LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Site d’orpaillage à Bourzanga : Kader Cissé constate l’effectivité de sa fermeture

Publié le jeudi 19 août 2010 à 01h53min

PARTAGER :                          

Le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Abdoul Kader Cissé, s’est rendu avec les autorités régionales, provinciales et communales sur le site d’orpaillage de Bourzanga, dans la province du Bam, le 17 août 2010. Il a constaté la fermeture dudit site et exhorté les autorités locales à y veiller jusqu’au 30 septembre prochain pour que des morts ne s’ajoutent pas aux deux (2) autres sur les lieux.

La colline de Bagoura, à la périphérie de Bourzanga dans la province du Bam, a donné depuis les années 80 des signaux sur sa teneur en métal jaune. Et l’auteur de ces lignes faisait partie de écoliers qui s’essayaient à l’époque au métier d’orpailleur, même s’ils revenaient le plus souvent sans voir la couleur jaune brillant tant recherchée.

Depuis, ladite colline était entrée dans l’oubli jusqu’au mois de juillet 2010 où elle a été le point de convergence de milliers d’orpailleurs venus de toutes les régions du Burkina et de tous les pays de la sous-région. C’est dire que les entrailles de cette localité a révélé sa richesse en or.

Le hic, c’est que c’est à une période où il pleut des cordes sur la région, ce qui fait que l’activité des orpailleurs tombe sous le coup de l’arrêté interministériel (ministères de la Sécurité, de l’Administration territoriale, des Mines) en son article premier : “En raison des risques d’éboulement fortement élevés sur les sites d’orpaillage pendant la saison hivernale, l’exercice de l’activité d’orpaillage est strictement interdit sur le territoire national selon les périodes et zones définies par le présent arrêté”.

Selon l’article 2, Bourzanga est situé dans la zone dont la fermeture va du 30 juin au 30 septembre de chaque année. Comme pour confirmer la justesse de cet arrêté, le site de Bourzanga a enregistré deux (2) morts. Si bien que les autorités ont été fermes.

Mais il fallait user de tact pour prévenir d’éventuels affrontements et autres problèmes sociaux que pourrait engendrer un déguerpissement brusque. “Nous nous sommes appliqués d’abord à faire face aux problèmes d’hygiène en rendant accessibles l’eau potable et les latrines aux orpailleurs ; ensuite nous avons procédé à la sensibilisation des orpailleurs de partir au regard des risques d’éboulement. Ce qui a entraîné un départ massif avant la fermeture totale”, nous a expliqué le maire de la commune de Bourzanga, Mahamadi Badini.

A en croire le représentant du détenteur du permis de recherche, Boukari Ouédraogo, connu sous le nom de Boukar Kilmnaba, une dizaine de vigiles ont été recrutés pour appuyer les forces de l’ordre dans la surveillance du site.

Cette fermeture, bien que temporaire, n’est pas du goût des orpailleurs : “Je n’ai pas semé cette année et beaucoup sont dans mon cas ; si on ferme pour longtemps ce site qui est notre source de revenus, on veut qu’on se retrouve à la MACO (NDLR : Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou), s’insurge Oscar Badini, assis sous un hangar. Balayant l’idée selon laquelle la fermeture du site transformerait bien de jeunes en bandits, le maire a fait remarquer que le lac Boucou, avec les activités de maraîchage, procure des millions de FCFA aux maraîchéculteurs.

Le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Abdoul Kader Cissé, s’est félicité du travail déjà abattu pour le départ des orpailleurs. Il a exhorté les autorités régionales, provinciales et communales à redoubler de vigilance face à la détermination des orpailleurs.

Le gouverneur du Centre-Nord, Mathieu B. Ouédraogo, a traduit toute sa joie face aux informations utiles recueillies au cours de cette rencontre. Il a souhaité d’autres cadres de rencontres pour faire face à la problématique des sites d’orpaillage sauvage .

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique