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LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

Publié le lundi 23 novembre 2009 à 03h58min

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Les organisations syndicales des commerçants du marché Rood-Woko se sont retrouvées le 20 novembre 2009, à la Bourse du travail de Ouagadougou, en assemblée générale (AG) pour revendiquer la satisfaction de quatre points essentiels de leur plate-forme revendicative. Au cours de l’AG, ils ont proclamé haut et fort qu’ils ne paieront plus les frais de location des boutiques si toutefois leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Ils étaient nombreux, les commerçants, à envahir le 20 novembre 2009, la Bourse du travail de Ouagadougou. Et pour cause, ils tenaient leur assemblée générale ce jour-là pour exiger du maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré, la satisfaction de leurs revendications. Au titre de ces revendications, il y a la suspension des barrières, le déguerpissement des policiers qui squattent autour du marché Rood-Woko à longueur de journée, la suppression de la zone piétonne pour en faire un sens unique comme de par le passé et, enfin, le retour du parking des véhicules à son lieu antérieur. Les commerçants ont, par ailleurs, souligné qu’ils souhaitaient revoir les vendeuses de nourritures aux abords du marché afin de pouvoir s’alimenter comme bon leur semble sans pour autant avoir à effectuer une grande distance.

"Libérez Rood-Woko !", c’est ce que l’on pouvait entendre dans la foule. Sans trop vouloir d’histoires, les commerçants ont affirmé ne pas vouloir reculer ni baisser les bras tant qu’ils n’auront pas eu gain de cause. Aussi ont-ils exigé une réponse rapide de la part des autorités compétentes d’ici à la fin novembre afin de pouvoir vendre leurs produits pour les fêtes de fin d’année. Ils ont également déclaré que si toutefois, leurs revendications n’étaient pas satisfaites, ils n’honoreraient plus les frais de location des boutiques. Outre les quatre points essentiels, les commerçants ont, à cette AG, revendiqué également une réduction de 50% des frais de location et affirmé ceci : "Nous ne sommes pas désordonnés comme on le prétend et s’il y a quelqu’un qui se soucie de la propreté du marché, c’est bien nous".

Les commerçants ont estimé au cours de cette AG, qu’il y a des espions parmi eux qu’il fallait nécessairement détecter. Aussi, les jeunes commerçants ont-ils appelé à plus de vigilance afin que ces espions soient punis comme ils le méritent. L’AG a, par ailleurs, fait le bilan de la rencontre que les syndicats ont eu avec le maire Simon Compaoré, le 18 novembre dernier, dans la salle de réunion de l’Hôtel de ville. L’ordre du jour de cette rencontre comportait trois points : l’aménagement du parking auto du côté de l’ex-CICA et de la station Shell, côté Ciné Rialé et entre Diacfa vitrerie et le Wassa club, la délocalisation de la station Total, de la poissonnerie, de Burkina pas cher et de Faso cadeau et leurs doléances à savoir la levée des barrières, la suppression de la zone piétonne et le retour du parking auto au sein du marché. De toutes ces revendications, aucune n’a été satisfaite, à en croire les syndicats, vu que le maire leur a opposé un refus catégorique avant de préciser, toujours selon les syndicats, que Simon Compaoré à dit que tant qu’il restera maire, la situation ne changera pas. "Nous espérons que les premiers responsables de notre pays ne suivent pas le maire dans son refus, parce que nous ne voulons pas des dégâts et nos revendications sont justes et sociales", ont déclaré les commerçants. C’est pourquoi, ils ont réitéré leur appel au président du Faso pour qu’il intervienne le plus vite possible afin de leur permettre de vendre leurs produits pour les fêtes de fin d’année.

Par Christine SAWADOGO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 23 novembre 2009 à 07:53 En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    Comment pouvons nous être aussi refractaire au changement positif. Toujours nostalgiques du passé. Fermeté,perseverance et courage au autorités minicipales

  • Le 23 novembre 2009 à 08:50, par Bendnaaba En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    une seule reponse et responsable pour tout ses sauvages domestiques ki peuplent le marché de Ouagadougou serait tres simple et claire.Alors celui-là ou ceux-là ki ne se sentent pas capable de se soumettre aux reglements administratifs et securitaires prevus et exiger comme garantie par les bailleurs de fonds sous l’engagement de nos autorités avant meme la reconstruction du marché doivent tout simplement et definivement de gré ou de force quitter le marché ROOD-WOKO et puis aller se construire un marché ailleurs où ils pourront trankillement et anarchiquement le surnommer ROOD-Yaaré seuls les délinquants sympatisent avec l’anarchie VIVE l’evolution Vive le changement et VIVE la RIGUEUR de la discipline et longue VIE à Simon Compaoré

  • Le 23 novembre 2009 à 10:21, par Kôrô Yamyélé du Burkina En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    Ne payez pas si vous êtes courageux !!! Vous qui aimez le gratuit, on va voir !! Nous allons faire saisir vos affaires et les vendre aux enchères pour rembourser ce que vous devez !!

    Vous n’êtes pas au-dessus de la loi et vous n’êtes pas non plus des citoyens extraordinaires !!

    Bande de profiteurs, vous voullez seulement que nous fassions partir les forces de l’ordre du marché afin que vous vous livrez encore aux trafrics de toute sorte, à installer toute sorte d’anarchie. Celui qui ne veut pas, qu’il quitte le marché !!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 23 novembre 2009 à 11:39 En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    Cette affaire est à ne pas prendre à la légère. Comme les autorités ont pu le constater, avec les commerçants il ne suffit pas de taper du point sur la table !
    Les commerçants de Rood Woko doivent faire l’effort de changer, le marché a été refait à coup de milliards, et il est clair qu’on ne peut plus revenir à la situation d’avant !! La rue pavé ne peut pas être une voie de circulation pour voitures et motos, combien de mois tiendra t-elle ?
    De plus le marché n’ai pas seulement le lieu de travail des commerçants, il est aussi l’endroit où les Ougalais vont fare toutes sortes de courses ; alors pour moi il faut associer aux discussons d’autres acteurs par exemple la ligue des consommateurs !

  • Le 23 novembre 2009 à 13:00, par yamekisi En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    la mairie doit prendre ses responsabilites face ce desordre. aujordh’hui les commercant disent que les frais de locatio sont eleves alors qu’ils l’ont approuve il ya moin deja il n’y a pas longtemps. quant a l’ordre autour du marcher felicitons une fois de plus la municipalite pour avoir fait tous ces efforts que nous contatoons tous aujourd’hui. Au commercant je di ceci ; <>. que la mairie prennent ses responsabilites. courage et bonne suite aux action de la mairie autour du marche...

  • Le 23 novembre 2009 à 15:28, par Le roi En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    Les milliards débloqués pour la reconstruction du marché(détruit par ces mêmes commerçants ) l’ont été sur la base d’un cahier de charge signé par nos autorités ( sinon il n yaurait pas marché ) .A l’époque pas de contestations . Maintenant qu’ils ont pu intégré les hangards , voilà que des commmerçants véreux et des malfrats de tout accabis , non contents des spéculations de toutes sortes au détriments des populations ont le culot de dire non à l’ordre établi .
    Le burkina n’est pas fait que des seuls commerçnts de rood woko et on a assez de problèmes dans ce pays .
    Je souligne en passant le mutisme ahurissant de la ligue des consommateurs depuis le début de ce bordel organisé par les commerçants . Il est temps que les uns et les autres disent non à ces sauvages d’un genre nouveau.

  • Le 23 novembre 2009 à 16:07, par pioyipo En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    Ces commerçants !!! c’est maintenant qu’ils connaissent le lieu de la bourse de travail. Au temps fort de la lutte du collectif contre impunité ce sont eux qui boycottaient les mots d’ordre "villes mortes" du collectif.

  • Le 23 novembre 2009 à 17:30 En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    Un conseil, Monsieur le Maire. Donnez aux commerçants un délai pour qu’ils s’engagent à respecter les règles. Passé ce délai, ceux qui ne payent pas, mobilisez les forces de l’ordre : Police , gendarmerie et même les militaires. Cassez et Videz les boutiques et déversez les marchandises, sur la place de la nation. Ils comprendront qu’on ne fait un bras de fer avec l’Etat. La plupart de ces commerçants sont des analphabètes qu’on ne peut pas sensibiliser. Ils ont oublié que c’est de part leur faute que le marché a brulé.

  • Le 23 novembre 2009 à 17:53 En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    J’invite toutes les femmes,parce que nous sommes les plus vulnérables à ne jamais mettre pieds au grand marché sans sécurité. Un marché sans la police n’est pas un lieux où il faut s’hasarder

  • Le 23 novembre 2009 à 18:28 En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    Les commercants doivent comprendre qu´ils doivent enfin changer. Et qu´ils sachent personne n´est derrière eux. Raison de plus, qu´ils se plient. C´est parce que les mesures prises par la municipalité sont correctes qu´il n´y a jusque là aucun autre syndicat qui soutient les commercants. Donc pour éviter "vous mêmes des dégats", chers commercants, changez solment !!!

  • Le 23 novembre 2009 à 20:00 En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    il faut bouclé Rood wooko pour toujour et il y´aura rien la vie continue. L´etat Burkinabé peut trouver des moyens pour rembourser le credit.

  • Le 23 novembre 2009 à 21:31, par Le fougéni. En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    En réalité, le problème des commerçants du marché rood woko, c’est qu’ils ont été longtemps instrumentalisés, on a toujours profité d’eux pour satisfaire les basses besognes politiques ici à Ouagadougou. Et aujourd’hui le même type qui les a manipulé à l’époque ne peut plus les disciplinés. Je me souviens dans les années 1997 1998, ces même commerçants faisaient partie de la bande de délinquants recrutés pour mater les contestations estudiantines de l’époque. Un certain Nékré (sankara inoussa) appelait même au génocide des étudiants de l’université de Ouagadougou en grève pour demander de leurs meilleures conditions de travail et d’études. Et ses appels étaient relayés par les commerçant qui juraient à qui veut l’entendre de croquer de l’étudiant quand ils auront l’occasion. Le maire Simon Compaoré doit aujourd’hui payer pour tout ce qu’il a fait de leur coté les commerçants pensent qu’ils ont été payé en monnaie de singe.
    Seulement voilà. Il faut qu’ils comprennent que c’est le contribuable burkinabè qui paye pour le marché reconstruit.un marché que eux, les commerçants ont brulé. Ce n’est pas parce que c’est leur lieu de travail qu’ils doivent en faire à leur tête. Il faut qu’on soit sérieux un jour dans ce pays où tout est entrain de foutre le camp. Le fou géni.

  • Le 23 novembre 2009 à 22:55, par sniper de chicado En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    la FEDAP (du Larle Naaba qui veut devenir maire) se sert des commercants pour regler son compte au CDP (deloger Simon). rien qu’a voir le ton des commercants on sait qu’ils ont un soutien politique. ces meme commercants ont sabote toute les manifestations sociales au burkina. je me rappel qu’en 1998 a la mort de Norbert Zongo quand on manifestait des commercants m’ont attrape et remis a la gendarmerie. ils souillent la bourse du travaille. ils n’ont qu’a aller manifester a la chambre de commerce. je suis content de savoir que Simon a ete ferme. il sera ceratinement sacrifie comme Salif mais son avenir politique en dependra. s’il cede c’est fini pour lui. on vous soutien monsieur le maire

    • Le 24 novembre 2009 à 01:12 En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

      Mon Burkina me fait mal...Simon sait bien qu’il y a des choses "non negociables" ; ce marche a ete refait a coup de milliards, et il faut qu’on s’en rende compte. Si les commercants decident qu’ils ne paieront pas, soit : ce qui arrive a toute personne qui habite un loyer sans le payer leur arrivera, on les mettra tout simplement a la porte. Ils n’ont pas plus de droits que nous autres Burkinabes qui arpentons les allees du marche. Pas de police ? Mais dis donc, ils preparent quels mauvais coups la-bas pour ne pas vouloir de l’ordre et de la police ? En tout cas, ca n’a pas l’air tres sain ! saint !
      Amnatou

  • Le 24 novembre 2009 à 09:45 En réponse à : LES COMMERÇANTS DE ROOD-WOKO AU MAIRE SIMON COMPAORE : "Nous ne paierons plus si nos revendications ne sont pas satisfaites"

    Oh mon Dieu. c’est domage que dans ce groupe de commerçants il y ait des traficants de toutes sortes qui veulent instaurer le désordre pour pouvoir faire leurs affaires. Dans tous les cas, nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité de ceux-là qui veulent travailler honnetement pour gagner leur pain. Courage aux autorités municipales. Surtout ne privilegez pas vos interets politiques au détriment de la masse commerçante qui veut gagner son pain.

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