesquelles craints de voir se renforcer l’emprise du Csbe sur la communauté). A cela s’ajoute, le manque de moyens d’action, mais surtout l’absence d’un titre officiel de fonction de ces délégués. Sous la pression du coordonnateur national des délégués de Côte d’Ivoire, Moussa Douamba, les délégués avaient pu obtenir en novembre dernier leurs titres officiels. Un document qui arrivait à un mois de l’expiration de leur mandat.
En dépit de ces difficiles qui ont constitué une chape de plomb au bon fonctionnement du Csbe, certains délégués ont quand même pris des initiatives. On peut noter, entre autres, des actions d’organisation des femmes dans la commune de Yopougon par la déléguée Fatoumata Sawadogo, et la remarquable gestion des drames survenues à la suite des éboulements qui ont causé la morts de nombreux burkinabé, par le délégué El Hadj Kindo Issaka. Si ces actions son notables, elles ne représentent, cependant, rien du tout devant ce que l’on attendait de ces délégués qui, il faut le rappeler, compte des hommes de grande qualité. Une chose est sûre c’est que la communauté attend, de ces délégués, un bilan de leur action.
Jean-François Fall