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Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

Publié le mercredi 31 mars 2010 à 05h20min

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Aujourd’hui, 31 mars 2010, marque en principe le deadline du paiement de la Taxe de développement communal (TDC) à la veille de son entrée en vigueur. C’est aussi ce jour que la Coordination nationale de lutte contre la vie chère a choisi pour organiser une marche-meeting ainsi que 48 heures de grève pour protester contre cette taxe qu’elle juge comme étant une taxation « double et injuste ». Pendant ce temps, l’affluence est telle au niveau des guichets de paiement de la TDC à Ouagadougou que de nouveaux points ont été ouverts pour fluidifier l’opération. Si les uns payent par civisme (pour accomplir leur devoir de citoyen), les autres le font surtout par crainte de contrôles policiers et d’éventuelles contraventions. Round up de ces guichets que nous avons visités les 29 et 30 mars derniers.

Rien qu’à voir au sourire large affiché, pour ne pas dire scotché, sur le visage de Dramane Guem, le lundi 29 mars 2010, on se doutait bien que les affaires de ce “plastifieur”, posté devant la Trésorerie régionale du Centre sise en face du rond-point des Cinéastes, marchaient bien. Bien qu’il soit 16h et que le soleil darde dur, ce dernier est, en effet, au four et au moulin, ou à démarcher un client, ou à plastifier une vignette de Taxe de développement communal (TDC).

Dramane nous confie qu’il est d’ordinaire vendeur de cartes téléphoniques aux feux tricolores de la place de la Nation et que c’est avec le début de l’opération de paiement de la TDC qu’il a endossé la tunique de « plastifieur » comme on surnomme familièrement ceux qui plastifient les documents et autres actes d’état civil pour les protéger du temps et de l’usure.

« Franchement, ça marche ! Nous prenons 200 F CFA quand c’est une seule vignette mais quand il y en a plusieurs, on rabaisse », révèle Dramane Guem, qui avoue, volontiers, qu’il est difficile pour lui de compter ses clients. Quoi qu’il en soit, à 16h30 ce lundi 19 mars 2010, il enregistrait entre 30 et 40 clients.

Sur la porte à côté de laquelle il a installé son arsenal, sont affichés les lieux de paiement de la Taxe de développement communal dans la ville ainsi que les horaires d’ouverture et de fermeture. A l’intérieur de la Trésorerie, le rang est si long devant le guichet qu’il a été plié en deux. Ceux qui sont venus le matin ont eu la surprise de tomber sur un agent quelque peu insolite, le maire Simon Compaoré, himself, délivrant les quittances.

Parmi les personnes alignées, Joseph Sirima, qui dit être venu payer par civisme : « Honnêtement, je suis pour la TDC mais s’il y a une lutte à faire ce doit être pour savoir comment l’argent sera employé. Le développement ne doit pas venir d’ailleurs. La majeure partie des réalisations dont nous jouissons a été faite sur la base de financements de partenaires dont l’Agence française de développement (AFD).

Ces financements qu’ils nous donnent proviennent de leurs impôts ; alors, comment ceux-ci pourront-ils comprendre que nous, nous refusons de payer nos impôts pour toujours compter sur leur aide ? Alors, qu’on paye d’abord, et ensuite qu’on exige des mécanismes de contrôle de l’utilisation de l’argent utilisée. » L’heure de la descente approchant, les agents accélèrent l’opération : ils récupèrent les cartes grises de tous ceux qui sont dans les rangs, établissent les quittances et les leur remet après avoir encaissé la somme due.

Comme annoncé par le bourgmestre de la capitale lors de l’entretien qu’il nous a accordé lundi en fin d’après-midi (voir encadré), de nouveaux guichets ont été effectivement ouverts, ce mardi 30 mars 2010, sur plusieurs sites afin de fluidifier l’opération. A 10h à la Maison du peuple, au total 7 guichets étaient établis, les files étant moins importantes.

Des étiquettes collées sur les murs désignent ceux des véhicules et ceux des engins à deux roues. Un guichet désigne un carnet ouvert pour les quittances ou l’agent chargé de les délivrer, nous a précisé le directeur régional des Impôts, Béma Badoua Bani, que nous avons rencontré sur place coordonnant le dispositif avec le commandant de la Police municipale, Clément Ouango. A l’en croire, ils font la ronde des divisions fiscales pour informer les usagers que d’autres sites ont été ouverts dont 12 à la mairie de Bogodogo, 6 à la trésorerie municipale… :

« Nous faisons passer l’information. Notre but est qu’il n’y ait pas plus de 10 personnes dans un rang. » Selon le directeur régional des Impôts, à la date du 29 mars, environ 35 000 personnes avaient payé leurs cotisations et autour de 135 millions de F CFA avaient été ainsi perçus à Ouagadougou. Le pas pressé, une jeune fille fait rapidement le tour des rangs pour savoir lequel est le plus court.

Elodie Napon, c’est son nom, nous explique qu’elle est hôtesse pour un nouveau jeu de pari par sms, et qu’elle profite du fait que leur « porte-char » de publicité est stationné pour quelques instants devant la Maison du peuple pour payer sa TDC : « Ah ! Moi, j’ai peur dèh ! On a dit que le dernier délai c’est demain, si tu ne payes pas, on va prendre ta moto cadeau et tu vas souffrir deux jours pour rien.

Je préfère payer pour ne pas avoir des problèmes », lâche-t-elle avant de s’aligner. Même son de cloche chez notre confrère, Daniel Zoungrana, journaliste à Sidwaya, qui est venu payer la TDC pour sa femme et son enfant afin de se prévenir de tout désagrément en cas de contrôles de police : « Si les policiers sortent pour les contrôles et qu’ils prennent les engins, cela va créer des désagréments surtout avec les enfants qui reprennent le chemin de l’école le 06 avril prochain ».

Vincent Sanogo, lui, a une préoccupation : ayant payé sa moto il y a seulement quelques jours, il n’a pas encore de carte grise alors il est venu se renseigner si le reçu seul suffisait à se faire délivrer un reçu. Ouf de soulagement pour ce dernier quand l’agent lui confirme que les reçus sont acceptés. 10h15, coupure de courant. « Encore ! » entend-on dans les rangs. Les guichets de l’intérieur sont obligés de déménager dehors pour profiter de la lumière du jour. Pendant que l’on se bouscule dans les divisions fiscales de la capitale, à 11h le 30 mars, c’était la veillée d’armes à la Bourse du travail en attendant le débrayage d’aujourd’hui.

Tandis que des militants s’affrontent à des jeux de société où discutent à l’ombre des arbres, les responsables de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude l’impunité et pour les libertés (CCVC) entrent en réunion. Un briefing en quelque sorte avant le débrayage prévu les 31 mars et 1er avril.

« Nous avons le nécessaire pour que nos militants, les citoyens, les populations de diverses secteurs d’activités puissent avoir les éléments en vue de préparer cette manifestation qui est en fait une marche-meeting de protestation sur toute l’étendue du territoire appuyée par une grève générale de 48 heures », souligne le président de la CCVC, Tolé Sagnon, qui ne manque de revenir sur les griefs qu’ils relèvent contre la TDC : « Nous voulons démontrer aux autorités que nous ne sommes pas d’accord avec l’institution de cette taxe injuste, que nous tenons à protester contre le fait qu’il s’agit de taxe dont la valeur est déjà perçue, payée par le consommateur lorsqu’il achète du carburant notamment jusqu’à 38% du prix de l’essence Super 91.

Nous voulons également leur dire qu’il y a comme un mépris de la position du citoyen par rapport à une question donnée puisque quand même la mobilisation qui a été enregistrée le 24 février devrait amener le gouvernement à nous revoir pour qu’on en discute, mais cela n’a pas été fait. Personne n’est contre le développement de nos communes et nous savons que les taxes que les uns et les autres payent, servent beaucoup à l’Etat mais dès lors que l’Etat lui-même a reconnu que les vignettes ont été supprimées et que pour compenser cette suppression, ils ont instituer la TPP, il y a lieu que cette TPP soit mieux repartie entre l’Etat et les collectivités.

Il y a 352 communes alors il faut revoir la clé de répartition. Il est aussi possible de faire payer davantage ceux qui ont les plus gros revenus parce que nous avons constaté que ces derniers ont vu que leur part contributive de taxes a diminué et parfois jusqu’à 50% de réduction, cela veut dire que ceux qui ont les plus gros revenus payent moins que ceux qui luttent pour survivre.

Nos conditions ne se sont pas améliorées depuis la suspension de son application. La vie chère perdure. Alors, nous ne voyons pas de raison de réinstituer une taxe qu’ils avaient supprimée pour alléger les charges des Burkinabè. C’est pourquoi nous disons que c’est une taxe injuste et que ce n’est pas normal. » Foi de M. Sagnon, ses collaborateurs vont aviser de la suite qui sera donnée à leur mouvement.

Hyacinthe Sanou
Simon Compaoré, maire de Ouagadougou :


« Le peuple a compris, le peuple paye »

C’est un bourgmestre visiblement très occupé qui nous a reçu le lundi 29 mars entre deux réunions, dans son cabinet.

D’emblée, il apprécie la forte affluence de ces derniers jours : « On est très heureux. Ça montre que le peuple a compris ; le peuple paye, si bien qu’on est débordé. Heureusement qu’on a prévu que l’affluence allait être multipliée par N les derniers jours, et qu’il fallait ouvrir de nouveaux points, notamment à la maison du Peuple, pour que ça aille plus vite.

Ce qui me réjouit, c’est que les gens ont compris. Un citoyen qui comprend et qui arrive à faire des sacrifices, on peut aller loin avec lui ». Cette affluence peut laisser croire à une prolongation du deadline fixé au 31 mars ? Réponse de Simon Compaoré : « Ce n’est pas une taxe communale modifiable à souhait par les maires, c’est l’Assemblée nationale qui a voté cette loi et elle seule est compétente pour le faire. Elle a été instituée avec les dispositions précises qui prévoient la date du 31 mars comme dernier délai. Ce que nous allons simplement faire, c’est que ceux qui vont venir après puissent être servis avec diligence et courtoisie. »

Le maire s’enflamme quelque peu lorsqu’on relève les appréhensions de certains contempteurs de la TDC quant à une bonne gestion des sommes collectées : « Ecoutez, nous ne sommes pas de petits bandits là ! Sinon nos partenaires n’allaient pas continuer à nous aider comme ils le font ! Les routes bitumées, la reconstruction de Rood-Woko, l’assainissement, etc., vous croyez qu’ils ont de l’argent là-bas, qu’ils savent qu’on est des pillards, des rapaces mais qu’ils viennent quand même nous le donner ?

Non, ils ne se contentent pas de nos rapports, ils viennent faire leurs inspections et ils nous félicitent. Il y a des gens qui n’ont jamais donné un franc et qui disent qu’ils ne savent pas où l’argent va aller. Tranquillisez-vous, en ce qui nous concerne, le montant qui nous sera affecté sera communiqué avant le 31 décembre. Il en sera de même pour son utilisation. De plus, nous faisons nos journées portes ouvertes chaque année. Il y a des gens qui ne viennent pas s’informer sur ce que nous réalisons mais qui causent au hasard. »
« Nous ne sommes pas des pillards »

Bien que les contrôles soient prévus pour débuter demain 1er avril, l’édile de la capitale affirme ne pas vouloir mettre en avant l’aspect coercitif : « On va contrôler, à notre corps défendant. De toutes façons les gens payent. Que tu sois un fervent protestataire contre la TDC ou un journaliste acerbe, si tu grilles un feu tout de suite et qu’on t’arrête, tu payes l’infraction et aussi la Taxe si tu ne l’as pas. J’ai parlé du 1er avril juste pour signifier qu’à partir de cette date, les gens savent que le temps qu’on leur avait donné est écoulé et que l’on peut commencer les contrôles. L’année a beaucoup de jours, ce n’est pas seulement le 1er avril que l’on peut contrôler, on peut le faire jusqu’en décembre.

On va demander aux policiers d’être courtois, cool, mais fermes. » Au dire de M. Compaoré, qui nous a présenté sa quittance à lui, la sensibilisation continue dans les marchés et yaars, les milieux de jeunes, les services et même à l’église où ils invitent les citoyens à aller payer la TDC. Comme pour joindre l’acte à la parole, il n’hésite pas à demander à ses deux collaborateurs (le directeur de l’Habitat et de l’Urbanisme et celui de la Propreté), qui s’apprêtent à rentrer en réunion avec lui à la fin de notre entretien, s’ils ont payé la Taxe de développement communal. « Bien sûr que oui » assurent-ils. « Il faut le faire hein ! » enchaîne Simon. Ambiance.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 31 mars 2010 à 07:33 En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    Laurent Bado du PAREN n’a t-il pas raison de dire que le peuple burkinabè est bête ? je ne suis pas surpris de cette zèle à payer la TDC. et ne soyez pas aussi surpris demain de voir que l’article 37 a été révisé au gout des gouvernants du moments. nous avons affaire à un peuple qui ne sait pas ce qu’il veut. un conseil : allez y payer vos TDC. ne comptez pas sur ce qu’ils pensent défendre nos intérêts.

  • Le 31 mars 2010 à 09:09, par Hamane En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    chers forumistes, aidez moi à me situer. Quel est le bord de l’observateur ? est-ce un journal comme l’opinion et Sidwaya ? un journal d’Etat ? Aidez moi !

  • Le 31 mars 2010 à 11:12 En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    Ah M. Le Maire de la capitale est très content ! On imagine bien pourquoi. Pas besoin de faire un dessein ! Bon ce qui veulent les desseins je vais quand meme essayer :
    * Il y’a peu de chance qu’un controle se fasse sur l’utilisation de ces TDC
    * Si par hasard (et vraiment par pur hasard), il y’avait un controle (par exemple de la cours des comptes), pas de soucis, quelqun décretera qu’on mettra en place une commition pour examiner le rapport afin que la justice puisse se saisir du dossier
    * Et si encore par hasard (et vraiment par pur hasard) la justice se saisie du dossier... (bon je suis fatigué, que chacun termine son dessein ! )

  • Le 31 mars 2010 à 11:52, par la Patrie En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    Messieur de L’Observateur Paalga, malgre vos multiples campagnes en faveur de la TDC, nous on ne va pas la payer. Meme si il tranforme toute la ville de Ouagadougou en guichet pour la cause, en tous cas moi je ne vais pas le faire.

  • Le 31 mars 2010 à 12:16, par L’Autre Africain En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    "Moi, j’ai peur dès tracasséries policières" ou "Je préfère payer pour ne pas avoir des problèmes".
    Voilà le justificatif phare que les gens se donnent pour aller payer la TDC.

    Du courage continuez à payez pour ne pas avoir des problèmes jusqu’au jour où vous allez avoir des problèmes (manque d’argent) pour payez.

    Pour une fois je respecte la position de Mahama Sawadogo quand il disait au lendemain du coup d’etat au Niger que les "situations au Niger et Burkina ne sont pas comparables".

    Effectivement avec un peuple aussi "peureux", je cite Simon Compaoré :"...,on peut aller loin avec lui", bien sûr en l’utilisant comme un mouton.

  • Le 31 mars 2010 à 13:34 En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    Le Peuple n’a pas le choix. Les Burkinabes dans leur majorité n’aiment pas le "dérangement"."Ni déranger, ni être dérangés". Ils ne veulent pas être poursuivis, brutalisés par des forces policières qui déjà en temps ordinaire commettent des brutalités sur les populations.
    Le problème de cette taxe est que les gens ne vont pas voir sa "poussiere." Le Pouvoir s’enrichi quotidiennement et à longueur de missions à l’étrangé. Cela ne suffisant pas on taxe ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts pour financer leurs petites "Go" et autres projets. Des dirigeants qui n’ont pas pitié de leur population. C’est a se demander qu’est ce que le peuple gagne en bout de ligne ? Rien à mon avis sinon des chateaux ça et là, comme à Ouaga2000 et d’autres endroits du pays.

  • Le 31 mars 2010 à 14:19, par Klajou En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    Chaque peuple mérite ses dirigeants. je lis certains écrits justifiant cette attitude irresponsable de peur. Un exclave qui a peur ne méritde pas qu’on s’appitoie sur son sor. aller y payer. Après la TDC, sortira le port obligatoire de casque.
    Arrêter de pleurnicher surtout, quand on a peur on la boucle et on exécute ! TCHTCHTCTC !!!!

  • Le 31 mars 2010 à 14:23, par Nelson En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    Après la TDC, la TDN (taxe de développement national) Vive les taxes !!!!

  • Le 31 mars 2010 à 14:41, par poseidon En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    D’accord pour contribuer au développement de nos communes, c’est pour cela que nous payons tous déjà la TPP (Taxe sur les Produits Pétroliers).
    Apparemment, certains ignorent beaucoup de l’environnement dans lequel ils vivent. Ayez quand même la présence d’esprit de vous informer pour comprendre les enjeux sociaux actuels au Faso.
    Soyons unis autour d’un seul objectif, lutter contre l’oppression de la minorité de gens riches au pouvoir qui n’ont aucune honte à opprimer le peuple et à le spolier.

    Malheur à ceux qui bâillonne le peuple, je dirai même plus, Honte à ceux qui le spolie

  • Le 31 mars 2010 à 14:44, par poseidon En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    Le peuple n’aime pas le dérangement ? Le fait d’accepter de payer est déjà un dérangement en soi. Et surtout ne pensez pas qu’ils vont en rester là. L’appétit viens en mangeant et s’ils réussissent à instaurer cette taxe (Je touche du bois), ils vont ramener autre chose plus.

    La lutte contre toute forme d’oppression, c’est la seule réponse à apporter.

    A la guerre comme à la guerre

    • Le 31 mars 2010 à 19:12, par Y. SANFO En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

      S’aquitter de son impôt ou de sa taxe rien de plus normal !!! C’est du civisme !!!

      Arretez de vous plaindre un peu !!! Moi je suis français mais comme mon patronyme l’indique j’ai des origines burkinabés. je suis plutot fièr de voir le peuple burkinabé prendre son destin en main.

      En Europe se sont les administrés qui financent les finances publiques par différentes taxes ou impôts.

      D’ailleurs par le biais de la coopération, vous en profitez !!

      Aide toi d’abord le ciel t’aidera ensuite !!!!! Prenez vous en main...........

      Les temps sont durs pour tout le monde.

      Ya

      • Le 1er avril 2010 à 01:21 En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

        Mr le français mêle-toi de ce qui te regarde.

      • Le 1er avril 2010 à 15:06, par Cikassi En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

        Mr le francais c’est bien ce que vous dites, seulement sachez qu’en Europe on n’impose pas n’importe comment les taxes et les citoyens constatent effectivement que ces taxes sont utilisées pour le développement de leur Etat. Au Burkina, les citoyens ne sont pas contre les taxes mais ils sont contre les taxes qui sont de trop comme la TDC. Donc de grâce, ne faites pas de comparaison.

      • Le 1er avril 2010 à 23:11, par Hamane En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

        Mr le devenu français (couleur Café au lait). n’acceptez pas de mettre votre ignorance en si grande évidence que ça.Penses tu qu’on ne connait pas la France ? c’est peut être toi qui ignores les réalités du Burkina. En france, le chomeur n’est-il payé ? Alors, si on le paie et on lui demande de retour sa paie sous forme de taxe et on le repaie encore, c’est un système de don et de contre don qui se nourrissent. Au faso, le chomeur est -il payé.? combien gagne le travailleur honnête au Faso ? penses tu que le français est plus libre que le Burkinabè ? si oui, de trompes toi. un de mes amis Français qui a fait une vingtaine d’années en Afrique aime dire ceci aux français : "sur certains plans, vous êtes plus libres que les Burkinabè, sur d’autres ils sont plus libres que vous. de part et d’autre, l’obéissance aux lois font croire qu’on est libre" car la loi devient la norme. Mais dites moi, toute norme est-elle normale ? ignores tu les rapports de forces qui vont bouger les frontières des normes en France, quand ton le père (propriétaire de la maison) meurt, les enfants n’héritent pas systématiquement de la maison. si tu es vraiment français, tu dois savoir de quoi je parle. Lors de sa campagne présidentielle, Sarkozy disait que ce n’est pas normale que les enfants ne puissent pas hérités de leurs parents. Sanfo, voies tu ce qui est normale en France et remis en cause par un candidat à la présidentiel ? il ya beaucoup d’autres choses chez toi en France qui ne sont pas normales. Ne nous exportez pas votre façon d’escroquer le peuple. En Afrique une telle façon de faire serait un frein à notre liberté. mon Ami français (qui n’est pas devenu français comme toi, mais qui est né de parents français eux même étant nés de parents français, ainsi de suite) disait ceci à ses voisins en France : "si je t’offres un tee-shirt à l’effigie de Benladen, oseras tu le porter en France ?" les voisins ouvraient grandement les yeux et la bouche. Puis mon ami me dit. tu les voies, ils n’osent mêmes pas penser que des tee-shirt a l’effigie de Benladen puissent exister. Or Au Burkina, en milieu Rural comme urbain, ces tee-shirt existent et les pro Benladen portent pour se promener comme les pro bush peuvent porter pour bush. c’est ça la liberté. la liberté dans la pensé, la liberté dans les actes. En Europe les gens ne sont pas plus libres que les chèvres en Afrique me disait il. En Afrique les chèvres sont en laisse et vont partout au village. En Europe, les gens ne sont pas libre mais ils pensent l’être. si tu penses que nous vivons de vos aides, dit moi, penses tu que le don est si gratuit que ça ? n’est-ce pas vous les français qui dites que ce n’est pas de la bienveillance du boulanger que nous mangeons le pain mais de son intérêt ? ok, dit moi alors est-ce de votre bienveillance que vous l’aider l’afrique ? si tu savais que le don gratuit n’a jamais existé, tu n’allais pas t’humilier comme ça. es tu plus français que nous ? Personnellement, je ne suis pas en france parce que je ne le veux pas sinon, je peux y être. Pourquoi quand la Lybie a intteronpu la délivrage de visa aux ressortisant de l’union européenne toutes l’Europe à trembler et trahit la Suisse ? l’aide n’a jamais été un acte d’altruiste.

      • Le 2 avril 2010 à 01:41, par wend waoga En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

        Ca se voit vraiment que,mr Sanfo,vous etes francais,donc complètement coupé des réalités du pays ! Vous avez vu le niveau de vie d’un Député francais ? Alors,multipliez-le par dix pour celui burkinabè ! À part l’ère Sarkozy,combien de présidents ou de ministres ou Député avez-vous connus,exercant une activité ultra diplomatique qui ne s’est pas vu obligé de rendre le tablier,ou se faire hara-kiri ? Alors,vous n’etes pas plus citoyen consciencieux que nous ! La suite,vous la connaissez !

  • Le 31 mars 2010 à 18:20, par sawato En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    Vous êtes la honte du Capitaine Thomas Sankara. ça n’a vaut vraiment pas la peine pour un tel peuple. Je comprend pourquoi Gbagbo vous sache de la Cote d’Ivoire. Vous êtes insuportable.
    C’est moi même SAWATO, si le message ci ne parait pas, je ne lis plus ce journal parail pour tous mes amis à travers le monde. car vous me faite des foutaises.

  • Le 31 mars 2010 à 19:40, par Gbabili En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    tous les scénario sont bons pour faire avaler ou rejeter la TDC ; Ce qui est vraiment écoeurant c’est de voir tous ces propriétaires immobiliers, véritable marchands de sommeil encaisser mensuellement des loyers collossaux sans rien laisser tomber pour les communes qui abritent leurs immeubles ; c’est eux en premier lieu qui devraient le faire ; une moto actuellement 500 000 f cfa ; construire une villa coute au moins 5000000 f cfa ; Y a combien d’immeuble en location dans la ville de Ouaga. SVP laissez nos maigres salaires déjà entamés par l’IUTS en paix ; Dieu vous voit !!!

  • Le 31 mars 2010 à 19:58, par le délire de la joie En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    aujourd’hui 31 mars comme d’habitude, le peuple va user ses chaussures pour satisfaire sa curiosité. sinon comment pendant que les guichets des hôtels de finances sont pris d’assaut par une partie du peuple, une autre partie du peuple decide de secher les services pour occuper et marteler le bitume de simon comparé. ainsi va la vie ! : dirons nous. quand est ce que le burkina pourront être un état nation si les intérêts sont divergents. si chacun ne pense qu’à ce qu’il gagne ou ce qu’il va gagner ! quant les larmes du voisin constituent une source de joie et plaisir.
    quand le ventre determine le comportement . que dieu benisse le burkina y compris nos dirrigeants qui s’évertuent à porter des boubous blancs sur des peaux noires !!!!!!

  • Le 31 mars 2010 à 21:05, par Le burkinabé En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    Un peuple qui ne sait même pas ce qu’il veut. Après c’est pour venir dire que le burkinabé est intègre... Savez-vous que si personne ne paye, il n’y aura pas de tracasserie policière.

    Franchement, nous critiquons tous les jours nos dirigeants mais nous ne valons pas mieux que eux. La seule différence entre eux et nous, c’est qu’ils ont accès aux grosses sommes pour détourner et pas nous.

  • Le 1er avril 2010 à 01:20, par Gorko En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    A vous moderateur de ce forum y’a quel problème. depuis un certain temps je constate que mes messages ne passent pas.
    Vous êtes de quel bord. Si vous faites de la censure faites le savoir. C’est moi même Gorko qui vous parle.
    Je m’exprime et vous ne diffusez pas mes messages.
    Donc vous aussi vous ne voulez pas la vérité mais sachez que la vérité trionphera vaile que vaille.
    ngonga.

  • Le 1er avril 2010 à 12:10, par suko En réponse à : Paiement de la TDC : Entre civisme et crainte de contravention

    vraiment le peuple burkinabé est mouton.Comment peut on aider un peuple qui n’a pas de leader de lutte ?je comprends pourquoi la ligue des consommateurs ne peut rien faire pour le peuple.
    On leur dit de ne pas payer qu’on va les aider à diminuer leurs charges, ils refusent en disant qu’ils ont peur des policiers.D’ailleurs nous allons donner courage aux policiers pour qu’ils nous répriment car les gens qui ont payé vont les obliger à payer pour leur famille.
    Je comprends pourquoi on envoie du riz des ânes impropre à la consommation au burkina pour qu’ils en consomment sans que quelqu’un ne parle.C’est vraiment des Moutons !!
    Quand j’étais en CI et quelque fois les ivoiriens nous insultent je défendait l’image de mon peuple.Aujourd’hui ça se confirme le fait qu’ils nous traite de mouton.

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