LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

COLLEGE SAMORA MOISE MACHEL : Des ex-employés attendent leur indemnisation

Publié le jeudi 26 août 2010 à 02h03min

PARTAGER :                          

Le lundi 26 juillet 2010, nous avons reçu à notre rédaction, deux ex-travailleurs (professeurs) de l’ex-collège Samora Moïse Machel qui avait pour fondateur le Centre de gestion des cités (CEGECI). Il s’agit de Michel Tognidè et de Laurent Pacodé.

Les deux hommes sont venus, selon eux, se confier à la presse pour porter à la connaissance de l’opinion publique, le calvaire qu’ils vivent depuis 2006 après leur licenciement. Employés respectivement en octobre 1987 et octobre 1994, Michel Tognidè et Laurent Pacodé étaient engagés comme enseignants pour un contrat à durée indéterminée. En 2006, tout le personnel, une dizaine de personnes, a été licencié.

Le licenciement a été progressif. En effet, en juillet 2006, selon nos visiteurs, le personnel administratif est venu un matin et a constaté que les portes de leur "service" étaient hermétiquement fermées. Le personnel administratif s’est adressé au Directeur général (DG) du CEGECI qui lui a expliqué que les portes étaient fermées pour réfection de l’administration. En octobre 2006 , c’est le tour des enseignants de faire le même constat. Mais cette fois, ils ont été informés par voie de communiqué. Mais, selon toujours nos visiteurs, à leur grande surprise, ils apprendront par la suite que l’établissement a été mis en location-gérance. Et à la rentrée de l’année scolaire 2006-2007, ils ont constaté que les classes ont été occupées par d’autres enseignants qui dispensaient les cours.

Dès lors, ils ont tenté de rentrer en contact avec le DG qui était inaccessible. Ils sont parvenus à joindre le DAAF (directeur des affaires administratives et financières) qui leur a fait savoir qu’il ne peut pas discuter de l’affaire Samora Moïse Machel. Il leur a recommandé de voir le DG. Ils ont, par la suite contacté l’Inspection du travail. N’ayant pas pu trouver une solution à ce niveau, l’affaire a été portée en justice. C’est ainsi qu’en 2008, la Cour d’appel de Ouagadougou a condamné le CEGECI qui, selon les plaignants , ne s’est pas exécuté. Le CEGECI a, par contre, adressé une correspondance à l’avocat des ex-travailleurs dans laquelle il dit ne pas reconnaître l’établissement et, par conséquent, ne reconnaît pas la condamnation prononcée par la Cour d’appel. Par ailleurs, le DG du CEGECI, soutenant sa position, a ajouté que son institution est un EPA ( Etablissement public à caractère administratif) et donc ne saurait être saisi. "Une façon, pour le DG de se protéger", estime Michel Tognidè. A l’issue de cette lettre, le personnel n’avait plus mené une autre action. C’est son avocat qui avait introduit un recours en interprétation de la sentence auprès de la Cour d’appel (la Chambre sociale) de Ouaga. Contactée par nos soins, la direction générale du CEGECI n’a pas, à ce jour, souhaité s’exprimer sur le sujet.

Timothée SOME (Stagiaire)

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 26 août 2010 à 23:56, par Heyi. En réponse à : COLLEGE SAMORA MOISE MACHEL : Des ex-employés attendent leur indemnisation

    Le Samoraaa !!! Ca, ca ete mon ecole. Promotion ’97. Que de beaux souvenirs. Vous avez, semble-t-il, vire les profs, mais j’espere que vous avez garde mes archives car mon passage etait un cas d’ecole.
    Revenant au sujet de l’article, payez les professeurs Mr le DG. SVP, n’entachez pas mon education.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique