Les consultations référendaires du 4 août dernier au Niger n’ont pas été l’objet de l’audience accordée le dimanche 13 septembre 2009 par le président du Faso, Blaise Compaoré, à la délégation nigérienne.

C’est ce qu’a souligné le chef de délégation, le ministre de l’Equipement, Lamido Moumouni Harouna, à sa sortie d’audience. Cependant, on se doute bien que le sujet n’a pas été abordé au cours de l’entretien.

Aussi, Lamido Moumouni Harouna n’a-t-il pas manqué de rappeler, à ce propos, que c’est le peuple nigérien dans sa majorité qui a demandé le maintien au pouvoir du président Tandja : "Suite aux actions de bonne gouvernance du président Mamadou Tandja, le peuple nigérien l’a invité à modifier la consultation afin de changer le régime semi-présidentiel en régime présidentiel et à demeurer pendant 3 ans de plus au pouvoir pour achever les chantiers entamés.

Le référendum a été organisé dans les normes et a connu une participation d’environ 70% c’est-à-dire y compris les militants de l’opposition. Le peuple a tranché et il a dit oui".

Au dire du ministre de l’Equipement nigérien, après la promulgation de la 6e République par son chef de l’Etat, l’heure est maintenant au rassemblement dans le maintien de la démocratie avec, à l’horizon, les élections législatives auxquelles certains partis ont déjà annoncé qu’ils ne prendront pas part : "l’essentiel est de pouvoir organiser dans la transparence les législatives et les locales prochaines".

Ainsi, le tête-à-tête avec Blaise Compaoré a plutôt porté sur le témoignage de solidarité du Niger aux sinistrés du déluge du 1er septembre dernier à Ouagadougou. C’est le message qu’ont apporté les émissaires nigériens dont faisaient également partie le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ben Omar Mohamed et son collègue de la Défense nationale, Djida Hamadou. Le pays d’Hamani Diori apporte une "modeste" contribution de 25 millions de FCFA à son voisin burkinabè.

Un geste fort donc de la part d’un Etat également sinistré, car le Niger a connu aussi des inondations dans la région d’Agadez avec un bilan de 40 000 sinistrés ainsi que des habitations et des animaux emportés. "Dans le cas d’Agadez, ce n’est pas la pluviométrie qui est la principale cause des inondations, a précisé le chef de la délégation nigérienne.

Ce qu’il faut savoir c’est que les habitations sinistrées se situaient dans le lit d’un cours d’eau dans la colline de l’Aïr et avec cette forte pluie qui n’arrive qu’une fois tous les 10 ou 20 ans, l’inondation est survenue. La situation est en train d’être maîtrisée et un comité spécial s’y attelle".

Hyacinthe Sanou

Stagiaire

L’Observateur Paalga