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Conditions de vie des ménages au Burkina Faso : Etat des lieux à Komki-Ipala

Publié le jeudi 18 février 2010 à 00h43min

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Le gouvernement burkinabè a entrepris depuis 2009, une Enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages (EICVM). Pour faire le point sur l’état d’avancement de l’enquête sur le terrain, le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, a rencontré, le mardi 16 février 2010, les acteurs impliqués dans le processus à Komki-Ipala, à 35 km de Ouagadougou.

Intégrer la dimension saisonnière de la consommation des ménages afin de mieux évaluer l’état de la pauvreté au Burkina Faso, actualiser les indicateurs de suivi des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP).

Tels sont entre autres les objectifs visés par le gouvernement burkinabè à travers l’Enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages (EICVM) 2009-2010. Plus de 14 mille ménages dans les 13 régions du Burkina Faso sont concernés par l’enquête qui mobilise près de 300 agents composés de superviseurs, de contrôleurs et d’enquêteurs.

Afin de s’assurer du déroulement du processus sur le terrain, le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, est allé à la rencontre, le 16 février 2010, des agents de Komki-Ipala a quelques km de Ouagadougou. C’est la famille de Adama Nikièma polygame (2 femmes) et père de 3 enfants, qui a accueilli la délégation.

Pour des raisons de confidentialité, elle a assisté de loin au recueil de données dans ce ménage-témoin. Selon le contrôleur dans cette localité, Pascaline Ouoba, l’EICVM, débutée le 2 février, concerne 9 ménages. "D’abord c’est le questionnaire unifié des utilisateurs de base et de bien-être qui est administré. Il s’agit d’un questionnaire d’identification du ménage comprenant plusieurs sections : la santé, l’emploi, l’éducation…", a-t-elle indiqué.

Mme Ouoba a ajouté que le questionnaire de l’éligibilité s’en suit pour désigner ceux qui peuvent disposer de carnet. "Le carnet est donné seulement à ceux qui ont un emploi ou une activité rémunératrice, pour qu’ils y inscrivent au quotidien toutes leurs dépenses : le nom du produit acheté, le mode d’acquisition, l’origine du produit, la fréquence du renouvellement…", a précisé Pascaline Ouoba, avant d’ajouter : "L’enquêteur passe tous les 3 jours et note toutes les indications du carnet.

Les 3 questionnaires concernent le ménage, mais le carnet est individuel". Le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Bembamba, a souligné que l’EICVM 2009-2010, est très importante pour le Burkina Faso. Pour lui, le gouvernement a besoin d’avoir des informations sur les conditions de vie des populations.

"Cela peut l’éclairer pour mieux apprécier l’impact de sa politique en matière de santé, d’éducation et d’emploi", a déclaré Lucien Marie Noël Bembamba en précisant que ces indications peuvent permettre au gouvernement de réorienter sa politique de façon plus efficace. Surtout, a-t-il poursuivi, que le Burkina Faso est en train de réviser le CSLP afin d’évoluer vers un nouveau référentiel dénommé stratégie de la croissance accélérée et du développement rural. Les partenaires techniques ont abondé dans le même sens que le ministre Bembamba.

"Cette enquête est d’une part, une référence pour l’évaluation des résultats obtenus et d’autre part, un point de départ pour la nouvelle stratégie du gouvernement burkinabè", a assuré l’ambassadeur de la Suède au Burkina, Carin Wall. Selon la diplomate suédoise, l’EICVM permettra à son gouvernement, de définir leurs opérations et leurs interventions les plus importantes au Burkina Faso, afin de réduire la pauvreté.

Dans l’ensemble, le ministre Lucien Marie Noël Bembamba s’est réjoui du bon déroulement de l’EICVM à Komki-Ipala, qui est à sa dernière phase. Cette enquête multisectorielle, qui se déroule en quatre phases pendant 12 mois, permettra in fine d’élaborer une carte de pauvreté et des inégalités au Burkina Faso.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 18 février 2010 à 20:58 En réponse à : Conditions de vie des ménages au Burkina Faso : Etat des lieux à Komki-Ipala

    Cette enquête multisectorielle, qui se déroule en quatre phases pendant 12 mois, permettra in fine d’élaborer une carte de pauvreté et des inégalités au Burkina Faso. Au Burkina on a pas besoin de faire une enquete, pour connaitre qu’il y a la pauvrete , c’est claire sur leur visage, le burkinabe souffre, les inegalites sont claires, il n’y a pas une comparaison entre Ouaga2000 et les autres quartiers du Burkina. Quelle enquette ?

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