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Vu et entendu à l’audience de Kaya : 10 ans fermes pour recel de 2 sacs de riz

Publié le mardi 1er décembre 2009 à 01h55min

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Dans la nuit du 22 au 23 juillet 2001, le magasin de la ZATK a fait l’objet de vol de 4 sacs de riz, 30 sacs d’urée, et un sac de mil et d’un sac d’engrais. Ledit magasin, en tôle, a été cisaillé. Sawadogo Issaka, né en 1974, cultivateur à Tangporé, a été dénoncé par une femme à qui il est allé vendre deux sacs de riz dont l’origine est douteuse.

Appréhendé, il conteste le fait de vol et déclare avoir été commis par Hamado Korogo pour vendre ledit riz dont il dit ignorer l’origine. Pour la Cour, il s’est rendu coupable de recel de riz dont il connaissait l’origine frauduleuse. Il s’en tire avec une peine de 10 ans fermes


20 ans fermes pour avoir abusé d’une mineure de 15 ans

Tout a commencé dans un cabaret au marché de Yilou dans la commune rurale de Mané. La jeune fille, alors âgée de 15 ans, a bu deux calebassées de dolo offertes par Ouédraogo Sidiki, un ami de son cousin. Elle fut prise de malaise. Grande fut sa surprise quand elle s’est réveillée plus tard, dans une maison abandonnée à côté du marché avec des vêtements sales et déchirés, ainsi que des douleurs au bas ventre.

Elle remarqua Ouédraogo Issaka dormant près d’elle. Profitant de l’absence du cousin de la fille et de l’état d’ébriété de cette dernière, Ouédraogo Sidiki abusa de la mineure. L’avocat général a estimé les faits suffisamment graves et a requis contre l’accusé une peine de 20 ans de prison ferme. Réquisition acceptée par la Cour


Il se croyait plus rusé

Sawadogo Inoussa est commerçant à Barsalogho. Son ami Ouédraogo Alidou, élève, lui remet un jour, la somme de 60 000 F pour acheter un bœuf pour embouche. Ce qui fut fait. 2 ans plus tard, Alidou demande de vendre la bête, car il est dans le besoin. Sawadogo Inoussa lui remet alors la somme de 60 000F en attendant la vente de la bête. Mais, il fera comprendre plus tard, à son ami, qu’il ne lui doit plus rien.

Pour lui, les 60 000 F représentaient la valeur de l’animal, alors que le prix de vente s’élevait à 200 000 F. Le tribunal a condamné Sawadogo Inoussa à 6 mois de prison assortis de sursis et à payer la somme de 75 000F au plaignant qui veut payer sa scolarité. Est pris qui croyait prendre !


Une affaire de terre

L’affaire s’est passée à Dargo où un litige de terre cultivable opposait le vieux Ima Nobila et le père de Damiba Kouka. Chacun se réclamant propriétaire du terrain en question. En juin 2009, début de l’hivernage, Ima Nobila surprend Damiba Kouka en train de cultiver le terrain qu’il avait interdit à son père. Une altercation s’en suivit et Ima Nobila assomma Damiba Kouka à coup de pioche.

Ce dernier dû rester alité durant 28 jours. Le vieux Nobila a été condamné à 10 mois de sursis et à payer la somme de 155 900F de dommages et intérêts

Augustin OUEDRAOGO

AIB/Kaya


Brèves : Drôle de restauratrice

Pour plus de facilité dans le service, une restauratrice de la place a servi à l’avance, le cocktail aux participants à un atelier dans des assiettes étalées sur de grandes tables. Seulement, elle a oublié les bonnes pratiques d’hygiène surtout que cela s’est passé en plein air.

Les participants de cet atelier sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement ont pris le cocktail aux environs de 14 heures et n’ont, malheureusement, pas vu de problème en cela. Est-ce parce qu’ils avaient faim ?


Fête et insécurité routière

La série des fêtes de fin d’année a débuté par la Tabaski. Des fêtes qui, malheureusement, se terminent parfois dans la tristesse tant l’insécurité routière est grande. Déjà, la Brigade de prévention routière veille au grain. Le jour de la Tabaski, les hommes en bleu ont fêté dans les carrefours de la ville de Kaya pour dissuader les fous de la route.

Cela vaudra sans doute pour les autres fêtes à venir. Mais, ces hommes pourront-ils, un jour, fêter tranquillement avec leur famille ? Il est temps que chacun prenne conscience et fasse preuve de discipline, une fois dans la rue. Car comme l’a si bien dit François Mauriac, écrivain français, « Notre vie vaut ce qu’elle nous a coûté d’efforts »


Une situation sauvée

Nous évoquions tantôt les difficultés de rentrée scolaire dans les circonscriptions de Kaya I et II dues à la non disponibilité de la dotation gratuite de fournitures scolaires. Alors que parents d’élèves et enseignants des écoles des circonscriptions se demandaient à quel saint se vouer, le sauveur est venu du service déconcentré du MEBA : la Direction provinciale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation du Sanmatenga (DPEBA).

Son directeur, Jean Hubert Kinda, a eu l’idée de puiser dans son stock de sécurité pour sauver l’année scolaire dans ces deux CEB. En attendant de rembourser ce prêt, la mairie de Kaya s’active à l’aboutissement de l’appel d’offres pour la fourniture des outils d’écolier

Augustin OUEDRAOGO

AIB/Kaya

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 1er décembre 2009 à 04:37, par konaté de l’Espagne En réponse à : Vu et entendu à l’audience de Kaya : 10 ans fermes pour recel de 2 sacs de riz

    C’est honteux pour le tribunal de Kaya.Pour recel de 2 sac du riz cela ne vaut pas la peine de donner 10 ans fermes à ce receleur. C’est de l’exagération d’une justice injuste et déséquilibrée.

  • Le 1er décembre 2009 à 09:40, par Kôrô Yamyélé du Burkina En réponse à : Vu et entendu à l’audience de Kaya : 10 ans fermes pour recel de 2 sacs de riz

    ’’Sawadogo Issaka, né en 1974, cultivateur à Tangporé, a été dénoncé par une femme à qui il est allé vendre deux sacs de riz dont l’origine est douteuse’’.

    Mon cher journaliste, est-ce que nous avons besoin de savoir que c’est cette femme qui l’a dénoncé ???

    C’est ainsi que vous exposez les gens qui collaborent avec les forces de l’ordre. Et pourquoi les forces de l’ordre vous disent cette partie de l’affaire ? En quoi est-il intéressant de savoir que c’est une femme qui l’a dénoncé ??

    Il ne faut pas que les forces de l’ordre s’étonnent que les citoyens refusent de collaborer avec elles.

    Et si ce voleur sort de prison et se venge sur cette femme ? Qui en est à l’origine ?? Or vous savez que les gens ne durent pas en prison chez nous.

    Forces de l’ordre et journalistes, Soyez plus professionnels la prochaine fois en triant l’information nécessaire à diffuser.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 1er décembre 2009 à 11:32, par Vendetta En réponse à : Vu et entendu à l’audience de Kaya : 10 ans fermes pour recel de 2 sacs de riz

    10 ans ferme pour recele de deux sacs de riz et 20 ans pour avoir abusé d’une fille de 15 ans...... c’est ça le Faso. Bande de ouf, occupez vous aussi des voleurs de la republique et autres politiciens proxénetes et pédophiles.

  • Le 1er décembre 2009 à 13:26, par drissa En réponse à : Vu et entendu à l’audience de Kaya : 10 ans fermes pour recel de 2 sacs de riz

    Si le ridicule pouvait tuer. Vous appeler ca des magistrats ?? de la pure médiocrité...10 ans ferme pour le recel de 2 sacs de riz. Faut-il en rire ou en pleurer ?? Ces magistrats sont prêts à appliquer la loi a son summum quant il s’agit du simple citoyen lamda et courbent l’échine devant les soi disants intouchables...Aplliquer une peine de 10 ans ferme (qui de toute évidence n’est ou ne doit pas être loin de la peine maximale autorisée par la loi) pour ce déli est completement absurde et montre une fois de plus que la plupart de nos magistrats font pitié....

  • Le 1er décembre 2009 à 13:30 En réponse à : Vu et entendu à l’audience de Kaya : 10 ans fermes pour recel de 2 sacs de riz

    quel injustice !!!!

  • Le 1er décembre 2009 à 14:55, par Kamiss En réponse à : Vu et entendu à l’audience de Kaya : 10 ans fermes pour recel de 2 sacs de riz

    Tout est dans le titre de l’article.
    Et à la fin, "Il s’en tire avec une peine de 10 ans fermes". C’est par ces mots que se terminent ce petit papier dont les termes claquent comme une insulte au bon sens. Vous avez bien noté. Non vous ne rêvez pas. ouf, il s’en est "tiré." IL s’en sort bien en somme. Il n’a pris que 10 ans. N’oubliez pas qu’il a quand-même volé deux (2) sacs de riz. Justice est rendue au Pays des Hommes Intègres. Avocats et magistrats peuvent rentrer chez eux et se repaître de leur plat de riz bien mérité, gagné à la sueur de leur front. Un front sans rides. Des âmes paisibles et intègres qui sait débusquer la pègre.
    Dix ans pour avoir volé deux sacs de riz.
    Un gars en France a détourné toute un véhicule blindé bourré de millions d’euros ( il en a restitué une grande partie. Pris de remords ? allez savoir !). Il n’empêche ! Savez-vous la peine qu’il encourt ?
    Deux sacs de riz = dix ans ! S’il vous plaît, dites-moi qu’il y a eu maldonne.

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