EBOULEMENT AU SITE D’ORPAILLAGE DE DOSSI : Les circonstances du drame
Le jeudi 15 juillet 2010, un éboulement s’est produit sur le site aurifère d’exploitation artisanale de Dossi dans la province du Tuy causant la mort de 2 personnes. Le préfet du département de Boni s’est rendu sur les lieux pour constater les faits et présenter les condoléances aux parents des victimes.
Ils sont deux jeunes, Séni Sawadogo, 22 ans et Moussa Ouédraogo, 25 ans, marié il y a moins d’une semaine, qui sont morts dans cet énième éboulement survenu le jeudi 15 juillet 2010 aux environs de 12 heures sur le site d’or de Dossi dans la commune rurale de Boni. Selon les rescapés, il y avait 4 personnes dans le puits au moment de l’éboulement et deux sont parvenues à sortir indemnes.
A 10 m de ce puits éboulé se trouve une tombe qui est en fait un autre puits qui s’est effondré également le 17 juin dernier. Un jeune s’y trouvait mais le corps n’a pas pu être extrait parce que les galeries sont très profondes, 15 à 30 m selon les orpailleurs. En ces temps de pluies, les nombreux puits d’orpaillage de Dossi perchés aux flancs des collines sont très fragiles et dangereux pour cette activité. Concernant le drame du jeudi passé, le préfet de Boni, accompagné de la gendarmerie de Houndé, s’est rendu sur le site.
Après le constat, les condoléances ont été présentées aux parents des victimes et c’est aux environs de 17h que les deux corps ont été inhumés dans le village de Dossi par de nombreux orpailleurs en présence des parents des victimes. A notre arrivée, le campement des orpailleurs grouillait de monde : lavage de minerai, concassage, des acheteurs assis sous un hangar, échanges entre amis, etc. Pourtant, le 5 juillet dernier, Mme Maimouna Ouattara/Thiombiano, le haut-commissaire de la province du Tuy, était sur le même site pour donner la teneur de l’arrêté interministériel n°09-012/MCE/MATD/SECU portant interdiction de l’activité d’orpaillage en hivernage c’est-à-dire entre le 1er juin et le 31 octobre.
D’ailleurs, le site de Dossi est la propriété de la société ACC RESOURCES LTD qui détient un permis de recherche et d’exploitation et qui avait sommé les orpailleurs de déguerpir au plus tard le 30 juin passé. Zangtindo Ouédraogo, le responsable des orpailleurs que nous avons rencontré, rassure que tous les orpailleurs sont bien au courant de la mesure et que les deux victimes sont des "topomanes" c’est-à-dire des voleurs dans leur jargon. Sur la route du retour vers 18h, la piste qui mène de Dossi à Boni, longue de 5 km, était bondée de monde, des orpailleurs et de petits commerçants, qui regagnaient pour la plupart leurs domiciles en attendant de repartir le lendemain à la première heure.
Yelkabo Rodrigue SOME
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 19 juillet 2010 à 09:30, par F.B En réponse à : EBOULEMENT AU SITE D’ORPAILLAGE DE DOSSI : Les circonstances du drame
EBOULEMENT AU SITE D’ORPAILLAGE DE DOSSI : Les circonstances du drame
Monsieur l’auteur de l’écrit, Yelkabo Rodrigue SOME, vraiment moi je suis un peu déçu (ça ne regarde peut-être que moi) parce que j’ai parcouru votre article sans percevoir "les circonstances du drame", sauf que vous dites qu’il y a eu éboulement ;mais ça, ce n’est pas nouveau car vous l’avez déjà dit dans votre titre :"EBOULEMENT AU SITE D’ORPAILLAGE DE DOSSI : Les circonstances du drame".
Ou bien les circonstances, c’est que les victimes auraient été des "topomanes" ?
Mes condoléances aux familles éplorées !
Puissent DIEU dans Sa Grande Miséricorde accueille Ses enfants dans Son Royaume !
2. Le 19 juillet 2010 à 15:01, par Nounouss En réponse à : EBOULEMENT AU SITE D’ORPAILLAGE DE DOSSI : Les circonstances du drame
Vous m’excusez de mes termes mais je dirais qu’en tant que journaliste vous(celui qui a fait l’ecris)me decevez car votre reportage ne retrace en aucun cas les circonstances de l’eboulement dont vous avez fais cas dans votre intitulé.il faut revoir votre titre car il est trompeur. Merci
3. Le 19 juillet 2010 à 16:52 En réponse à : EBOULEMENT AU SITE D’ORPAILLAGE DE DOSSI : Les circonstances du drame
Bien que l’écrit ne relate pas exactement les faits, j’aimerai m’attarder sur trois points :
1- Y a pas longtemps j’ai lu un article très pertinent sur l’exploitation de l’or au Burkina. Cet article se positionnait comme une mise en garde. A mon avis si cette mise en garde avait été prise au sérieux par les autorités, on n’en serait pas là.
2- Le Burkina est tellement occupé à augmenter sa production en or et faire partie des pays minier qu’il se refuse de voir les inconvénients que les méthodes actuellement utilisées peuvent engendrer. Je suppose que temps qu’on ne sera pas dans l’impasse ces problèmes ne trouverons pas de solution.
3- Lire un décret, c’est facile, encore faudra-t-il se donner les moyen de le faire respecter. On a vu mon autorités faire sortir tout un arsenal pour nous faire payer des taxes, mais quand il s’agit de sauver des vies humaines, pas besoin. A mon sens, ces accidents doivent relever de la responsabilité de nos autorités.