Moment d’introspection et à la fois de soulagement pour le peuple algérien dans sa quête de liberté, de paix, de prospérité, de stabilité et de progrès, cet anniversaire, est selon le diplomate algérien, emblématique à plus d’un titre.

En premier lieu, parce qu’il témoigne du parcours accompli par le peuple algérien après avoir exercé sa souveraineté pleine et entière sur près de 2 381 741 km2 et d’une indépendance acquise le 05 juillet 1962 à la suite d’une guerre qui a duré quarante ans et sacrifié près d’un dixième de la population.

Il est qualifié d’emblématique aussi, parce que cette célébration coïncide avec la commémoration du cinquantenaire de la résolution 1514, votée par l’Assemblée générale des Nations-Unies pour ouvrir la consultation référendaire de l’accession à l’indépendance de dix-sept pays africains vivant encore sous la colonisation. Emblématique enfin, parce qu’elle consacre l’engagement pris à Tripoli, en juillet 2009, par les chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine (U.A) de déclarer l’année 2010, année de la paix, pour développer des moyens pacifiques à même de résoudre les crises.

Ces moyens, selon le diplomate algérien, apportent une motivation supplémentaire et représentent un point catalyseur pour la réalisation de progrès substantiels en matière de prospérité dans la paix, la stabilité et la sécurité dont tant de pays africains ont besoin pour assurer leur développement.

Toujours selon l’ambassadeur Abhelkrim Benchiah, cette commémoration permet également de faire une halte. L’indépendance recouvrée et la paix retrouvée après la lutte de libération, l’Algérie s’est engagée dans une vaste entreprise de réformes et de restructuration pour la construction d’un Etat de droit et la promotion d’une économie moderne, ouverte sur le monde.

La dernière décennie a connu différents programmes de développement qui ont transformé le pays en un vaste chantier à ciel ouvert avec à la fois des projets structurants à la faveur de deux plans dont le premier qui allait de 2000 à 2004 pour un montant de 150 milliards de dollars américains et le deuxième qui couvre la période 2005-2009, d’un montant de 200 milliards de dollars US, a permis de réaliser plusieurs infrastructures telles que : des hôpitaux, des autoroutes, un million de logements sociaux, la scolarisation de plus de huit millions d’élèves et plus d’un million d’étudiants parmi lesquels des Burkinabè, dans quarante sept universités que compte l’Algérie.

Au titre des grands projets figurent la transsaharienne ou la route de l’intégration qui reliera Dakar à Lagos au Nigeria, l’autoroute Est-Ouest qui va de la frontière tunisienne à celle marocaine, la connexion des réseaux routiers avec la Libye, le financement de l’étude du futur tronçon devant relier la ville de Tindouf à la ville mauritanienne de Choum. Œuvrant au rapprochement culturel des peuples africains, l’Algérie a organisé deux festivals panafricains dont le PANAF 2009, qui a montré au monde, la diversité et la richesse de l’héritage culturel de notre continent.

"Entre l’Algérie et le Burkina Faso, des facteurs multiples de proximité et de référents, dont notamment le parcours historique comparable à nos deux peuples. Il y a aussi une amitié et une solidarité profonde qui se renforcent chaque jour davantage et dont le socle repose dans l’attachement des deux pays aux mêmes principes fondateurs de l’Union africaine et des Nations-Unies", a déclaré l’ambassadeur Benchiah.

Et le diplomate algérien de poursuivre en indiquant que la dernière session de la commission gouvernementale mixte de coopération tenue à Alger en décembre 2009 a établi un cahier de charge et une feuille de route pour intensifier les rapports algéro-burkinabè qui s’est traduite par une augmentation sensible du nombre de bourses accordées aux étudiants burkinabè, et le ciblage de près de dix-huit secteurs de coopération.

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya