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Tribunal militaire de Ouagadougou délocalisé au RSP : Deux dossiers d’homicide en jugement

Publié le jeudi 21 octobre 2010 à 02h41min

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Le Tribunal militaire de Ouagadougou a tenu le mercredi 20 octobre 2010, une audience délocalisée au Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avec neuf dossiers inscrits au rôle dont deux cas d’homicide.

La caserne du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) sise à Ouaga-2000 a accueilli pour la première fois, hier mercredi 20 octobre, une audience délocalisée du Tribunal militaire de Ouagadougou. Neuf dossiers étaient inscrits au rôle dont deux relatifs à des morts d’hommes, ainsi que des cas de contraventions et de délits.

Le lieutenant Boubacar Keïta de la 5e compagnie de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) (au moment des faits) était accusé de : "défaut de maîtrise, homicide involontaire, dégradation de bien appartenant à autrui". Quant au soldat de 1ère classe, Barnabé Ky, du RSP, déjà en détention, il a été jugé pour : "abandon de poste, violation de consignes, assassinat".

Le soldat de 1re, classe Faustin Hien, du 11e RIC, qui comparaissait libre, étant accusé de : "abandon de poste, détention d’une arme à feu, tentative d’assassinat, dégradation volontaire de bien appartenant à l’armée". Parmi les accusés, il y’avait un civil, le berger Sita Barry qui a comparu avec le MDL/chef Tibila Zaongo (tous résidant à Niangologo) pour : "défaut de maîtrise, blessures involontaires, dégradation de bien appartenant à l’armée". Trois militaires ont également été jugés pour "désertion à l’intérieur du pays, en temps de paix". Le tribunal était présidé par le magistrat Seydou Millogo, président de chambre à la Cour d’appel de Ouagadougou.

Le lieutenant-colonel Sita Sangaré, magistrat militaire de 2e classe, assurait le rôle de commissaire du gouvernement. Ils étaient assistés d’officiers et sous-officiers désignés juges assesseurs après un tirage au sort. La cérémonie solennelle d’ouverture de l’audience a été présidée par le chef d’état-major particulier de la Présidence du Faso, le colonel-major Gilbert Diendéré qui a mobilisé ses hommes pour assister aux assises. Il a salué la délocalisation des audiences du tribunal militaire dans les unités de l’armée et particulièrement, au Régiment de sécurité présidentielle dont c’est une première.

C’est une initiative qui permet à l’ensemble des hommes de comprendre le rôle et le fonctionnement de la justice militaire. Elle permet de conscientiser davantage les militaires qui savent à quoi ils s’exposent lorsqu’ils enfreignent les règles de la discipline de l’armée. De plus, a précisé le colonel-major Gilbert Diendéré, en sanctionnant les camarades qui se sont mal comportés, cela permet de renforcer la discipline au sein des Forces armées nationales.

Dans la même veine, le commissaire du gouvernement, le lieutenant-colonel Sita Sangaré, a souligné les vertus pédagogiques des audiences délocalisées du tribunal militaire. "Sans discipline, il n’y a pas d’armée et en jugeant des camarades qui se sont écartés des règles et pratiques établies au niveau de l’armée, cela permet aux autres d’éviter à l’avenir, de tels comportements", a soutenu le lieutenant-colonel Sita Sangaré.

La justice militaire a-t-il ajouté, est le prolongement de l’action du commandement, chargée de veiller à l’exécution des missions et à l’observation des règles militaires. Les prévenus du jour en couraient des peines allant de l’amende pour contraventions, de 11 jours à 5 ans de prison pour les délits et de 5 ans à la peine capitale pour le crime.

Bachirou NANA

Sidwaya

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