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Affaire des boulangeries 2000 : Les ex-travailleurs attendent toujours leurs droits

Publié le jeudi 12 novembre 2009 à 02h34min

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La Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB) a rencontré la presse, le mercredi 11 novembre 2009, à la Bourse du travail. Il a été principalement question de l’évolution de l’affaire en justice des 218 travailleurs des boulangeries 2000.

Depuis février 2009, ils ne cessent de faire des va-et-vient entre leur domicile et le tribunal du travail. Les 218 travailleurs des boulangeries 2000, dans l’affaire qui les oppose en justice depuis un bout de temps, s’inquiètent.

"Depuis le 20 février 2009, les renvois se sont succédé au tribunal du travail et nous en sommes aujourd’hui au 6e", a annoncé le délégué du personnel des boulangeries 2000, Konomba Traoré, au cours du point de presse, ce mercredi 11 novembre 2009 à la Bourse du travail. Il s’est agi pour ces anciens travailleurs, de faire le bilan de leur lutte et surtout, de montrer à l’opinion publique le mépris de leur ancien patron à l’égard de ses ex-employés. "Nous savons que Elie Riskalla est fort et a de puissants soutiens", a lâché Konomba Traoré avec un brin de colère. Le délégué du personnel des boulangeries 2000 prend pour preuves plusieurs actes de leur ex-patron. A la dernière audience du tribunal, a-t-il soutenu, ni M. Riskalla, ni son avocat n’ont daigné se présenter, ce dernier ayant mis en avant un problème de famille. "C’est quand même léger comme justificatif.

Il ne faut pas oublier que ce sont 218 personnes presque tous des pères de famille qui ont été licenciés", a complété le secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB), Abdoulaye Compaoré. En plus, pour les ex-travailleurs des boulangeries 2000, Elie Riskalla, une fois sa liberté recouvrée après son arrestation, est en train de nettoyer ses boulangeries. "Nous avons par la suite appris même la vente aux enchères du matériel d’une de ses boulangeries", a révélé Konomba Traoré. Et tout récemment, le 30 septembre 2009, les ex-travaileurs disent avoir envoyé une délégation au domicile de leur ancien patron pour lui remettre en main propre une convocation du tribunal. "Elie Riskalla n’étant pas là, son épouse a proféré des menaces contre nos camarades en exhibant un pistolet et une arme de chasse.

Ces mesures ont fait l’objet d’une plainte auprès du commissariat de police de Ouaga 2000", a indiqué Konomba Traoré tout en assurant qu’aucune suite n’a été donnée à cet incident. Selon eux, ayant tapé à toutes les portes (justice, ministère du travail, CNSS...) sans résultats, ils se sont révolus finalement à adresser une correspondance, en octobre dernier, au Premier ministre Tertius Zongo. "Toutes nos tentatives ont été vaines. Dans la correspondance nous avons exposé au Premier ministre notre situation. Nous sollicitons son intervention", a déclaré Konomba Traoré. Pour les ex-travailleurs des boulangeries 2000, même si 40 des leurs ont pu retrouver un emploi dans les deux boulangeries de Gaëtano Santomenna (l’Italien qui a fait enfermer Riskalla), ils n’entendent pas baisser la pression pour entrer en possession de leurs droits. Surtout pas le 27 novembre 2009, prochaine date de l’audience au tribunal du travail.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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