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Formation théologique des laïcs : Des diplômés pour mieux servir Dieu et les hommes

Publié le mardi 16 février 2010 à 01h13min

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Question à un chapelet. Le CAP, vous connaissez ? Ce n’est pas ce sigle qui signifie généralement Certificat d’aptitude professionnelle, délivré par la plupart des écoles diplomates d’ici et d’ailleurs. Et le DFTL ? N’allez pas chercher loin. Ces deux nouvelles distinctions qu’on désigne respectivement par Certificat d’aptitude pastorale et Diplôme de formation théologique des laïcs, sont des palmes scolaires qui sanctionnent les études dispensées par l’école de formation théologique, sise au Centre national Cardinal-Paul-Zoungrana.

Les tout premiers diplômés ont reçu leur parchemin au cours d’une cérémonie officielle dans la salle polyvalente dudit Centre, le lundi 15 février 2010, en présence de l’archevêque métropolitain, Mgr. Philippe Ouédraogo. C’était une grande première.

Solennelle, la cérémonie d’hier lundi l’était vraiment. Présence remarquée de plusieurs responsables de l’Eglise famille dont celui de Koupéla, en outre président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, Mgr. Séraphin François Roamba ; de notabilités coutumières ;

de dignitaires politiques et de simples laïcs. L’événement le recommandait, car « d’importance essentielle pour la croissance de l’Eglise famille de Dieu au Burkina Faso, la promotion du dialogue interreligieux et celle de la dignité intégrale de l’homme burkinabè », selon le directeur de la formation, l’abbé Bernard-Désiré Yanogo.

Afin de répondre au besoin immense de formation exprimé par les laïcs à toutes les rencontres importantes, la Conférence épiscopale Burkina-Niger a décidé de la création d’une école de formation théologique des laïcs, dont le projet a été ratifié en juin 2004. Quatre mois plus tard, l’école ouvrait ses portes pour la rentrée académique 2004-2005.

L’objectif est alors de permettre aux laïcs catholiques de s’assumer dans l’Eglise et le monde, en devenant les promoteurs d’une évangélisation à la base, en collaboration avec les pasteurs.

La formation théologique des laïcs qui se déroule d’octobre à juin est assurée par des professeurs de l’université de Ouagadougou, d’établissements ecclésiastiques et d’autres institutions.

Elle porte sur des disciplines profanes, en partie du moins pendant la première année, notamment l’histoire de l’Afrique ; la psychologie ; la philosophie ; l’éthique ;

l’économie… et au cours des années suivantes, sur des matières ecclésiastiques qui font le tour de la Bible et de l’univers des études théologiques. Pour prendre en compte le dialogue social, des cours et séminaires d’islamologie, d’œcuménisme, des nouveaux mouvements religieux et du dialogue interreligieux sont enseignés.

L’école qui accueille des bacheliers laïcs, religieux et religieuses désireux d’approfondir leur foi, délivre en trois ans d’études, le DFTL. Une quatrième année consacre la spécialisation, qui donne droit au CAP, après la soutenance en public et devant un jury, d’un mémoire de théologie.

Un processus de découvertes

D’entrée de jeu, une minute de silence à la mémoire de Nurukyor Claude Somda et de Cyrille Goungounga, respectivement professeur d’histoire et étudiant de la 3e promotion de l’école, a été observée. Marie Brigitte Biko, la représentante des étudiants, a partagé avec l’assemblée les difficultés vécues par l’ensemble des promotions au cours de leur séjour dans l’établissement. Toute la formation, dira-t-elle, n’a cependant été que découvertes.

Avec les nouvelles connaissances acquises, foi de madame Biko, les étudiants sont à même maintenant de s’assumer pleinement dans l’Eglise et dans la société. Ils deviennent du même coup, le sel et la lumière du monde. Tous signent ainsi leur engagement sur les chemins de témoignages conséquents de Dieu au sein de leur communauté.

Les différents intervenants, l’archevêque de Ouagadougou ; le président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger ; le parrain de la cérémonie, Mgr. Jean-Marie Untaani Compaoré, se sont félicités de l’aboutissement de la formation.

Les 45 récipiendaires (dont 80% de femmes) sont aujourd’hui des ambassadeurs, et la joie des prélats ainsi que de toute l’Eglise famille est manifeste de les voir investis d’une nouvelle mission. Ils sont en effet appelés à aller de l’avant, au large, être en eau profonde. Décidés à mieux vivre leur foi, ils sont invités à la dire en témoignage au milieu des hommes.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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