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Programmes des partis : L’intérêt des citoyens d’abord

Publié le vendredi 29 janvier 2010 à 00h47min

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Mieux prendre en compte les aspirations des citoyens dans les programmes des partis politiques. C’est l’appel lancé hier jeudi 28 janvier 2010 par le National democratic institute (NDI) au cours d’un atelier multipartite.

Les partis politiques sont des regroupements d’hommes et de femmes ayant en partage le même rêve de société dont la concrétisation passe par la conquête du pouvoir. En théorie, oui. Dans les faits, ça se discute. « Or, l’on fait état de plus en plus d’une déconnexion entre les partis et les populations. Le sentiment qui se dégage dans l’opinion publique est que les partis politiques ne prennent pas suffisamment en compte les préoccupations et aspirations des populations », constate le National democratic institute (NDI).

C’est donc pour remédier à cette situation que la représentation locale de l’institut au Burkina Faso, avec l’appui financier du Royaume des Pays-Bas, a convié des représentants de cinq formations politiques (CDP, UNDD, UNIR/PS, ADF/RDA et PDP/PS) à l’atelier multipartite : « Le rôle et les responsabilités des partis politiques dans la prise en compte des aspirations des citoyens ».

La rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme biennal d’appui technique du NDI aux partis vise une meilleure insertion des attentes des populations dans les programmes de société des prétendants à la gestion de la cité. Car, « les partis politiques comme mode d’organisation sociale, affectent la vie des sociétés en fonction de leurs attachement et engagement à appliquer les règles démocratiques », a expliqué la représentante-résidente du NDI, au Burkina, Aminata Faye Kassé.

Mais au « Pays des hommes intègres », la démocratie véritablement participative est balbutiante, et l’intérêt des populations absent du discours politique : « Au Burkina Faso, les constats montrent que le nombre très élevé de partis politiques, plus d’une centaine, constitue une contrainte pour la majorité des citoyens et qu’en dehors des périodes électorales, il est difficile d’avoir une claire vision et une claire compréhension des orientations, des programmes et projets des partis politiques », observe, plus loin, Mme. Kassé.

Constat partagé par l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Burkina Faso, S.E. Gerard Duijfjes, qui, lui, accorde des circonstances atténuantes aux « fautifs » : « Cependant nous sommes conscients que les partis politiques sont confrontés à de nombreuses difficultés qui ne leur permettent pas d’intégrer suffisamment les aspirations et les besoins des populations dans leurs programmes de campagnes électorales ».

Les travaux, conduits par le professeur de droit Luc Marius Ibriga, ont porté, entre autres, sur : les principes de base de l’inclusion sociale ; la perception du citoyen sur le rôle des partis ; l’adéquation entre les besoins et préoccupations des citoyens et les politiques de développement. La rencontre a abouti à l’élaboration d’une série de recommandations adressées aux partis politiques.

Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

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