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Les fidèles catholiques à l’école de la politique

Publié le jeudi 23 septembre 2010 à 04h22min

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François de Sales BadoL’Eglise catholique entend outiller ses fidèles sur la chose politique. A cet effet, la Commission Justice et Paix organise du 10 au 14 octobre 2010, la 4e Semaine sociale sous le thème : « Doctrine sociale de l’Eglise et engagement politique des chrétiens ». Pour parler de l’évènement, le secrétaire national de ladite commission, François de Sales Bado, a animé un point de presse ce mercredi 22 septembre 2010.

Plus de trois cents participants sont attendus pour cette semaine sociale organisée par l’Eglise catholique au profit de ses fidèles. Au cours de ces assises nationales, les participants auront droit à des conférences sur des thèmes mettant en lumière la position de l’Eglise catholique face à la politique. Il s’agit entre autres thèmes de « doctrine de l’Eglise et systèmes politiques : l’Eglise a-t-elle une préférence ? », « morale chrétienne et éthique politique : y a-t-il incompatibilité ? ». Les participants revisiteront aussi les interventions de l’Eglise dans les crises socio politiques au Burkina Faso : quelle lecture ? Quels enseignements ?

Pour décortiquer ces thèmes, des conférenciers de renom dont Mgr P. Laurent Monsengo, archevêque de Kinshasa, Mgr Anselme T. Sanon de Bobo-Dioulasso et le Pr Albert Tevoedjre, médiateur de la république du Bénin sont attendus à cette rencontre.

Pour le secrétaire national de la Commission Justice et Paix, les travaux vont se dérouler dans l’enceinte du Centre national Cardinal Paul Zoungrana, sis dans le quartier Dagnoën. Les frais de participation sont fixés à 10 000 francs CFA afin, selon François de Sales Bado, de permettre à qui le désire de pouvoir prendre part aux travaux. Il a, en outre, assuré que tout est presque fin prêt pour la tenue de cette semaine qui se déroule tous les deux ans au Burkina Faso.

Pendant ces quatre jours de travaux, les fidèles catholiques apprendront davantage sur la position de l’Eglise face à la politique même si, à l’issue de certaines de ses rencontres, la conférence épiscopale Burkina-Niger avait déjà appelé leurs fidèles à s’engager en politique afin d’y apporter la lumière, d’autant plus que certains considèrent ce domaine comme relevant du monde des ténèbres.

Jacques Théodore Balima

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 23 septembre 2010 à 11:13, par Portalis En réponse à : Les fidèles catholiques à l’école de la politique

    "S’engager en politique afin d’y apporter la lumière", c’est bien beau, mais j’ai peur ! La politique a ses règles et ses pratiques, et la foi religieuse aussi !Et lorsqu’on essaie de les concilier, la politique prend très souvent le dessus avec ses corolaires de démagogie (mensonge),soif de pouvoir, cruauté..., bref, la sagesse fout le camp, toutes choses qui ne peuvent cohabiter avec la foi religieuse chrétienne !

    • Le 23 septembre 2010 à 14:49, par Generation consciente En réponse à : Les fidèles catholiques à l’école de la politique

      ah bon ! A mon avis il y a une possibilité voire une nécessité de coexistence entre politique et religion. On ne suarait être un bon leader religieux sans interpeller ou attirer l’attention de ses fidèles sur ceci ou cela. Car comment sauver l’âme de ses fidèles si on ne sauve pas d’abord leur vie terrestre. je ne pense pas que les gens iront à l’église ou à la mosquée s’ils n’ont pas de quoi manger ou si ils sont malades. Ce qui est dommage c’est que nous avons assisté pendant ces dernières années à des positions partisanes de nos autortés religieuses avec le pouvoir. Anselme Sanon s’est très bien fait avoir avec le dossier de Zongo dans le conseil des sages et la position de Jean Marie Compaoré était très claire.
      Ayant été les premiers à demander la limitation du mandat presidentiel nous attendons beaucoup des évêques sur ce combat. leur rôle est de conscientiser le peuple et les dirigeants et surtout à denoncer les injustices.
      cela n’est rien d’autre que faire de la politique si politique est bel et bien l’art d’organiser la cité, alors l’église composée d’hommes et de femmes vivant dans un pays a son mot et sa part à jouer. car si on ne fait pas la politique c’est la politique qui te fait disait quelqu’un.
      vienne le temps des autorités religieuses engagés dans la defense des intérêts du peuple.

  • Le 23 septembre 2010 à 13:43, par Pipo En réponse à : Les fidèles catholiques à l’école de la politique

    C’est insensé de vouloir mettre la politique et la religion ensemble, alors que vous voyez que même les pays développe font une séparation stricte pour éviter les problèmes.
    Ne jouez pas avec le feu. Choisissez soit la religion ou la politique !


    Un fidèle croyant

  • Le 23 septembre 2010 à 15:08, par nigdwoga le spirituel En réponse à : Les fidèles catholiques à l’école de la politique

    l’eglise n’a pas a se meler de affaires politique jusqu’a ce niveau...nous risquons des consequences pas du tout interressantes !!!!!
    Monboutu repondais a un journaliste qui voulait savoir pourquoi les tortures affligées a un homme d’eglise en ces termes :"le Christ lui meme a été clair : a cesar ce qui est a cesar aet a Dieu ce qi est a Dieu"....

    • Le 23 septembre 2010 à 18:29 En réponse à : Les fidèles catholiques à l’école de la politique

      Mon frère, ton Mobutu là n’est pas un bon exemple en matière de conseil.

      Bref, si tous ceux qui sont coupables de crimes politiques, économiques,....et autres malversations vis-à-vis de la "chose publique" (parmi lesquels bien-sûr des fidèles de religions révélées) avaient suivi les commandements de Dieu (qui se résument à deux : "l’amour de DIEU" et "l’amour du prochain"), c’est sûr qu’ils auraient agit autrement (dans le bon sens).

  • Le 23 septembre 2010 à 15:30 En réponse à : Les fidèles catholiques à l’école de la politique

    la religion doit retrouver sa position sujet et ramener la politique a une position objet ,idealement parlant les dweux doivent cohabiter et la politique doit marcher a la couleur spirituelle de la religion

  • Le 23 septembre 2010 à 16:25, par l’homme En réponse à : entre religion et politique : une fraternité mortelle, je t’aime moi non plus

    quelle prétention .... que de croire pouvoir apporter la lumière ..... il faudrait déjà l’avoir .... pour la porter aux autres .... assez de démagogie les gars .... un peu d’humilité .... la religion chrétienne ? elle aurait des leçons (de la lumière) à apporter à la politique ?et vous croyez ça ? vous croyez que certains auraient la vérité, la lumière pour eux .... et auraient pour mission de les exporter vers les autres ? et si c’était plutôt les ténèbres que les religions étaient chargées d’apporter au monde ....? et si c’était la guerre et la violence .... qu’elles étaient chargées d’apporter dans la vie politique ??? guerres saintes de tout ordre, vision faussée du cours de l’histoire .... depuis l’alpha à l’oméga .... et si les religions n’avaient même aucune idée de la lumière qu’elles prétendent apporter ? sont-elles mieux que la politique ? un espace où des humains rusent pour dominer les autres en silence ? en leur promettant monts et merveilles, le paradis .... grand malentendu de la foi ...
    réveillez vous les gars .... on nous a trop pris pour des cons depuis longtemps .... et ça ne peut plus durer ...

    • Le 24 septembre 2010 à 11:36 En réponse à : entre religion et politique : une fraternité mortelle, je t’aime moi non plus

      Je suis d’ accord avec toi. Question cruciale a se poser : Les religions seraient - elles differentes et meme superieurs a la politique ? La re4ligion ne serait pas la continuation de la politique par d’ autres moyens ? D’ une facon generale, la religion s’est toujours mise du cote des plus forts en societe. Les animateurs des religions sont meme des privilegies. Avant la Revoluton Francaise, l’ Eglise faisait partie des duex ordres qui oppressaient le peuple. Aujourd’ hui donnez- moi l’ exemple d’ une religion qui est vraiment opposee au pouvoir qui etouffe le bas- peuple. Pour l’ histoire africaine, on n’ oubliera jamais la triade des 3 M : Marchands, militaires, Misionnaires. Soyez pas naifs les gars. La religion c’est du business avec son langage mielleux, sanctimonieux a lui. Chaque commerce a son jargon et ses manieres de faire le business.
      Que la religion et la politique soient separees, comme si elle pouvaient meme etre separees, comm si jamais elles fussent differentes, differenciees. Il nous faut un Martin Luther dans toutes les religions modernes aujourd’ hui.

      Desiderius Erasmus

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