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LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

Publié le mercredi 6 janvier 2010 à 02h12min

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Luc Adolphe Tiao, ambassadeur du Burkina en France

C’est, pourrait-on dire, le dernier invité de la rédaction pour l’année 2009. Luc Adolphe Tiao, ambassadeur du Burkina en France, a accepté de répondre à nos questions, le mardi 29 décembre 2009, sans en esquiver aucune. Il nous parle notamment de cette "expérience passionnante" d’ambassadeur, du vote des Burkinabè de l’étranger et de l’accord sur l’immigration que le Burkina a signé avec la France.

"Le Pays" : Quel bilan pouvez-vous déjà faire de votre séjour à Paris ?

Luc Adolphe Tiao : Je voudrais d’abord remercier la rédaction du "Pays" pour l’occasion que vous m’offrez de m’exprimer. Je ne suis encore qu’au début de mon expérience et c’est très difficile de faire un bilan. Ce que nous essayons de faire avec mes collaborateurs, c’est de poursuivre le travail effectué par mon prédécesseur, Filippe Savadogo. Ma préoccupation, c’est de travailler pour que les relations entre le Burkina Faso et la France restent à un niveau très intéressant ainsi qu’être toujours aux côtés de nos compatriotes, malgré les difficultés auxquelles ils peuvent être confrontés. Depuis donc mon arrivée, j’ai mis l’accent sur deux chapitres, à savoir le renforcement de la coopération bilatérale et la présence aux côtés de nos compatriotes. Pour le moment, je n’ai pas rencontré de difficultés majeures.

On sait que Paris est un grand carrefour pour ceux qui vont en Europe comme aux Etats-Unis. Cela ne vous donne-t-il pas des soucis dans la gestion de votre emploi du temps ?

C’est vrai. Et de ce point de vue, nous sommes beaucoup sollicités par les différents fonctionnaires qui viennent à l’ambassade pour avoir notre accompagnement pour obtenir des visas de pays étrangers. Cela nous occupe énormément. Il y a aussi toutes les personnalités (ministres, présidents d’institution) qui viennent en mission en France ou passent par là pour aller dans d’autres pays. Mais je crois que nous nous organisons de telle sorte que cela ne soit pas une contrainte. Au contraire, c’est avec plaisir que nous les recevons. Evidemment, nous ne sommes pas là seulement pour les fonctionnaires. Tout Burkinabè qui est de passage en France, peut demander l’assistance de la représentation diplomatique. Et du reste, nous le faisons assez régulièrement, soit pour des hommes d’affaires, soit pour des étudiants.

Est-ce que souvent vous n’êtes pas incompris par certaines personnes dont les demandes ne sont pas toujours acceptées ?

Oui. Il faut dire que nous sommes limités parfois par notre parc automobile qui n’est pas bien fourni. Nous ne sommes pas toujours en mesure de répondre aux sollicitations. Cela est tout à fait compréhensible. Mais je peux assurer que les gens nous comprennent souvent. Il y a des ministres qui arrivent en France et qui ne nous dérangent pas du tout en prenant leur taxi de l’aéroport à leur hôtel.

Au regard du caractère stratégique de l’ambassade du Burkina à Paris, est-ce qu’on peut vous qualifier de super ambassadeur ?

Il n’existe pas de super ambassadeur, quelle que soit la taille du pays auprès duquel il est accrédité. Il a les mêmes prérogatives que tous les autres. Celui qui est un super ambassadeur, c’est bien le président du Faso qui est notre patron à tous avec le ministre des Affaires étrangères. Ce sont eux qui définissent la politique que nous devons mener. Maintenant, il est évident qu’à Paris vous êtes plus sollicité que mon collègue qui se trouve en Asie. Et cela vous amène à être plus organisé sur le terrain et mieux attentif aux préoccupations des compatriotes. C’est cela qui peut faire la différence. En dehors de cela, je crois que je ne suis pas différent de mes collègues accrédités dans les autres pays africains, européens et américains.

Peut-on avoir les chiffres de la communauté burkinabè en France et en termes de catégorie (étudiants, travailleurs) ?

Nous avons entre 4 000 et 4 500 Burkinabè en situation régulière, vivant en France. Mais il doit y avoir quelques centaines qui vivent plus ou moins dans la clandestinité. Le problème que nous avons, c’est que les Burkinabè ne se font pas immatriculer auprès des ambassades. Les chiffres que je vous ai donnés sont donc assez aléatoires. Nous essayons alors d’encourager les Burkinabè qui résident en France à se faire connaître à l’ambassade.

"Certains préfèrent rester dans leur coin..."

Il n’y a que des avantages par rapport à cela. Malheureusement, certains préfèrent rester dans leur coin jusqu’au jour où il y a des problèmes. Pour les personnes qui sont dans la clandestinité, c’est normal qu’ils nous fuient de peur d’avoir des problèmes avec la police. Je pense qu’on n’a pas beaucoup de Burkinabè dans cette situation. Il faut dire qu’au niveau de l’ambassade nous avons souvent des informations que nous pouvons mettre à la disposition des Burkinabè, par exemple, dans le domaine de l’immobilier. Il y a souvent des opportunités qui sont offertes mais il faut toucher les Burkinabè pour les informer. Lorsque des autorités burkinabè arrivent en France, nous essayons de contacter nos compatriotes dans les grandes villes. C’est aussi l’occasion pour eux d’être en contact avec ces autorités et d’avoir des informations de première main. Il nous est arrivé de nous retrouver devant des difficultés ; par exemple un compatriote qui décède sans qu’on ne connaisse son identité. Nous sommes intervenus quelquefois auprès des autorités françaises pour nous plaindre et attirer leur attention sur ce que nos compatriotes sont brimés dans leurs droits en France. Mais si vous n’êtes pas immatriculé, comment l’ambassade peut-elle travailler à défendre vos intérêts ? Vous savez aussi que ma mission s’étend à d’autres pays comme le Portugal, l’Espagne et le Saint-Siège. Par exemple, en Espagne, les Burkinabè nous réclament depuis un certain temps parce qu’ils se sentent seuls. Nous allons voir comment les rencontrer pour échanger sur leurs préoccupations.

Comment les Burkinabè ont-ils accueilli le vote des compatriotes de l’étranger ?

Cette décision a été bien accueillie en France comme dans la plupart des pays. Maintenant, tout le monde sait que ce n’est pas facile d’organiser des élections à l’étranger. Les textes ne prévoient les bureaux de vote qu’au siège de la représentation diplomatique et dans les consulats. Les compatriotes nous posent donc des questions par rapport à cela. Celui qui se trouve à Nice va-t-il prendre son train, son TGV ou son avion juste pour venir voter au 159, boulevard Haussman à Paris et repartir ? Autrement, s’il y a des moyens, tout va bien se passer. Du reste, nous avons commencé à informer les Burkinabè et à leur dire de venir s’immatriculer parce que pour voter, il faut avoir sa carte consulaire au moins. Nous avons déjà travaillé avec la CENI et nous avons mis en place la commission électorale indépendante d’ambassade au mois de septembre 2009.

Si le feu vert est donné, nous allons mettre des stratégies pour que les Burkinabè s’inscrivent sur les listes électorales. Pour le moment, la préoccupation essentielle, ce sont les bureaux de vote. Aujourd’hui, on ne peut pas aller ouvrir un bureau de vote dans un lycée en France comme au Burkina. Il faut des accords spéciaux. Le gouvernement ne peut donc agir que sur son territoire à l’étranger, qui est représenté par les ambassades et les consulats. Mais certains ont évoqué les consulats honoraires. C’est possible mais il faudrait assurer la sécurité des lieux en collaboration avec les autorités françaises. Cela n’est pas automatique. Le plus important pour nous, c’est le principe qui a été arrêté, même si pour les prochaines élections, on n’arrive pas à appliquer le vote des Burkinabè de l’étranger. Cela nous permettra dans les années à venir de peaufiner la réflexion.

Lors de la présentation de vos lettres de créance, il est ressorti que vous avez été reçu par un obscur conseiller du ministère des Affaires étrangères, ce qui a pu choquer les Burkinabè. Est-ce que, selon vous, cela relève de la procédure normale ou cela est-il en rapport avec le Burkina, qui est un petit pays pauvre ?

Je pense que notre presse (certains) n’est pas suffisamment informée. Je suis sûr que ceux qui ont parlé de cette affaire ne connaissaient rien en matière de protocole, encore moins de protocole français. Cela a toujours été comme cela. L’innovation même cette fois-ci, c’est que le fonctionnaire du protocole s’est déplacé à l’ambassade. C’est vrai qu’il y a un problème de parallélisme mais cela n’a rien à voir avec nos Etats.

"Ce n’est pas un obscur fonctionnaire..."

Lorsque les ambassadeurs arrivent, que ce soit les Etats-Unis, la Russie ou le Nigeria, ce n’est pas à un directeur mais à un fonctionnaire que vous remettez les copies figurées de votre lettre de créance. Cette fois, le président Sarkozy a voulu innover. Et ce n’est pas un obscur fonctionnaire, c’est un responsable du ministère des Affaires étrangères. Je peux vous dire que certains ambassadeurs ont remis leurs copies figurées à l’aéroport dans le salon d’honneur. Je crois qu’il y a eu une très mauvaise interprétation. Sinon, je peux vous dire que le Burkina est un pays très respecté en France. L’image de notre pays est très forte et je ne vois pas pourquoi il serait brimé. Nous n’avons pas de contentieux avec la France.

"Le Burkina est un pays très respecté en France"

Qu’est-ce qui explique cette embellie ?

Je crois que tout d’abord le président du Faso, Blaise Compaoré, a une très bonne aura sur le plan international. Et les Français jugent d’abord ce qu’il fait à l’intérieur. Malgré les difficultés, c’est un pays qui est stable, qui avance. Dans la sous-région, c’est un pays où il n’y a pas de problèmes majeurs. On me le dit souvent, le Burkina est bien géré et l’Etat fonctionne correctement. Notre président mène également des actions de médiation qui sont bien appréciées par les autorités françaises. L’un dans l’autre, cela fait que le pays est respecté. En plus de cela, il faut saluer toutes les actions menées à travers la coopération décentralisée. Les Français qui viennent au Burkina, qui pour construire des écoles, qui des forages, trouvent que dans la majorité des cas, l’argent est bien géré et bien utilisé ; ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays.

Avez-vous des rapports suivis avec Eric Besson le ministre français de l’Immigration ?

Nous avons de bons rapports. C’est vrai qu’il y a eu des décisions, mais on ne peut pas l’incriminer parce qu’il applique la politique du gouvernement français. Ce n’est pas sa politique. On peut ne pas être d’accord mais c’est comme cela que les choses fonctionnent dans son pays. Je peux vous dire qu’il a beaucoup de sympathie pour le Burkina. Il devait même venir à Ouaga mais c’est prévu pour plus tard. La politique d’immigration française est un débat qui continue. Je voudrais revenir sur l’accord de concertation sur l’immigration qui a été signé en janvier 2009 entre notre pays et la France. De nombreuses personnes ont dit que le Burkina s’est livré à la France. Cet accord, qui doit être ratifié par nos deux Parlements, nous offre plus d’avantages qu’on ne le pense. Lorsqu’il a été signé, nous avons pris notre bâton de pèlerin pour expliquer à nos compatriotes qu’ils n’auraient plus de problèmes. D’abord, l’accord va permettre que le flux migratoire entre les deux pays soit mieux géré et qu’il y ait plus de facilités pour les Burkinabè d’aller en France. Les conditions sont plus précises pour ceux qui optent pour les séjours de longue durée. Il y a toute une gamme de métiers que les Burkinabè peuvent exercer en France. Il y a aussi la possibilité pour certains de se faire régulariser si certaines conditions sont réunies.

"C’est un accord arraché en fonction des intérêts des Burkinabè"

L’un dans l’autre, c’est un accord qui nous est avantageux. Et contrairement à certains pays africains, nous avons pu discuter des clauses de cet accord. Des points ont été arrachés par notre ministère des Affaires étrangères durant les négociations. C’est vrai que c’est un accord arraché en fonction des intérêts des Burkinabè. Maintenant dans l’application des accords, nous allons voir. Il y a un autre aspect de l’accord qui n’a pas été vu. Ce sont les actions de développement solidaire. Il est prévu près de 5 millions d’euros en termes d’investissements directs dans les villages et les communes. Je pense que si les gens prennent le risque d’aller loin, c’est qu’ils ne trouvent pas sur place ce dont ils ont besoin.

Sur le plan africain, que pensez-vous de la fuite en avant permanente du président Tandja ?

C’est difficile pour moi d’en parler au nom du devoir de réserve. Je n’ai pas d’opinion, c’est celle de mon pays qui doit primer. Et en la matière, c’est le ministre des Affaires étrangères qui est fondé pour donner la position du Burkina. Tout ce que je peux dire, c’est de souhaiter que la paix règne dans notre sous-région. Nous souhaitons que les frères nigériens puissent trouver une solution à leur différend. Je m’en tiens strictement à la position de mon pays en ce qui concerne les questions internationales.

Etes-vous plus à l’aise à Paris qu’au CSC ?

Ce ne sont pas les mêmes expériences. J’étais très heureux au CSC parce que c’est mon milieu. A Paris, c’est une expérience très passionnante. Au début, j’avais des appréhensions. Mais aujourd’hui, je trouve que c’est un travail qui me passionne. Et j’espère qu’après quelques années, si on me donne la possibilité de rester, je pourrai vous faire la comparaison entre les deux fonctions. Mais, c’est un travail passionnant de relations publiques et d’innovation. Et comme j’aime bouger et prendre des initiatives, cela me convient parfaitement.

Avec le recul, quel regard portez-vous sur la presse burkinabè ?

Bien qu’étant à Paris, je continue de suivre l’évolution de la presse burkinabè. Il y a des progrès qui sont réalisés dans certains journaux qui ont leur assise comme aux Editions "Le Pays". Je ne fais pas la langue de bois. Quand on prend ce journal, on sent qu’il y a du professionnalisme derrière. Je me demande pourquoi vous ne songerez pas à changer de format. Est-ce pour des questions économiques ou parce que les Burkinabè aiment ces formats moyens ? Mais, comme je l’ai souligné lors des dernières UACO, il y a encore beaucoup à faire au niveau de certains journaux et radios. Il ne faut pas s’installer dans la médiocrité. Je crois qu’on gagnerait à ce qu’il y ait de l’ordre dans la profession. Et cela, je l’ai toujours dit, dépend des hommes et des femmes de cette profession. J’ai évoqué avec le directeur général, Boureima Jérémie Sigué, de l’Observatoire national de la presse, qu’il a eu l’idée de créer et que nous avons soutenu en son temps. Malheureusement, cela n’a pas marché comme on le voulait.

"Il faut créer un fonds d’appui à la presse"

Cela aurait pu être un complément à ce que fait aujourd’hui Mme Béatrice Damiba à la tête du CSC. Il faudrait qu’on travaille davantage à améliorer le niveau d’ensemble de la presse burkinabè. Depuis que je suis en France, je cherche comment amener des partenariats pour soutenir la presse burkinabè. Je ne perds pas espoir et chaque fois que j’ai la possibilité de rencontrer des fonctionnaires de la Coopération française, j’attire leur attention sur la nécessité d’accompagner la presse africaine. La presse coûte cher et il faut trouver des moyens pour soutenir ses efforts. Il faut créer un fonds d’appui à la presse et cela doit être ficelé au niveau international. Je ne perds pas espoir qu’on pourra débusquer un partenaire qui puisse soutenir la presse pour qu’elle soit plus professionnelle. Je profite de cette occasion pour formuler mes voeux les meilleurs, à l’ensemble de la presse burkinabè et pour les encourager à rechercher l’excellence, quel que soit le bord dans lequel on se trouve (proche du gouvernement ou opposé au gouvernement). Ce n’est pas parce qu’on soutient ou qu’on est contre quelqu’un qu’on doit rester dans la médiocrité. Je souhaite que l’image des journalistes burkinabè puisse encore se renforcer en 2010.

Entretien réalisé par la rédaction et retranscrit par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 6 janvier 2010 à 04:36 En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    le burkina est un pays tres respecte en france.QUI c’est parcq le president blaise a fai ceci cela la paix bonne relation etc... c’est faux et faux c’est parceq ya quelq chose q’on d’ira pas. pourq il ne respect pas certains pays africains.il fallais tou simplement demander au moment du thomas sankara si le burkina est un pays tres respecte en france.la reponse est QUI ou NON.si no pourqoi ?

  • Le 6 janvier 2010 à 08:21 En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    J’adresse, à titre personnel, mes Sincères Félicitations à notre Ambassdeur du Burkina Faso à Paris pour cette belle interview qui en dit long sur sa détermination et ses convictions. Il a, sans conteste, inauguré une nouvelle ère de notre diplomatie burkinabé qui consiste, notamment, à être proche de nos ressourtissants, de leurs préoccupations et donc, à leur écoute. C’est bien le cas. Il est également à préciser (et nombreux sont ceux qui l’ignorent) qu’il y a plus de français qui vivent au Burkina Faso que de burkinabé qui vivent en France, en ce compris les binationaux des deux pays frères et amis. Par conséquent, la signature de la Convention sur les flux migratoires, en dépit de tous les remous, ne peut qu’être bénéfique pour notre pays, et notamment dans le cadre de la coopération décentralisée où des projets locaux peuvent être directement financés par la coopération française. Les collectivités locales burkinabé devraient saisir cette chance extraordinaire pour le financement de leurs projets communaux vitaux. De plus, depuis la loi de Février 2007, les collectivités locales françaises peuvent, directement, financer les projets des collectivités locales des pays du sud. Il reste donc à approfondir et à mettre en place les modalités d’accompagnement de ces financements qui pourraient, sans doute, soulager les souffrances de nos populations démunies. Il faut donc espérer que le fonctionnement de ces structures d’accompagnement seront incessamment renforcées davantage. Encore un grand bravo à ce serviteur chevronné de notre pays. P. KERE, Nancy.

    • Le 6 janvier 2010 à 17:14, par Kirika En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

      Mon frère essaye un peu de cultiver l’indépendance dans la tête de nos compatriotes, toi qui est en France. Tu parles sans cesse de financement des projets des villageois par des collectivités françaises. A ta palce, j’aurais voulu chercher à motiver mes compatriotes pour qu’ils comptes sur eux-mêmes d’abord. Ne continuons pas à perpétuer l’attitude stérile de l’africain qui tend constamment sa sébile aux autres. Merci

      • Le 18 janvier 2010 à 00:28 En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

        S’il te plaît KIRIGA, propose-nous quelque chose de concret qui garantisse "l’indépendance de nos compatriotes". Je suis preneur, le peuple aussi. Il ne suffit pas de lancer des idées dans le vide. Cela fait 50 ans que nous sommes indépendants, et, grâce à des déclarations comme les vôtres, de nombreux compatriotes n’ont pas bougés, mieux, ils ont même reculé. De grâce, propose-nous quelque chose de concret s’il te plaît, sans aucune polémique. KERE, Nancy

  • Le 6 janvier 2010 à 10:27, par le bon citoyen En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    Bonjour à tous

    Voici un nouveau griot, un des Raspoutine dont parlait le DG du pays hier. Le Burkina est stable, le Burkina va bien tant bien même on est pauvre etc…

    Je suis de plus en plus déçu quand tu crois que quelqu’un est intellectuel jusqu’à ce qu’il prouve le contraire.
    Son excellence, dites nous les articles de l’accord qui avantage les Burkinabè moyen ?

    Vous avez signé cet accord car un jour ni vous, ni votre enfant n’aura de problème de visa car c’est cela aussi la vision nègre. Moi si je suis bien que les autres se débrouillent.
    Et s’il un accord que les Burkinabè ne devraient plus en parler à haute voix, c’est celle là. J’ai honte et je suis écœurer de voir que mon pays à accepter signer cet accord contre 5 million d’Euro alors que notre voisin le Mali refuse de le signer.

    Quand à Eric Besson, il n’a qu’à venir. On l’attend

    Bonne journée

  • Le 6 janvier 2010 à 11:24, par bhagus En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    l’accord signe avec la france sur les flux migratoires est loin d’etre un accord positif pour les burkinabes residant en france ou voulant reside en france
    le burkina la certainement signe parce que blaise compaore n’est pas un homme libre qui peut dire non a sarkozy au risque de se voir demettre de sa petite fonction et comme nous le savons tous les interets de blaise passe avant le burkina donc c’est le peuple qui enpatit , meme si la france demande a se torcer le cul avec le burkina il l’auront , il faut des hommes libres pour pour prendrent des decisions libres

  • Le 6 janvier 2010 à 13:37 En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    mon oeil depuis quand un accord entre peau blanche et peau noire a été à l’avantage du nègre ? de l’eclavage à nos jours en passant par la colonisation on s’est toujours fait rouler dans la boue. en fait les accords n’arrnge que les roitelets du moment. emoulement trebuchante, autre avantage des babioles par ci par là des decorations et des reconnaissances superficielles qui te gonfle le roitelet ; qui à son tour vient mentir ses frères ; quelle dirigeant digne l’afrique poura vraimen produire pour ne defendre ?
    le petit "blanc" souvent sale cheveux defrichés et boucle au nez a l’oreille ou au nez souffre t -il autant pour atterir en afrique qu’un médecin noir se rendant en europe ?

  • Le 6 janvier 2010 à 15:10 En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    Je ne me voie pas entrain de me rendre à l’ambassade du burkina en france pour quoi que ce soit : ils sont mechants là bas. On se demande si nous sommes vraiment tous burkinabés. Tenez vous bien l’ambassadeur a contacté le service de l’immigration pour expulser ces deux étudiants burkinabés en difficulté qui etaient allés lui demandé de l’aide car ils ne s’en sortaient pas : est ce l’argent du billet d’avion que l’ambassade ne pouvait pas payer ? Et même ? ces deux pauvres burkinabés sont fichiés par la france. Prenons l’exemple des pays comme le senegal et le mali qui sont solidaires. Ne soyez pas étonné que les burkinabés restent dans leur coin. Et le comble ! lorsque tu arrives à l’ambassade la première question : " de qui es tu le fils/la fille ?" La maison des burkinabés à feyssart est très mal gérée et c’est la mafia pour obtenir une chambre là bas. Je pense qu’il y a lieu de faire un grand ménage à l’ambassade en france, surtout cette femme sans compassion qui y est.

    • Le 18 janvier 2010 à 01:07 En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

      Peux-tu nous donner les preuves de ce que tu avances, ou, il s’agit simplement d’une simple diffamation ou calomnie ? Calomniez, calomniez..., il en restera toujours quelque chose. Qui peut croire à votre macabre histoire-là, moi qui me bats tous les jours à mon Cabinet pour régulariser les burkinabé et bien d’autres encore.... S’il vous plaît, respectez-vous en respectant simplement les autres. on ne vous demande pourtant pas grand chose : écrire ce pour lequel vous avez des preuves. Me KERE, Nancy.

  • Le 6 janvier 2010 à 17:15, par Ouedraogo En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    Paul Kere ne peut parler que comme cela en faisant l’eloge de tout le monde. ca fait des annees qu’il lutte pour etre consul du burkina. on te connais le court.

    • Le 18 janvier 2010 à 00:47 En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

      D’abord les compliments que je fais sont toujours sincères, libres et complètement désintéressés, relevant, en cela, de ma liberté d’expression que je décrète unilatéralement inaliénable par personne, y compris toi.
      Mais, OUEDRAOGO, à y réfléchir de près, en quoi "lutter pour être le Consul Honoraire du Burkina Faso depuis de nombreuses années" peut-il constituer en soi, un délit pénal ou un désavantage pour le Burkina ou même pour toi à titre personnel ? On voit vraiment ta véritable intention : jeter en pâture l’honneur du "court". En réalité, si tu réfléchis bien, et, surtout si tu connaissais véritablement les attributions liées à la fonction d’un consul honoraire, tu devrais plutôt m’encourager à obtenir ce poste au lieu d’écrire n’importe quoi sur le net. J’ai appris maintenant à composer avec tous ces comportements négatifs caractérisés par les 3 M. : Médiocrité - Méchanceté - Mesquinerie. Y a que ça à la mode sur le net. Et c’est le sport national préféré de certains internautes dont les cachoteries sont à la hauteur de leurs bêtises et de leur irresponsabilité. En revanche, pour proposer des solutions de développement ou initier les actions de solidarités avec nos compatriotes les plus démunis, (tin tin tin) personne ne propose de solution. Dommage vraiment... Réveillez-vous avant que les difficultés ne soient irrémédiablement récurrentes. Me Paul KERE, Docteur en Droit, Avocat au Barreau de Nancy. Chevalier de l’ordre National.

  • Le 6 janvier 2010 à 17:52 En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    Mr l´abassadeur quel avantage que vous parlez si vous n´avez rien a dire c´est mieux de la ferme.

  • Le 6 janvier 2010 à 20:14, par citoyen En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    A la lecture de l’interview accordé à monsieur l’ambassadeur Luc, deux point ont retenu mon attention :
    Primo, sa position sur l’accord signé entre l’Etat burkinabé et celui français concernant l’immigration.Je ne partage pas du tout son point vue selon lequel cet accord a des avantages pour le Burkina. C’est juste un accord qui arrange les princes du moment Blaise et toute sa suite comme monsieur Luc.Que ça soit les burkinabés vivant en france ou au pays, nous ne iront rien du tout de cet accord. Pourquoi le Mali, le Sénégal et d’autres qui ont une forte population vivant dans l’hexagone l’ont pas signer ? Blaise l’a fait parce qu’il a des intérêts égoïstes et inavoués avec la France. Aussi, monsieur l’ambassadeur prétend que le ministre chargé de l’immigration en France est très sympat, on doit pas l’en vouloir car il applique la politique de son pays. Oui, il applique la politique de son pays mais reconnaissant que c’est un raciste de premier degré qui prétend redonner la France son identité en expulsant tous ceux qui ont des identités contraires. je comprends bien pourquoi Luc, l’apprécie parce que lui et sa famille seront toujours à l’abri des humiliations que pourront subir d’autres africains dans les rues de Paris.

    Le second point sur lequel je voudrais attiré l’attention de monsieur l’ambassadeur, c’est sur la non fréquentation des compatriotes à l’ambassade à Paris. Monsieur l’ambassadeur il faut savoir que votre politique n’attire pas du tout les burkinabé vivant en France. Comme l’autre internaute l’a si bien souligné, si vous arrivé à l’ambassade la première question qu’on vous pose si tu es étudiant, c’est de savoir qui sont tes parents, leurs professions, sont -ils du CDP ? Ce qui m’a beaucoup surpppris c’est en juillet 2009, quant le ministre Koutaba était venu pour rencontrer les compatriotes à l’ambassade, il y’avait des agents de cette même ambassade qui tenaient des fiches d’inscription des militants cdp. Allez y comprendre, comment on peut transformer une ambassade en un siège de parti, il faut vraiment être au pays des hommes intègres. Donc, monsieur l’ambassadeur ceux qui vivent en France et qui sont conscients que ni vous ni votre bande de cdp ne feront rien pour les protéger ne viendront dans votre ambassade que vous avez transformer en un lieu de rencontre du parti cdp.

  • Le 7 janvier 2010 à 01:23 En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    Juste une chose pour tous ceux qui sont intervenus : Avez vous réellement pris connaissance du contenu de ces accords ?
    Nous burkinabés cherchons a venir en France mais la France n’est pas chez nous. Il est donc normale que ce pays régularise son flux migratoire(bien sur rien n’est jamais parfait). La France assure ces propres intérêts et le Burkina aussi. Voila pourquoi il y’a eu une négociation et même la plus longue(je ne crois pas que ce fut le cas pour le Mali). Certe la France sortira plus gagnante que nous, d’autant plus qu’aucun accord n’est équitable. Je pense tout de même qu’il est toujours mieux d’en avoir et ne voyons pas seulement le côté que nous disons "négatif" car je ne pense pas que nos dirigeants nous vendraient aussi visiblement.
    Merci

    • Le 18 janvier 2010 à 01:02 En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

      Voici une intervention qui mérite une réponse complétive:Mieux cette convention est au profit du Burkina plus qu’à celui de la France. Il suffit de l’exploiter à fond.
      Je prends deux exemples. Si un villageois décide de mettre en place une couveuse à lampe solaire, la coopération française finance son projet sans aucun problème. Un avocat qui sort de l’Ecole d’Avocat à Paris peut se voir financer l’intégralité de son Cabinet au Burkina aux frais de la coopération française. Par conséquent, cette convention est beaucoup plus avantageuse pour le Burkina que pour la France, car aucun investissement n’est demandé au Burkina Faso. Il suffit de savoir appliquer intelligemment cette convention pour que le Burkina Faso en tire le maximum de la partie. Et comme tout le monde le sait, cette convention a été ratifiée par les deux parlements français et burkinabé. Les conventions internationales ayant plus de force de loi que la loi votée par le parlement, on peut directement invoquer le bénéfice de cette convention tant devant les juridictions françaises que celles du Burkina Faso. Alors ceux qui discréditent cette convention sans en avoir les contours, les pourtours et les alentours l’ignorent simplement. Me KERE, Nancy

  • Le 14 juin 2010 à 20:04, par Fred En réponse à : LUC ADOLPHE TIAO, AMBASSADEUR DU BURKINA EN FRANCE : "L’accord sur l’immigration nous est avantageux"

    Mes respect Mrl’ambassadeur
    Moi je tiens à vous dire que j’ai mal vraiment très mal au coeur car ça fait maintenant 11ans que j’ai pas vu mon père.
    Cela parce qu’il est sans papier en France.S’il vient il ne pourra plus jamais repartir et nous ses enfants nous ne pourrons pas continuer les etudes faute de moyens vous me comprenez j’espère !!!
    J’ai toujours esperé de le voir sortir de l’aéropor de Ouagadougou avec sa carte de sejour française en main mais malheureusement mon espoir se transforme de jours en jours en desespoir.
    Mon père m’avais assuré qu’après l’accord que vous avez signé il pourra en fin obtenir ses papier mais cela fait 1 an que ce fameu accord a été signé.Pouvez vous me dire quand test mon père obtiendra ses papiers ?
    Dites moi pouvez vous faire 11 ans sans voire votre femme ?vos enfants ?les frères et soeurs ?Posez également la même question à Sarkosy svp.
    Je vous ecris ce message avec des larmes au yeux.
    Sincèrement je deteste la France.

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