Sidwaya : Le Burkina Faso a participé aux XIe Jeux de la Francophonie à Beyrouth. Quelle appréciation faites-vous de la prestation des Burkinabè ?

Farida Boueri Fadoul (F.B.F) : C’est une grande fierté pour le Burkina Faso de participer aux XIe Jeux de la Francophonie à Beyrouth. Je suis très heureuse des prestations des Burkinabè qui ont obtenu des médailles en sport et en culture, ainsi que de leurs encadreurs. Je suis aussi très heureuse d’accueillir mes frères et sœurs du Burkina Faso et d’échanger avec eux. En somme, nous avons retrouvé la chaleur du pays.

S : En tant que consul, vous êtes sans doute confrontée aux problèmes des Burkinabè au Liban. Peut-on savoir les problèmes majeurs de vos sœurs et frères du Burkina Faso ?

F.B.F : D’abord, il faut souligner qu’il y a le manque de communication entre nous. Je n’ai pas été mise au courant qu’il y a une délégation burkinabè qui venait ici au Liban pour participer aux Jeux de la Francophonie. Nous avons été informée par les organisateurs des Jeux. C’est comme si le consulat honoraire du Burkina Faso n’existe pas au Liban. Les problèmes financiers et de déplacement au niveau du consulat, j’arrive à les gérer. Il y a beaucoup de Burkinabè ici dont on ignore l’existence. Mais quand ils ont des problèmes, c’est à ce moment là qu’on les voit. Ce sont des problèmes de papiers, médicaux, d’agressions, des divergences avec leur patron etc.

S : Est-ce que vous avez des doléances à adresser aux autorités du Burkina Faso ?

F.B.F : Mon souhait est que le Burkinabè qui est au Burkina Faso ou en Côte d’Ivoire et qui veut se rendre au Liban doit avoir un visa en bonne et due forme même si c’est un visa touristique, et que le consulat honoraire du Burkina Faso au Liban soit mis au courant de son arrivée. Il est aussi souhaitable qu’il ait un contrat avec celui qui l’a invité avant de faire le déplacement du Liban. Ce sont ces doléances qui me tiennent à cœur.

Propos recueillis à Beyrouth (Liban) Par Fernand KOUDA

Sidwaya