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SINISTRES DU 1er SEPTEMBRE : A l’INJEPS, le relogement a commencé

Publié le jeudi 24 septembre 2009 à 04h01min

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Depuis les inondations du 1er septembre 2009 à Ouagadougou, les sinistrés habitaient provisoirement des écoles. Mais, avec la rentrée scolaire qui s’annonce, ils sont obligés de quitter les salles de classe pour être relogés ailleurs. En effet, depuis le 23 septembre dernier, les sinistrés ont commencé à rejoindre leurs nouveaux sites de logements où des centaines de tentes ont été dressées à leur intention, comme c’est le cas à l’INJEPS.

Le processus de relogement des victimes des inondations du 1er septembre à Ouagadougou a effectivement débuté mercredi 23 septembre 2009, comme annoncé par les autorités. Entre autres sites qui ont été retenus pour les abriter, il y a notamment l’INJEPS, l’Hippodrome, les plateaux omnisports des secteurs 17, 7 et 16.

Lors de la première journée, le déménagement se déroulait dans le calme. C’est du moins ce que nous a confié Edgar Compaoré, conseiller municipal de la ville de Ouagadougou et président du comité de gestion du site de l’INJEPS. "Nous devons recevoir 905 personnes aujourd’hui. Une première vague est déjà arrivée et nous attendons la deuxième vague", avait-il indiqué hier en fin de matinée. L’une des sinistrés, Mariam Sawadogo , apprécie également les conditions du déménagement : "En tout cas, tout se passe bien. Même si nous aurions aimé être mieux logés, nous n’avons pas le choix."

Pendant ce temps, les responsables de l’opération, s’activaient pour assurer à tout ce beau monde les conditions d’un séjour acceptable. Même le maire, Simon Compaoré, ainsi que le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Vincent Dabilgou, ont été aperçus sur les lieux aux environs de midi, sous le soleil, en train de sillonner les tentes, s’entretenant tantôt avec les superviseurs de l’opération, tantôt avec les sinistrés eux-mêmes. Pendant ce temps, des ouvriers étaient encore à l’ouvrage pour les derniers réglages. Cette présence du maire et du ministre à leurs côtés était de nature à remonter le moral des sinistrés, malgré leur situation actuelle de sans- domicile fixe et de dénuement quasi-total. Mieux, Salif Ouédraogo, ressortissant du secteur 12, s’est dit confiant que les autorités finiront par trouver une solution définitive aux problèmes des sinistrés. "Pour le moment, c’est l’espoir qui nous fait vivre, vu l’ampleur de l’événement. Tout a été bouleversé, nous ne contrôlons plus rien, ni socialement, ni psychologiquement... Mais je sais que les responsables sont en train de mettre les petits plats dans les grands pour que tout aille bien." Salif Ouédraogo partage sa tente avec son épouse et ses trois enfants. "Les autorités sont à nos côtés. Nous avons foi qu’elles vont nous aider à construire nos maisons. C’est vrai que nous ne sommes pas dans les mêmes conditions qu’avant, mais en attendant, ici, nous ne nous plaignons pas trop non plus. Nous mangeons bien et nous sommes nourris, nous recevons aussi des vêtements, des draps, des moustiquaires." Comme Mariam Sawadogo ou Salif Ouédraogo, sur les sites d’accueil, les sinistrés en général apprécient positivement l’action des autorités pour leur venir en aide, même si les solutions actuelles sont celles de fortune.

Mener une opération du genre, qui concerne notamment plusieurs centaines de personnes, n’est pas chose aisée. Le maire Simon Compaoré, lui-même, selon ses propres dires, craignait des débordements. Néanmoins, la principale difficulté rencontrée hier matin, selon le président du comité de gestion du site de l’INJEPS, Edgar Compaoré, était relative à l’étroitesse de certaines tentes, compte tenu de la taille des familles qui y sont affectées. Pourtant, le comité avait jugé plus adéquat d’installer les gens selon leurs affinités en divisant le site en quartiers, de sorte à pouvoir regrouper dans chaque bloc ceux qui viennent du même secteur. Finalement, cette disposition devra être revue.

Par Lassina Fabrice SANOU

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 24 septembre 2009 à 10:29, par Parfait En réponse à : SINISTRES DU 1er SEPTEMBRE : A l’INJEPS, le relogement a commencé

    La réconstruction de maisons pour les sinistrés du 1er septembre ne semble pas passer dans l’esprit des responsables en charge de la gestion des ressources collectés aux noms des sinistrés qui s’estiment à des miliards de francs cfa. Les sinistrés n’aimeraient certainement pas passer le restant de leur vie dans des tentes.
    Il ne faudra pas que le malheur du 1er septembre soit une grande calebasse de mandicité pour beaucoup de gourous.
    Soyons positifs et essayons de rétablir la situation au mieux.

  • Le 24 septembre 2009 à 16:46, par VP En réponse à : SINISTRES DU 1er SEPTEMBRE : A l’INJEPS, le relogement a commencé

    Parfait !Il n’a jamais été question de reconstruire les maisons des sinistrés du 1°Septembre.Les autorités avaient évalué les dégats causés à des milliards de francs Cfa,aucun sinistré n’a été approché pour ses pertes.Je pense que ce sont les ouvrages publiques et autres biens de l’Etat qui ont fait gonfler les besoins.Que les sinistés envèlent cette affaire de reconstruire leur mainson de leur tete.Je pense que c’est déjà suffisant le fait de les gerer pendant plus de 3semaines,alors, ils doivent préserver leur honneur en ne se transformant pas en mendiant de la République.Tous les dons doivent etre reversés au trésord publique car personne ne connait ce qui adviendra dans les jours à venir.

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