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Combattre l’ignorance et l’analphabétisme au sein des dolotières

Publié le jeudi 3 décembre 2009 à 01h19min

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L’Association des dolotières du Kadiogo (ADK) a célébré, le jeudi 26 novembre 2009, à Ouagadougou, son 35e anniversaire. La première Dame, Chantal Compaoré qui a présidé la cérémonie, a exhorté les dolotières à se battre pour éradiquer l’ignorance et l’analphabétisme au sein de leur groupe.

"Sensibilisation à l’hygiène et à la fiscalité des dolotières, à la vulgarisation des foyers améliorés", voici le thème qui a fait l’objet d’échange et de réflexion au cours de la IVe édition des Journées de la dolotière entre autorités, société civile et producteurs de la bière locale.

L’épouse du chef de l’Etat, Mme Chantal Compaoré, qui a présidé la cérémonie, a invité les dolotières à utiliser le foyer à gaz pour la préparation du dolo et à développer d’autres volets non encore initiés pour que "les gens qui viennent dans les cabarets puissent avoir aussi une petite instruction, les aider à la formation et à l’alphabétisation".

Elles doivent combattre l’ignorance et l’analphabétisme au sein de leur groupe et leur entourage. Cette IVe édition des Journées de la dolotière se tient du 23 au 30 novembre et est parrainée par le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Mme Pascaline Tamini.

Elle a encore rappelé le faible niveau d’instruction de ses filleules. Cependant, Mme Tamini a reconnu que les "dolotières ont pu s’adapter aux multiples mutations de l’économie", caractérisée par de nombreuses crises avec leur corollaire de désagréments. Auparavant, des esprits rétrogrades qualifiaient ces braves femmes de "mangeuses d’âmes". Aussi, le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale a lancé un appel à la population à "lutter contre les stéréotypes liés à la vente du dolo".

Car, s’est-elle justifiée, les recettes perçues à l’issue de la vente de cette boisson, contribuent à soutenir les dépenses de la famille. C’est avec l’argent du dolo que les dolotières parviennent à régler les frais de scolarité de leurs enfants. Bon nombre d’entre elles entretiennent des familles entières, leurs époux étant incapables de prendre en charge les dépenses quotidiennes de la maison.

Le cabaret, selon Pascaline Tamini, en plus de son statut de lieu de rencontre d’amateurs de la bière locale, doit être un espace de sensibilisation du public aux fléaux sociaux comme le VIH/Sida et les mariages précoces. Pour sa part, la présidente de l’Association des dolotières du Kadiogo, Blandine Bouda, veuve depuis neuf ans, a su développer son activité en modernisant son usine de production.

En effet, elle a remplacé le bois et les marmites en terre par le foyer à gaz et les marmites en aluminium. L’hygiène corporelle et environnementale n’ont pas été écartées. De la première Dame à Pascaline Tamini en passant par la présidente de l’ADK, toutes ont interpellé les dolotières à inclure le volet propreté dans les habitudes.

Aussi, compte tenu de la dégradation accélérée de l’environnement due à l’action anthropologique, les responsables des femmes leur ont suggéré d’utiliser les foyers à gaz ou à défaut, les foyers améliorés GTZ pour la préparation du dolo.

Actuellement, 17 personnes sur plus de 2000 adhérentes possèdent le gaz. Une situation qui ne laisse guère la présidente indifférente : "Nous demandons aux autorités de nous aider à valoriser notre métier", a-t-elle lâché.

Ouamtinga Michel ILBOUDO

ouamtingamichel@gmail.com

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Vos commentaires

  • Le 3 décembre 2009 à 02:10, par wilking En réponse à : Combattre l’ignorance et l’analphabétisme au sein des dolotières

    attention, Mme Bouda vend du dolo depuis plus de 30 ans et ses installations modernes ne datent que de depuis septembre 2009.
    Dc, dire que c’est en modernisant qu’elle à su faire marcher son affaire est archi faut.
    attention aux informations que vous donnez. Vous venez la saper le courage, l’ingéniosité et la qualité des produits de nos artisanes.
    Moderniser n’est pas synonyme de réussite.

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