A l’analyse, rien de particulier, apparemment. Cependant, tout porte à croire qu’il y a problème. Le conseil régional a initié la construction d’un Lycée technique à Orodara. Le dossier est bloqué par suite de procédures. Alors que les moyens pour le faire sont disponibles. Le conseil régional a initié la construction d’une auberge à Houndé. Le dossier est actuellement bloqué à cause des procédures. Alors que l’argent liquide pour la réalisation de l’infrastructure est bien là, au trésor public.

Suite à la décision de l’Etat de doter tous les conseils régionaux de sièges dignes de ce nom, celui de Bobo-Dioulasso, en collaboration avec ses partenaires a reçu l’aval de ceux-ci à l’accompagner afin qu’il construise un siège digne de la ville de Bobo-Dioulasso. En l’occurrence un R+2 avec toutes les commodités.

Pour cela, l’Etat a mis à leur disposition 180 millions de F CFA, comme il l’a fait pour les autres régions. Quant aux partenaires et amis de la région, c’est une enveloppe de 200 millions qu’ils mettent à la disposition de la région pour ériger son siège. L’argent est là et les partenaires n’attendent que le ok de qui de droit pour débourser ladite somme. La part contributive du conseil régional lui-même se chiffre à environ 100 millions de F CFA. Actuellement, tous ces sous dorment au trésor public. Le contrôleur financier de la région, en tant que financier n’a pu se taire face à ce qu’il considère comme du gaspillage en matière économique.

Car personne ne peut comprendre que dans un pays aussi pauvre que le Burkina Faso, où tout est prioritaire, que de l’argent dorme aussi longtemps sans être utilisé. Mais au juste, que se passe-t-il ?
Dans un premier temps Baba Traoré et ses camarades ont été confrontés à une question de terrain sur lequel bâtir le siège du conseil régional. Ils se battront becs et ongles pour trouver enfin un terrain au côté sud du stade omnisport. Là encore, il a fallu être dur pour ne pas se voir déposséder de ce terrain.

Car tout semblait avoir été mis en place pour leur dire d’aller voir ailleurs. Heureusement que le ministère des Sports et des Loisirs, propriétaire des lieux a souhaité le contraire. Puis est venue cette histoire d’avis d’appel d’offres qui a pris tout le temps. A cause justement des procédures et souvent même des desideratas de certaines personnes. Las donc d’attendre, le conseil n’a pas pu se retenir. Il veut qu’on lui facilite au moins la tache afin qu’il puisse enfin poser la première pierre de son siège, avec l’espoir d’y aménager d’ici le 11 décembre.

Mais à voir de près, la situation que vit le conseil régional des Hauts-Bassins n’est pas liée seulement au fait que c’est le conseil régional des Hauts-Bassins. Il semble que les procédures sont les mêmes au niveau national. Si bien que les plus avisés pensent que notre décentralisation en pâtira grandement tant que les procédures de passations de marchés, administratives au niveau du trésor seront comme elles le sont actuellement.

Pour le conseil régional des Hauts-Bassins, il semble que d’ici là une solution sera trouvée pour qu’enfin le chemin devant aboutir au bout du tunnel soit tracé. Après combien d’années d’attente, de retard sur le développement pour les provinces du Kénédougou, du Tuy et du Houet ?
Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso