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Vu et entendu a l’audience à Kaya : 12 mois fermes et 200 000F pour avoir éventré un client

Publié le mardi 21 septembre 2010 à 04h01min

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Suite à une altercation, Sawadogo Joseph, gérant d’un débit de boissons dans le village de Namsigui à Kaya, éventre son client, Sawadogo Wendpouiré Xavier, à l’aide d’une paire de ciseaux. Interrogé sur les faits de coups et blessures volontaire, le prévenu reconnaît entièrement les faits à lui reprochés et dit avoir agi sous l’effet de la colère.

La victime se serait ingérée dans une discussion qui n’était pas la sienne. La réplique causa ainsi une incapacité totale de travail de 15 jours. « Après son forfait, le prévenu n’a pas daigné porter secours à la victime qui baignait dans son sang » , a soutenu le parquet, avant de requérir contre lui, une peine de 18 mois fermes. 12 mois fermes et 200 000F de dommages et intérêts, tel a été le verdict final


60 mois fermes pour dissipation de sucre

Sawadogo Idrissa, 37 ans, est apprenti chauffeur à Kaya. A la barre, il déclare n’avoir jamais fait la prison et pourtant, le parquet précise qu’il a été condamné en 2008, pour ce vol. Cette fois-ci, il lui est reproché le vol de 2 cartons de sucre, au préjudice de Sawadogo Madi. Des faits qu’il a entièrement reconnus, sans détour, et soutient que son butin qui a été récupéré par la suite, devait lui permettre de régler ses petites affaires, si toutefois il arrivait à le vendre. Accompagnant le chauffeur du camion pour déposer les marchandises de Swadaogo Madi à Pensa, 90 km de Kaya, il profita de l’inattention de ce dernier, pour dissiper 2 cartons de sucre qu’il voulut vendre dans le marché de cette localité. Pour le parquet, Sawadogo Idrissa est un délinquant avéré. Il aurait, lors de son interpellation, proféré des injures aux forces de sécurité. Pour un emprisonnement de 12 mois fermes requis contre lui, le tribunal a prononcé une peine plus lourde de 60 mois fermes. De quoi amener le prévenu à la raison


24 mois fermes et 150 000F à une association de malfrats

Pour le procureur, les trois prévenus constituent une association de malfrats. Diallo Abéra, berger à Korsimoro, Ouédraogo Amado, cultivateur à Boala et Diallo Welendé, également berger à Korsimoro, se sont rendus coupables de vol de 5 boeufs, pour les deux premiers et de recel de ces mêmes bêtes d’origine frauduleuse. Diallo Abéra et un certain Salfo sont allés, une nuit, détacher 2 bœufs chez Zabré Nobila Lassané. Ouédraogo Amado a ensuite, amené 3 bœufs.

Ils firent appel à Diallo Welendé, par ailleurs vendeur de bétail, pour l’écoulement. Pour Ouédraogo Amado, les 3 bœufs n’ont pas été volés. « Les bêtes viennent souvent chez moi la nuit, et j’ai informé mon ami Diallo Welendé de venir les voir », s’est-t-il défendu. Après des recherches, Ouédraogo Karim retrouva et récupéra ses 3 bœufs que les prévenus avaient vendus à 350 000F.

Quant à Zabré Nobila Lassané, les recherches resteront vaines, mais le trio a dû lui rembourser la somme de 360 000F. Néanmoins, le parquet a requis et obtenu 24 mois fermes contre les deux premiers et 18 mois fermes contre le receleur. Solidairement, le trio devra payer 150 000F de dommages et intérêts à la victime Zabré Nobila Lassané, qui a engagé vainement de l’argent pendant 45 jours de recherche.

Augustin OUEDRAOGO/AIB Sanametnga


Brèves

Sa Majesté le Naaba Sonré, Dima de Boussouma, met fin au mariage précoce sur l’étendue de son royaume

La date du 16 septembre 2010 restera gravée dans l’histoire du royaume de Boussouma. Sa Majesté le Naba Sonré, Dima de Boussouma, s’est solennellement engagé dans cette noble lutte contre le mariage précoce et ses corollaires, en ces termes : « Nous, Dima de Boussouma, après avoir écouté et compris l’ampleur et les inconvénients du mariage précoce dans le royaume, après avoir écouté et entendu les interpellations pressantes de la ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité nationale, après avoir écouté et entendu les interpellations des représentants-résidents de l’UNICEF et de l’UNFPA, partenaires de l’Etat, après avoir suivi les discussions de nos propres responsables coutumiers et religieux sur ce phénomène préjudiciable à l’épanouissement de la jeune fille et de la femme, au triple plan de la santé, de l’éducation et de l’économie, après mûre réflexion et introspection, nous nous engageons, au nom des responsables coutumiers et religieux ici présents et absents et de toute la population du royaume et cela à compter de maintenant, d’aujourd’hui et à l’instant, à lutter résolument et efficacement contre le mariage précoce, sous toutes ses formes, sur toute l’étendue du territoire royal pour qu’enfin, ledit phénomène soit un souvenir dans les années à venir, Interpellons à notre tour l’Etat, à travers le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, ainsi que les partenaires, à redoubler leurs efforts pour une synergie d’action, en vue de définitivement éradiquer le phénomène dans de brefs délais pour une scolarisation accomplie des filles en particulier, et le bien-être de la société, en général »


Rentrée des classes : enseignants et parents d’élèves sinistrés inquiets

La rentrée très prochaine des classes vient rappeler des problèmes cruciaux d’infrastructures scolaires restés en suspens, depuis les vacances voire avant. Sous l’effet du vent et de la pluie, plusieurs écoles et logements pour enseignantsont perdu leur toiture, et leurs murs lézardés présentent des dangers pour les locataires. Des appels au secours avaient été lancés, mais le secours se fait toujours attendre dans certaines localités de la province du Sanmatenga, en l’occurrence la circonscription d’éducation de base de Kaya II.

C’est vrai que depuis le 1er septembre 2009, les Burkinabè se sont désormais familiarisés avec les sinistres. Mais est-ce au point de rester insensibles à ces phénomènes ? Surtout quand des enfants sont affectés. Comment comprendre que des écoles décoiffées depuis mai/juin 2010, ne retiennent apparemment pas l’attention des autorités administratives et des ONG intervenant dans ce domaine. Bientôt, les enfants retourneront dans les classes dont certaines présentent certainement un danger.

Des associations de parents d’élèves, dans certains cas, pour terminer l’année scolaire écoulée, s’étaient débrouillées avec des seccos en lieu et place des tôles, emportées par le vent. Le cas le plus frappant est celui de l’école de Foura dont les bâtiments (classes et logements) se sont écroulés, depuis plus de 5 ans et les élèves dispersés dans d’autres écoles.

On imagine aisément l’angoisse de ces parents d’élèves et des enseignants en cette rentrée. Espérons une prompte réaction des autorités compétentes et des partenaires au développement qui nous épargnerait le pire.

Augustin OUEDRAOGO/AIB

Sanametnga

Sidwaya

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