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Alexandre Le Grand ROUAMBA, Président de l’UCAP-Burkina : « La réussite du congrès UCIP est un impératif. Nous y travaillons ardemment ! »

Publié le mercredi 8 septembre 2010 à 03h15min

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Du 12 au 19 septembre 2010, Ouagadougou accueille le 22è congrès mondial de l’Union Catholique Internationale de la Presse (UCIP). Ce congrès est placé sous le très haut patronage du Président du Faso, Blaise COMPAORE et sous le co-parrainage du Mogho Naaba BAONGO, Empereur des Mosse et de Béatrice DAMIBA, Présidente du Conseil Supérieur de la Communication (CSC). C’est une grande première en Afrique. Le continent a dû ronger son frein pendant plus de 80 ans avant que le Burkina Faso ne puisse afin, en cette année 2010, briser le signe indien. Pour rien au monde donc, l’UCAP-Burkina, l’Union Catholique Africaine de la Presse ne voudrait rater l’organisation de ce grand évènement. Les différentes commissions sont à pied d’œuvre. La réussite du congrès est un impératif. Il y va de l’honneur du pays et de l’Afrique toute entière.

A quelques jours du début des travaux, nous avons rencontré le Président de l’UCAP-Burkina et de l’UCAP-Afrique, par ailleurs Président du Comité d’Organisation de ce 22è congrès mondial de l’UCIP. Alexandre le Grand ROUAMBA, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est des plus optimistes. Pour lui, ce congrès constitue une belle opportunité pour valoriser le savoir, le savoir- faire et le savoir-être du Burkina Faso et de l’Afrique. Il en appelle alors à l’union sacrée.

Lefaso.net : Il ya déjà 20 ans que l’Union Catholique Africaine de la Presse/Section Burkina Faso (UCAP-Burkina) a été portée sur les fonts baptismaux par le doyen Edouard OUEDRAOGO, Directeur de Publication de l’Observateur Paalga, les regrettés Abbé Dieudonné KALMOGO, Sœur Jeannette TREMBLAY pour ne citer qu’eux. Aujourd’hui, avec tous les militants et sympathisants de la structure, vous continuez l’œuvre des pionniers. Comment cette responsabilité est assumée au jour le jour ?

Alexandre Le Grand ROUAMBA : C’est effectivement avec reconnaissance que nous nous exprimons aujourd’hui au nom de l’UCAP-Burkina parce que déjà en 1990, des aînés comme Feu Abbé Dieudonné KALMOGO et Feue Sœur Jeannette TREMBLAY, Pierre Dabiré, Pierre BARRY et Edouard OUEDRAOGO ont eu l’idée de mettre en place cette structure de communicateurs catholiques afin de permettre aux membres de la structure de vivre leur foi et de témoigner de Jésus Christ dans leur milieu de vie, dans leur milieu professionnel . Aujourd’hui, nous avons hérité de leur direction efficiente mais ce n’est pas chose aisée étant donné que c’est un particularisme que de diriger une telle association. Cependant, chemin faisant, nous nous sommes sentis beaucoup soutenus et c’est même pour cela que nous avons eu le courage d’avancer. Aujourd’hui, si nous fêtons les 20 ans de l’UCAP-Burkina, c’est grâce au travail des pionniers, à la mobilisation et à l’engagement des membres disséminés dans tous les diocèses du Burkina Faso.

L’une des spécificités de l’UCAP-Burkina, c’est cette complémentarité entre les ainés et la jeune génération. De même, contrairement à ce que l’appellation pourrait laisser penser, l’association est ouverte à toute personne travaillant dans un organe de presse y compris les confrères et consœurs des autres confessions religieuses. A quoi répond cette option ?

L’UCAP, c’est d’abord une famille et nous ajoutons que c’est la famille des communicateurs tout court. Au delà des aspects de formation que nous ne négligeons pas, nous nous assistons mutuellement parce que vous savez très bien que le métier de journaliste est contraignant. Il est tout le temps pris, il travaille sous pression… Nous retrouver pour échanger, rigoler, partager nos expériences respectives, nous fait forcement du bien. Il y a également ce côté des échanges entre les journalistes et les non journalistes qui sont également dans l’association. On les appelle les sympathisants car bien que n’étant ni journalistes, ni communicateurs, ils épousent les idéaux et les valeurs promues par l’UCAP. Cette synergie est due à la sincérité de la fraternité que nous voulons vraiment propager. Comme on le dit, Dieu est amour et nous vivons cet amour-là au sein de notre association et c’est ce qui fait notre force. L’UCAP est également ouverte aux journalistes et communicateurs des autres confessions religieuses. Elle n’est pas la chasse gardée des catholiques. C’est une structure de journalistes tout court, qui veulent travailler dans le sens du renforcement du professionnalisme pour consolider la paix, la justice, bref, tout ce qui peut contribuer au bien-être de la personne humaine.

L’association est placée sous la tutelle de la Conférence Episcopale Burkina-Niger à travers sa Commission Episcopale de la Communication. Comment l’Eglise accompagne-t-elle l’UCAP-Burkina dans l’exécution de ses activités ?

Nous ne faisons rien sans en informer la Conférence Episcopale Burkina-Niger. Etant placés sous la tutelle de la Conférence, c’est d’abord pour nous un devoir de rendre compte de tout ce qui se passe au sein de la structure. Nous le faisons soit par courrier soit physiquement lorsque le calendrier des Evêques leur permet de nous recevoir. Fort heureusement, ils nous ont toujours accordé une grande importance dans leur programme d’activités. Quand les Evêques de la Conférence se réunissent, parfois, s’ils en trouvent la nécessité, ils nous font appel pour que nous puissions dire ce qui se passe au sein de l’association. Pour le congrès à venir par exemple, nous travaillons directement avec le Président de la Conférence Episcopale Burkina Niger, Mgr Séraphin ROUAMBA, Archevêque de Koupéla, par le biais de Mgr Lucas Kalfa SANON, Président de la Commission Episcopale des moyens de communication. Pour tout vous dire, nous sommes heureux d’être soutenus par la Conférence Episcopale Burkina-Niger. Si elle ne le faisait pas, qui le ferait ?

20 ans après sa création, quels sont les principaux acquis dont l’UCAP, membre de l’Union Catholique Internationale de la Presse (UCIP), peut se prévaloir ?

En termes d’acquis, il y a d’abord cette solidité de l’association. Des années 1990 jusqu’en 2000, on n’entendait pas beaucoup parler de l’UCAP-Burkina. Les aînés ont élaboré des stratégies et nous avons pris la relève. Dans un premier temps, nous avons imaginé la semaine du communicateur catholique pour essayer de nous faire connaitre et de faire connaitre nos idéaux et pour permettre à ceux qui ne sont pas dans la capitale de venir connaitre les réalités des rédactions de la capitale et vice-versa. De plus en plus de publications s’intéressent aux activités de l’UCAP Burkina. Nous intervenons comme nous pouvons au niveau des œuvres sociales. Si nous pouvons soutenir un frère ou une sœur en difficulté, nous le faisons. C’est un acquis. Si nous pouvons également aider quelqu’un à intensifier sa joie, nous le faisons de gaieté de cœur. Au sein de la société de façon générale, il fallait une démarche de sensibilisation. Je crois que la mayonnaise a pris. En 2001, nous avons pu organiser le Refresher Program ce qui correspond chez nous à un programme de formation sous régional au niveau africain. Cet évènement a été une grande réussite et ce succès a incité certains pays africains qui ont pris part à la rencontre à soutenir la candidature du Burkina Faso pour l’organisation du 22è congrès mondial de l’UCIP en cette année 2010. C’est le plus gros acquis car après 83 ans d’existence de cette union, nous voici à notre premier congrès africain sur le sol burkinabè et je crois que c’est une grâce, un honneur fait au Burkina Faso, un honneur fait aux communicateurs catholiques.

Venons-en maintenant à l’organisation du congrès mondial UCIP. C’est la première fois qu’une telle manifestation a lieu en Afrique depuis le premier congrès de 1930. Président de l’UCAP-Burkina, vous êtes également à la tête de l’UCAP-Afrique. Comment expliquez-vous cette longue absence du continent africain de l’organisation des congrès UCIP ?

Ça na vraiment pas été facile. J’ai été élu comme président de l’UCAP-Afrique en 2005 à Accra au Ghana. C’était même en cette année-là que nous avions posé la candidature du Burkina Faso face au Canada. En son temps, personne ne pensait que nous pouvions obtenir l’organisation d’un congrès aussi prestigieux. Mais avec le soutien des autorités ecclésiastiques, politiques, avec le soutien des autres UCAP au niveau de l’Afrique et même au-delà, nous y sommes. Cette longue absence est due simplement à des appréhensions. Ce n’est pas seulement au niveau de l’UCIP. Lorsqu’il s’agit de l’Afrique, il y a toujours des interrogations. Je me demande bien pourquoi ? Beaucoup continuent à avoir une image caricaturale de l’Afrique la réduisant au continent des misères, des catastrophes, des guerres. Ils pensent à tort que c’est le continent où il ne fait pas bon vivre. C’est une grosse erreur car ceux qui sont en Afrique savent que c’est l’un des paradis terrestres. Le continent est très riche. C’est quelque fois le manque d’union qui fait que le continent est négligé ou marginalisé. C’est pour cette raison que dès 2004 à Bangkok en Thaïlande, l’Afrique a pris une résolution pour demander à l’UCIP de venir sur le continent car la marginalisation devenait insupportable.

En 2007, on se rappelle, la tentative infructueuse du Zimbabwe. Finalement, le 12 décembre 2008, l’assemblée mondiale qui s’est réunie à Rome a confié l’organisation du congrès 2010 de l’UCIP au Burkina. Qu’est-ce qui a fondamentalement pesé dans la balance du Burkina Faso ?

Quand nous avons introduit la candidature du Burkina, les autres pays africains nous ont soutenus en disant que le Burkina Faso est mieux structuré, que le pays organise beaucoup d’activités et qu’il peut enfin de compte bien défendre l’image de l’Afrique. C’est ce que les a motivés à venir. Même à l’heure où je vous parle (l’interview a eu lieu le 04 septembre 2010), certains attendent d’arriver à Ouagadougou pour voir vraiment si ce qu’on leur dit est vrai. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, d’aucuns pensent toujours que nous vivons sur des arbres ! Il y a un travail de déconstruction mentale à faire car, et beaucoup le témoignent de jour en jour, lorsque vous mettez les pieds dans certains pays africains, dont le Burkina Faso, vous n’avez plus envie de repartir. Il y a certes des difficultés au Burkina Faso comme partout dans le monde mais je crois qu’il y a plus à prendre qu’à critiquer. Il faut simplement que nous nous serions les coudes. C’est cette union-là qui fait la force de l’UCAP aujourd’hui et qui a obligé l’UCIP à venir au Burkina Faso et en Afrique. Je crois que nous réussirons le pari ensemble. Pour cette rencontre, nous n’avons exclu personne. Nous souhaitons simplement que les participants soient habités par le souci de la Paix, de la Justice et de la Bonne gouvernance.

Quelles sont les conditions de participation au congrès ?

Au niveau international, tout est clarifié par la structure mondiale. Chacun doit payer au moins 100 Euros (environs 70 000 FCFA) pour pouvoir être là. Il y a des difficultés exprimées souvent par les uns et les autres mais nous traitons les différentes situations au cas par cas. Au niveau national, nous avons demandé aux organes de presse de nous envoyer un représentant qui participera gratuitement au congrès. Au niveau régional, nous avons demandé à tous nos confrères de nous envoyer un ou deux délégués que nous prendrons en charge. Maintenant, au niveau de nos militants, notre philosophie est que chacun contribue pour sa formation. Nous connaissons la situation des journalistes burkinabè. On ne peut pas leur demander 100 Euros comme aux autres. Nous demandons simplement une contribution symbolique de 10 000 FCFA qui donne droit à tout : Kits, repas, déplacements, excursions. L’autre condition, c’est d’être disponible, fraternel et affable vis-à-vis de nos hôtes. Nous avons tout mis en œuvre pour que l’étranger qui atterrira à Ouagadougou se sente comme chez lui et nous y attachons le plus grand prix.

Au finish, le Burkina Faso et l’Afrique sont honorés à travers l’organisation de ce congrès qui se tient du 12 au 19 septembre 2010 à Ouagadougou. Quels sont les enjeux d’une telle rencontre ?

Le premier enjeu, c’est de démontrer que l’Afrique n’est pas que misère, que le Burkina n’est pas que misère. En tant que communicateur, il est toujours important d’aller toucher du doigt les réalités plutôt que de rester chez soi pour parler de choses qu’on ne connait pas. Le deuxième enjeu, c’est de permettre le brassage entre communicateurs africains et ceux des autres pays du monde. C’est un congrès qui va réunir des sommités du monde de la communication, des éditeurs de presse, des professeurs d’université… C’est le seul cadre au sein de l’UCIP qui permet à ceux qui pensent être petits, de côtoyer ceux qui pensent être grands. Le troisième enjeu, c’est de permettre à ceux qui n’ont jamais mis les pieds en Afrique, de découvrir le vrai visage de l’Eglise africaine et burkinabè car nous avons des structures ecclésiastiques bien organisées et qui jouent un rôle moteur dans le développement des différents pays. Le dernier défi, c’est de permettre à l’UCAP-Burkina et à l’UCAP-Afrique de donner le vrai engagement au sein de l’UCIP. Il ne s’agit pas de se réunir au sein de cette structure mondiale et être des laissés pour compte. Désormais, l’UCAP-Burkina et l’UCAP-Afrique comptent dans l’UCIP et ce n’est pas l’UCIP qui dira le contraire.

Le congrès mondial UCIP est placé sous le thème : « Les médias au service de la justice, de la paix et de la bonne gouvernance dans un monde d’inégalités et de pauvreté ».C’est une problématique qui tombe à pic au regard de l’actualité et surtout du cinquantenaire de l’indépendance des Etats d’Afrique francophone. Comment ce thème sera-t-il décrypté ?

Avec l’UCIP, nous avons réfléchi autour de ce thème qui ne concerne pas uniquement que l’Afrique et le Burkina Faso. La pauvreté, les inégalités, l’injustice, se vivent partout. Pour traiter de ce thème, nous avons fait appel à une quinzaine de communicateurs qui viennent des cinq continents. Parmi les conférenciers, l’ancien président du Ghana, Jerry John RAWLINGS sera là pour donner des éclairages sur le sous thème : « comment œuvrer à une bonne gouvernance dans nos sociétés ? ». Son Excellence M. Luc Adolphe TIAO, Ambassadeur du Burkina Faso à Paris sera également là en tant que communicateur et croyant catholique pour nous aider à réfléchir sur « Le rôle des médias dans la promotion de la démocratie ». Vous savez que le thème de la paix préoccupe beaucoup l’UCIP et l’UCAP et vous savez aussi que le Burkina Faso s’est beaucoup investi dans la médiation pour la recherche ou le renforcement de la paix. C’est pour cette raison que nous avons fait appel au directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères pour nous traiter du thème : « Le Burkina Faso dans la médiation et la recherche de la paix. ». Il y’a également des conférenciers qui viendront des Etats-Unis pour nous parler de l’Eglise et de la communication. Il y a même le fondateur du mouvement Shalom, Mgr Andrea CRISTIANI qui viendra d’Italie pour nous aider à faire le lien entre stratégie de communication et Eglise Catholique. Chacun en aura pour son compte puisque le congrès est divisé en deux parties.

Les deux premiers jours concernent les jeunes journalistes de moins de 35 ans qui auront une formation sur l’éthique et la déontologie avec M. Boureima Jérémie SIGUE, le fondateur des Editions Le Pays. La Directrice du CESTI de Dakar, cet institut qui forme de nombreux journaliste et communicateurs, Mme Eugénie N’DIAYE sera aussi là pour montrer aux jeunes les opportunités de formation au niveau du CESTI et des autres écoles de formation au niveau africain, avant de parler de Femmes et développement, Femmes et communication quelques jours plus tard. Un autre thème qui nous tient à cœur est celui des conflits interreligieux. Nous avons préféré prendre des communicateurs qui viennent de pays qui sont plus ou moins touchés par cette situation à savoir le Nigéria. La tradition aidant, Me Pacéré TITINGA sera là pour nous entretenir de la parole non écrite et non parlée au service de la paix. Il y a bien entendu d’autres éminents conférenciers que nous n’avons pu citer mais qui viendront nous partager leur expérience sur le thème.

A quelques jours de l’échéance, quel est l’état d’esprit au niveau de l’UCAP-Burkina ? Que réservez-vous à vos hôtes ?

Tout le monde est déterminé, tout le monde est engagé. Le premier Ministre qui nous a reçus le 02 septembre 2010 a du reste constaté cet état de fait et il nous a beaucoup encouragés dans ce sens. On ne peut jamais faire quelque chose tout seul. C’est vrai qu’il y a des contraintes un peu partout mais tout le monde a le même souci : réussir, honorer le Burkina Faso et l’Afrique. Grâce à la protection divine, nous y parviendrons.

A vous entendre, la réussite de ce congrès apparaît pratiquement comme une « affaire d’Etat ». Quel appel avez-vous à lancer aux uns et aux autres en ce sens ?

C’est un rendez-vous qui concerne tout le monde. Personne ne doit se sentir exclu. Le thème interpelle tous les citoyens à quelque niveau qu’ils se situent. Nous sommes heureux déjà du soutien que la communauté musulmane nous a apporté à travers certaines actions. La communauté protestante également. La communauté coutumière n’est pas non plus en reste puisque le Mogho Naaba BAONGO co-parraine ce congrès avec Mme Béatrice DAMIBA, la Présidente du CSC. Dans les différentes sections, nous avons recruté des collaborateurs issus des autres confessions religieuses et qui travaillent ardemment sur le terrain pour la réussite de ce congrès. Il est de notre devoir d’aider chacun à avoir une crainte pour Dieu et Dieu est universel. On emprunte certainement plusieurs chemins mais l’aboutissement est le même. Je profite également de l’opportunité que vous m’offrez pour dire merci à tous ceux qui ont agi, à tous ceux qui n’ont pas pu agir par faute de moyens ou pour toute autre raison, à tous ceux qui agiront. Nous disons même merci à ceux qui ont répondu négativement à nos demandes. Nous prions afin que Dieu bénisse cette rencontre, qu’il permette à chacun de séjourner dans la paix au Burkina Faso et de retourner dans la paix chez lui pour que la fraternité et l’amitié puissent s’intensifier au jour le jour à travers le monde entier !

Interview réalisée par Arsène Flavien BATIONO (bationoflavien@yahoo.fr )

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