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Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

Publié le mardi 6 juillet 2010 à 01h48min

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Au cœur de ce quartier situé à la périphérie sud de la capitale burkinabè, un décor paradisiaque semble se détacher du cadre semi-urbain. En moins de deux ans, une infrastructure est sortie de terre par la magie de l’intelligence humaine, du béton et du fer. C’est le centre hospitalier moderne en construction à Ouagadougou pour accroître l’offre sanitaire. Et tout indique ici que rien n’a été négligé pour qu’il en soit ainsi.

L’architecture est futuriste, tout ce qu’il faut pour développer une médecine de pointe. Un hôpital pavillonnaire conçu pour 600 lits qui vont l’équiper, entre autres performances et commodités technologiques destinées à faire sa réputation.

« offrir une médecine de pointe pour le Burkina et les pays de la sous-région », se réjouit le Dr Emmanuel Zida, coordonnateur du projet. 60 millions de dollars, soit 30 milliards de francs CFA ont été mobilisés pour la construction et l’équipement du joyau.

Selon l’ancien directeur de la médecine hospitalière (devenue direction des hôpitaux publics), le Burkina n’a ménagé aucun effort pour faire de Tingandgo, dans la banlieue de Ouagadougou, un pool régional d’excellence en terme d’offre de services sanitaires. L‘homme est gestionnaire des services de santé et a porté le projet comme un bébé.

Un hôpital « top model »

On le croît sans effort quand il déclare avec fierté : « Cet hôpital se positionne pour être sous régional, par sa modernité, ses équipements, son organisation et la gestion que l’on compte mettre en place. Dans l’espace UMOA, il compte être une référence ». Le Burkina gagne ainsi une longueur d’avance dans un espace économique et monétaire ouest africain qui « actuellement, est en train de réfléchir à la création de centres d’excellence dans chaque pays ».

Et pour que l’hôpital cadre véritablement avec cette ambition et réponde aux aspirations de son principal initiateur, il a fallu faire le tour de certains hôpitaux de la sous-région et de la France. « Pour ce faire, nous avons visité les trois CHU d’Abidjan, le CHU d’Accra, et celui de Koumassi. En France, nous avons visité la Cabane Blanche à Brest, les CHU de Rennes, de Caen, l’hôpital européen Georges Pompidou qui était à l’époque en phase de finition.

A partir de cet instant, nous avons eu une idée de ce que pouvait être le prochain hôpital », témoigne le coordonnateur. Contrairement à bien d’autres, l’hôpital de 600 lits de Tingandgo n’a pas été construit en un bloc. Le modèle est pavillonnaire, ce qui veut dire que le complexe est fait d’une multitude de bâtiments : au total huit (8) pavillons d’hospitalisation. Parmi eux, se distingue ce compartiment que les concepteurs veulent spécial, pour la simple raison qu’il est dédié à une clientèle de luxe.

A l’instar des infrastructures hôtelières où chacun se loge selon ses moyens. Emmanuel Zida de donner dans la réclame : « Dans l’ensemble, le confort des chambres équivaut à celui d’hôtels de 2 à 3 étoiles. Il y a la télé, l’Internet, la climatisation. Il est prévu qu’il y ait un personnel dédié à vous, pour vous prendre convenablement en charge ». Voilà pour le côté confort.

Pour les exigences technologiques et les facteurs de compétitivité, le chef du chantier se fait tout aussi prolixe dans la description. Ce sera le royaume des Technologies de la communication (TIC), assure-t-il. Dans le projet initial, on avait rêvé de minimiser l’utilisation de la paperasse. Il faut faire des économies partout où c’est possible.

Mais « le niveau de développement de notre pays ne nous permet pas cela », regrette celui qui supervise toute la mise en oeuvre. Qu’à cela ne tienne, le système informatique sera utilisé au maximum, surtout que l’hôpital affiche l’ambition de communiquer amplement avec le monde extérieur, grâce à la télémédecine.

Autres caractéristiques du nouvel hôpital, son bloc spécial conçu pour la chirurgie cardiaque, son héliport qui permettra d’accueillir des malades en urgence de l’intérieur du pays ou de la sous-région.

Dans la traumatologie comme dans bien d’autres filières, le centre hospitalier de Tingandgo compte développer l’offre de services. C’est pour ce faire que l’établissement va être équipé d’une unité IRM. « En Afrique, ils ne sont pas très nombreux, les pays possédant cette technologie médicale qui permet de poser de bons diagnostics et de donner des soins appropriés », explique le coordonnateur du projet.

Incinérateur performant, service de buanderie tout aussi compétitif, ces dispositions comme tant d’autres sont prévues pour permettre à l’hôpital de jouer le rôle qui lui est assigné. « Il pourra desservir de nombreux hôpitaux de Ouagadougou et hors de Ouagadougou.

A la buanderie, on pourra nettoyer au quotidien entre 250 à 300 Kg de linge ». Dans le nouvel établissement, l’on veut œuvrer au maximum pour que les patients ne ramènent pas de germes nocifs chez eux à leur sortie. On voit là la batterie de précautions que le centre va s’obliger à observer pour lutter contre les infections nosocomiales. Chaque pensionnaire sera habillé de pied en cap par la maison durant son séjour. Dans le même souci, il n’aura pas à amener de draps de chez soi.

Pour lutter contre la pollution, rien n’a été négligé. La question environnementale a été particulièrement étudiée et prise en compte. L’on a aménagé des espaces verts et boisés. Ceux-ci seront combinés avec des espaces bitumés ou pavés, histoire de minimiser l’invasion de la poussière. Dans la même optique, tous les pavillons sont reliés par des couloirs protégés et bien aérés, des corridors qui permettent une circulation fluide et un transport adéquat des malades.

La rationalisation et la quête du savoir

Afin de permettre une bonne accessibilité aux personnes handicapées, rampes d’accès, toilettes et autres espaces de soins ont été conçus conformément aux normes. Le spirituel n’ayant pas été oublié, mosquées et églises trouvent leur place parmi les différents bâtiments. La mise en place d’une telle infrastructure permettra certainement au Burkina d’alléger considérablement sa facture due aux évacuations sanitaires.

Autant dire que cet hôpital contribuera à la rationalisation de la gestion et à la maîtrise des coûts. Chaque année, notre pays dépense plus d’un milliard de francs CFA pour évacuer (soit en Europe, soit en Afrique), des malades qui ne peuvent pas être pris en charge localement. On n’oubliera pas le non moins important. L’hôpital de Tingandgo se positionne comme un centre hospitalier universitaire moderne et d’excellence.

En son sein, il a été élevé un amphi de 200 places auquel s’ajoute une grande salle de conférence, pour donner corps au caractère universitaire de l’établissement. Le complexe compte également une grande bibliothèque, quatre salles de cours de 80 places chacune et une multitude de bureaux pour les scientifiques. Pour compléter le dispositif, il y a deux pavillons d’hébergement pour les internes.

A travers cette infrastructure, le Burkina a clairement affiché son souci de promouvoir la modernisation du système de santé. La prise en compte de ce facteur aura inspiré toute la dynamique de ce projet. C’est pour ce faire que la future équipe dirigeante se devra d’assurer une gestion efficace et durable des installations.

Le Burkina s’est attaché l’accompagnement du fournisseur d’équipement, une entreprise taïwanaise. C’est elle qui assure la formation du personnel affecté à l’usage et la maintenance des installations. Des techniciens ont été envoyés, à cet effet, se former à Taiwan.

Il ne reste plus qu’à attendre la mise en route de l’œuvre gigantesque. Mais auparavant, il faudra passer par une phase expérimentale de son fonctionnement. Celle-ci est prévue pour le début du mois de septembre prochain. Selon Dr Emmanuel Zida, l’hôpital commencera à tourner à cette date, mais sans patients.

Il s’agit, a-t-il expliqué, de permettre au personnel de s’initier, tester le matériel, huiler le circuit, pour le rôder avant le fonctionnement réel. Les mois de septembre, octobre, novembre et décembre seront, pour ainsi dire, consacrés à l’ouverture technique. Les premiers malades seront accueillis en janvier 2011.

Hortense ZIDA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 6 juillet 2010 à 07:45, par Bendja En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Bonjour,
    Une précision nécessaire, l’hôpital de Brest auquel vous faites allusion est certainement celui de la Cavale Blanche et non la Cabane Blanche.
    Cordialement

  • Le 6 juillet 2010 à 08:02, par New Future Vision En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Super cool. Ainsi le Burkina veut s’emmerger dans le domaine médical. Mais comme le dit-on, l’oeuf sait où danser. Tout malade a besoin de soins, il a besoin de retrouver sa santé mais n’oublions pas que "santé retrouvée" rime avec "moyens financier". La question que je me pose est de savoir s’il va y avoir une légère subvention de l’état pour les nécessiteux ? surtout que l’on parle de 2-3 étoiles, d’habillements exlusifs et certainement que les acompagants sont à trier car ce sont eux souvant qui sont les vecteurs de maladies de par leurs allés-retours. Où bien, seront nous confronté au système de "guérissez mon malade et envoyez-moi la facture" comme le font les cliniques privées ? Mais c’est déjà un grand pas avec un réalisme tout à fait exemplaire et nous espérons qu’il va y avoir d’autre projets dans les villes à fortes populations. Bravo !!!!

  • Le 6 juillet 2010 à 08:07, par Paris Rawa En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Voilà une bonne chose en vue : espère que le projet remplira ses promesses en matière de résultats.

    Notre pays a pris un tel retard qu’il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Il reste encore à faire des efforts similaires pour la production du médicament. Il faut investir au même niveau pour l’industrie pharmaceutique : laboratoires de recherche et de production des médicaments, unités industrielles de productions de médicaments (génériques notamment) et petits matériels médicaux (seringues par exemple) et hospitaliers de consommation courante (cotons, compresses, gaze, et bandages stérilisés). Et surtout, qu’on ne nous dise pas que le Burkina n’a pas d’argent pour ça ! C’est faux, c’est plutôt une question de choix politiques. Il est beaucoup plus intelligent d’investir de manière rentable sur la santé de la population que d’effectuer des dépenses de prestiges qui créent et accentuent le fossé entre les déshérités (les bas de en bas) et les fortunés du pouvoir politique et de l’argent (les hauts de en haut). Servir ou se servir : il faut se départir de toute complaisance désormais !

    • Le 6 juillet 2010 à 13:11, par PiPi En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

      Tout cela est bien mais en terme de sante, n’oublions pas que les besoin actuel pour le grand public, c a dire 80% de lapopulation c de pouvoir acceder aux soins a des cout sociaux.
      Ici on nous parle deja de 2, 3, ou 4 etoiles. Attention nous sommes dans le domaine de la sante. Ne passons pas a cote SVPL chers autorite. Ou est ce que ce sera encore la un grand investissement public au profit de vous autres selement ?
      A bon entendeur...

  • Le 6 juillet 2010 à 09:19, par bouba En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Bonjour
    En lisant ceci j’ai une legitime fierté d’etre Burkinabè. Bravo au gouvernement et à tous ceux qui oeuvre pour le developpement du pays

  • Le 6 juillet 2010 à 09:33 En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    C’est bien beau les jolies installation et ambition mais si la gestion doit etre confiée aux vieux papis (administrateur ou professeurs) sous prétexte qu’il est du CDP ou qu’il est un ami au petit frère....ou au grand frère...
    On aura pas au bout du compte un bordèl différent de Yalgado ou de l’hopital Sourou Sanou.
    Sinon l’idée est bonne et je vous conseille de privilégier les jeunes médecin et administrateur sinon je vous donne 5 ans pour voir apparaitre des odeurs ET disparaitre les peintures de ce joyau .Sans compter les pannes, dysfonctionnement qui conduiront les praticiens finalement à reférer des patients du "top clinic" au "bas clinique".

    • Le 6 juillet 2010 à 13:38 En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

      Là, mon frère, tu fais une grave erreur !!! Sais-tu seulement qui a travaillé à faire germer et réaliser ce projet ? Des professeurs et administrateurs ont été mis à contribution ! Je suis d’accord pour la promotion des jeunes, mais il faut également avoir un peu d’expérience pour gérer ce genre d’infrastructure (surtout à ses débuts car nous avons vu avec des jeunes à l’OST il y a quelques années). N’en veut pas aux professeurs et administrateurs surtout ! Il y en a de très bons dans ce pays-là (pour parler comme Tertius). Je suis d’accord seulement avec toi quand tu parles des amis politiques et familliaux. On doit privilégier les compétences. Vivement que les recrutements des DG par appels à candidatures (tant voulus depuis longtemps par le Premier Ministre) touchent le premier DG de cet hôpital.

  • Le 6 juillet 2010 à 12:36 En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Avec cet hopital, je pense que nos premiers responsables ne vont plus se rendre a l’etranger pour se faire operer !!!!!!!!!!

  • Le 6 juillet 2010 à 12:39 En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    belle initiative, le Burkina en avait bession.

  • Le 6 juillet 2010 à 13:10, par AB En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Bonjour,

    Merci pour cet article qui présente une avancée dans l’oofre de santé au BF. Juste une suggestion : une localisation (indication géographique) pourrait être utile ! pour les citoyens de Ouaga.

    Cordialement.

    AB

  • Le 6 juillet 2010 à 13:31 En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Aurions nous les moyens de nous soigner dans ce luxueux centre hospitalier ? Il semble que c’est un centre international. Il nous reste à renover Yalgado pour le peuple.

  • Le 6 juillet 2010 à 14:06 En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Bonjour a tous,
    Tres tres grand projet n’est-ce pas ?
    Mon pays, le Burkina Faso, ne souffre pas de manque de structure ou de ressources. Nous souffrons de la mauvaise gestion srtout de la chose publique.
    Ce hopital de luxe, du fait qu’il sera publique, je vous donne 3 mois pour remarquer qu’il y aurra :
    - les odeurs
    - cafards
    Si on donnait la gestion aux camilliens ce serait mieux : soin de qualite, accessible a tous surtout aux demunis et toujours propre, sans odeur.
    Pour avoir des soins ou faire des examens il faut connaitre un tel ou un tel.
    Les pauvre n’auront pas droit.

  • Le 6 juillet 2010 à 14:43, par AIGLE ROYAL En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Félicitation au gouvernement pour cet effort titanesque.Ma seule inquiétude c’est l’entretien et la maintenance ;car une chose est d’avoir un joyau enviable de tous au départ,une autre en est qu’elle reste enviable longtemps.Vivement que l’incivisme des utilisateurs et la négligence outrancière de gestionnaires ne fassent pas de cet outils une épave où jonchent machines en panne le long des couloirs,des ampoules non fonctionnelles... seulement quelques temps après sa mise en service

    • Le 6 juillet 2010 à 17:12 En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

      tout a fait d’accord avec toi mon frère,le gros problème qui se pointe a l’horizon est vrai semblablement celui de l’entretien.
      sinon tous burkinabe doit êtres fier de ce hôpital qui va bientôt rentre en fonction.

  • Le 6 juillet 2010 à 17:14, par doc En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    J’espère que cet hosto servira en même temps de référence pour Yalgado, l’hosto des pauvres.
    Sinon c’est une fierté nationale !!

  • Le 6 juillet 2010 à 17:14 En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Vraiment le cas de cet hopital finit de me convaincre de la mauvaise foi et de l’amateurisme ambiant de nos responsables.
    Dabord les plans sont ridicules avec une dispersion des batiments inutiles et une disposition anarchique. De plus les constructions ne sont pas achevees mais bon tout a ete precipite comme d’habitude pour que les promesses du chef d’etat international que nous avons puissent etre respectees avant les elections( hahaa). Enfin le desordre dans la formation des techniciens pour l’equipement et dans la fourniture de cet equipement meme est inimaginable.( mais bon comme ce sont les taiwanais qui donnent la , on se la ferme)
    Je m arrete la sinon j ecrirai une ouevre litteraire mais deja on peut se faire une idee de ce que cela sera dans le futur. Dans tous les cas je prie vraiment que ca marche parce que nous avons besoin d un centre hospitalier plus adapte au besoins de nos populations.( malheureusement la facon dont tout se deroule jusqu’a present est scandaleux.........) On croise les doigts quand meme..........

  • Le 6 juillet 2010 à 17:27, par Yves LeFou En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Tout cela est bien beau, mais une chose très importante, la plus importante d’ailleurs a été occultée : Les ressources humaines, nous devons former/recycler le personnel avant de parler de soins de qualité. L’aspect financier ne doit pas non plus être mis à l’écart, un personnel qui n’est pas à l’abris des besoins élémentaires ne peut donner des soins de qualité. Soyons réalistes et objectifs, le temps de promenade à dos d’âne est révolu ! Comparaison n’est pas raison : les européens et mêmes les ivoiriens mettent l’accent sur la motivation du personnel. Quel effort déploie le gouvernement pour encourager ses agents de santé qui ne ménagent aucun effort pour prendre en charge autant que faire se peut les patients ?
    Je ne suis pas pessimiste mais réaliste : deux ans après l’ouverture officielle de ce centre, je vous invite, vous, journalistes à y effectuer un tour, papiers et stylos en mains.
    Vous avez dit Pavillon de luxe pour les malades nantis ? d’où viennent leurs fortunes ? n’est ce pas du denier public ? Comparaison n’est pas raison : en Europe, le système est tel que même le paysan peut se permettre une assurance maladie qui prend en charge les frais de soins( hospitalisation, médicaments, examens etc.). Combien sont-ils au BF qui osent en rêver ?
    Si rien n’est fait pour retenir nos vaillants agents de santé dans les services publics, ils iront picorer dans le privé ! Le temps du sacerdoce est cadavêrê.

    A bon entendeur, salut !

    Yves LeFou

  • Le 6 juillet 2010 à 17:31, par Handou Halardi En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    JE vous félicite, mais j’espère qu’il ne s’agit pas encore d’un hôpital pour riches, ou d’un hôpital dont les matériels seront volés en quelques mois par des agents ccupides, ou même d’un bluff électoral comme on en voit souvent dans notre pays.

    J’espère qu’il sera vraiment top et où on pourra faire des diagnostics simples comme les coronarographies diagnostiques au lieu d’envoyer les malades outre-atlantique.

    C’est vous-mêmes qui avez dit que les maladies cardio-vasculaires sont en propension au Burkina. Donc vous devrez aussi prendre des mesures qui s’imposent !

    Handou Halardi

  • Le 6 juillet 2010 à 19:01, par STRAIGHT TALK En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    très beau projet, mais mon inquiétude reside dans la gestion de ce joyau après avoir vu ce que devient CHUP Charle de Gaulle après le retrait de la coopération française dans la gestion.
    Quelles sont les différentes spécialités que l’on retrouvera dans ce CHU ?

  • Le 6 juillet 2010 à 21:58, par Guessé En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    Je vous donne cinq ans maxi pour que Tingandgonsoit exactement comme Yalgado. Sauf si ce n’est pas un hôpital pour tous les burkinabè (je pense d’ailleurs que c’est effectivement le cas et que ce sera un lieu pour millionnaires. Et même là, attendons de voir). C’est une question de niveau d’éducation d’ensemble de la population. Et en plus, connaissant bien le milieu, je ne vois pas les ressources humaines qualifiées nécessaires. On a mis les boeufs avant la charrue. Chirurgie cardiaque ? Ca ne se fait pas du jour au lendemain. Faut pas rêver. Les grosses interventions chirurgicales que ce soit pour des fractures complexes du bassin, de la colonne vertébrale, la mirochirurgie de la main, le pancréas, la chirurgie vasculaire, thoracique etc..., qui les fera ? Il fallait d’abord former de grands spécialistes avant.
    Enfin ! Bonne chance quand même !

  • Le 6 juillet 2010 à 23:32 En réponse à : Hôpital moderne de 600 lits : Une médecine de pointe chez nous

    FELICITATIONS ! franchement c’est bien !

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