Produits de consommation : Alerte, on empoisonne !
Bon nombre de produits alimentaires que nous consommons quotidiennement et qui sont censés nous apporter les éléments nutritifs indispensables à notre mieux-être sont de plus en plus impropres à la consommation. C’est le constat qu’on peut faire au regard des conditions de mûrissement ou de cuisson de certains produits de consommation mis en vente dans la ville de Sya. Une malheureuse situation qui perdure et qui n’émeut personne. Pas même les autorités politiques et sanitaires qui ont pourtant le devoir d’assurer et de garantir l’hygiène alimentaire et la santé des populations.
La région des Hauts-Bassins est surtout réputée pour ses énormes potentialités agricoles. Sous l’effet conjugué de la richesse de ses sols, d’une pluviométrie abondante et d’un climat favorable, cette partie ouest du Burkina connaît chaque année une abondante production fruitière notamment dans le Kénédougou.
Et ce n’est nullement un fait du hasard quand on présente cette province comme le grenier fruitier de notre pays avec ses innombrables vergers qui s’étendent à perte de vue. Des oranges, des mangues, des goyaves, de la banane de la papaye, etc. constituent l’essentiel des productions fruitières du Kénédougou.
Des fruits qui inondent périodiquement les marchés et qui, de ce fait, attirent de nombreux clients pour les besoins de la consommation. Seulement, il y a problème avec certaines habitudes qui commencent à s’installer chez des revendeurs et des producteurs et qui mettent en péril la qualité naturelle de nos fruits sur les marchés.
De quoi s’agit il ? La recherche effrénée du gain facile amène de plus en plus certains acteurs de ce secteur d’activité à faire usage de substances chimiques pour le mûrissement ou la cuisson rapide des produits de consommation. Une triste réalité pour de nombreux consommateurs qui ont toujours cherché à s’assurer auprès de revendeurs des conditions de mûrissement ou de cuisson de tel ou tel produit avant de s’en approvisionner.
Des clients qui s’entendent souvent dire par ces vendeuses installées aux abords des voies : « Rassurez-vous, mes fruits ne sont pas mûris au carbure ». Toujours est-il qu’à Bobo-Dioulasso tout comme dans la plupart de nos centres urbains, la situation devient inquiétante avec l’usage abusif du carbure dans le mûrissement de fruits comme la banane, la papaye et les mangues.
Le carbure est encore utilisé pour la cuisson rapide de certains aliments (haricot, poids de terre...), principalement dans les restaurants par terre afin d’économiser en énergie (bois ou gaz). A côté de ces utilisateurs de carbure, il y a ces usines artisanales de production d’huile alimentaire qui pullulent dans la ville de Sya.
Il suffit de voir les conditions de production dans les arrière-cours des maisons d’habitation pour se convaincre des dangers réels auxquels s’exposent les éventuels consommateurs d’huile alimentaire que nous sommes. Des unités de fabrique sans laboratoire de contrôle pour déterminer la présence ou non du cholestérol, encore moins de sa teneur dans la production.
Mais le plus révoltant dans ce cas précis est que la plupart de ces unités de fabrique sont gérées par des opérateurs économiques sans foi ni loi disposant d’agrément les autorisant à mener impunément leurs activités sans pour autant remplir les conditions d’hygiène exigées en la matière. Les unités de fabrique de pain ne sont pas elles non plus exemptes de tout reproche.
Des boulangers mercantiles n’hésitent pas à rouler leur client dans la farine. Ils utiliseraient, en effet, des substances cancérigènes pour gonfler le pain et espérer faire de gros bénéfices. Ce qui est sûr, il y a péril en la demeure et il est temps pour les autorités sanitaires de notre pays de sortir de leur silence afin d’arrêter ce phénomène d’intoxication et d’empoisonnement.
Une indifférence qui frise l’indignation voire la révolte dans un pays où déjà la grande majorité de la population ne mange que ce qu’elle gagne et non ce qu’elle veut. Et il ne serait pas exagéré aujourd’hui de lier l’état de nos hôpitaux qui ne désemplissent guère à ces nombreux produits de consommation aux qualités douteuses.
Jonas Apollinaire Kaboré
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 20 août 2009 à 08:17, par Noumou Tiefary En réponse à : Produits de consommation : Alerte, on empoisonne !
Allo Mr le journaliste, rien de nouveau dans votre article. Si vous ne pouvez pas donner les noms des vendeurs ou fabriquant de ces produits, alors taisez-vous. Car avec de tels écrits (des généralités ramassées de gauche à droite) vous n’apprenez absolument rien de nouveau au gens sinon seulement le désarrois. Ce n’est pas ca du journalisme. Salut.
Le 21 août 2009 à 07:21, par Modeste L. KABORE En réponse à : Produits de consommation : Alerte, on empoisonne !
Merci au journaliste pour l’article ; il ya lieu de relever que la répétition est la mère de toute pédagogie, et ce n’est pas parce que le sujet n’est pas aussi nouveau qu’il ne faut pas en parler. En reparler participe de la sensibilisation et de la conscientisation de tous, aussi bien des consommateurs que des décideurs.
Aux décideurs de prendre les mesures de répression adéquates pour mettre fin aux pratiques qui nuisent à la santé des consommateurs, et à chaque consommateur d’être vigilant pour dénoncer de telles pratiques.
Bon courage.
2. Le 20 août 2009 à 10:59 En réponse à : Produits de consommation : Alerte, on empoisonne !
Très bon constat et bonne analyse de la situation alimentaire qui va au delà de la ville de Sya. Il est connu "mieux vaut prévenir que guérir". Sans aucune mesure de prévention, les autorités politiques et sanitaires auront à gérer des problèmes de santé chroniques les années à venir à cause du silence dont ils font preuve aujourd’hui autour de la mauvaise qualité de l’alimentation au Burkina. C’est bien Jonas, vous accomplissez votre devoir Citoyen. Merci !
Bonne suite
RZ
3. Le 20 août 2009 à 11:56, par guerrier En réponse à : Produits de consommation : Alerte, on empoisonne !
Merci pour tous ces efforts d’investigation pour informer le peuple et "les dirigeants". A ces délinquants de prioriser l’intérêt supérieur de la population. Bon vent à vous les journalistes "yeux du peuple"
4. Le 20 août 2009 à 14:23, par El farouk En réponse à : Produits de consommation : Alerte, on empoisonne !
Bonjour !
Bel article ! Merci a vous d’attirer l’attntiont des consommateurs que nous sommes sur les risques et des dangers de la consommation de certains produits.
Les autorités sanitaires et municipales devraient agir maintenant avant qu’on ne se trouve dans une situation désastreuse pour notre population.
5. Le 20 août 2009 à 16:48 En réponse à : Produits de consommation : Alerte, on empoisonne !
Des unités de fabrique sans laboratoire de contrôle pour déterminer la présence ou non du cholestérol, encore moins de sa teneur dans la production.
Pour votre info, M. le journaliste, les huiles produites à partir des graines oléagineuses (végétales) ne contiennent pas de cholestérol. Le cholestérol est à chercher dans la graisse ou huile d’origine animale. C’est prendre des gens pour ignorant que d’écrire sur un bidon d’huile de coton : 0% cholestérol. C’est une évidence qui ne fait pas argument publicitaire dans les pays ou les consommateurs sont bien informés.
Et puis le cholestérol n’est pas aussi mauvais que ça. Il y’a juste un type particulier de cholestérol dont l’excès dans l’organisme peut poser problème(aux gens qui ne font pas du sport en plus !)
6. Le 21 août 2009 à 04:45, par Socratès En réponse à : Produits de consommation : Alerte, on empoisonne !
Je voudrais apporter ma modeste contribution à cet article de J.A.KABORÉ qui fut un ami de classe au lycée municipal de Bobo Dioulasso.Cet article traduit la pauvrété de la population du Burkina et la précarité du système sanitaire.
Mais l’Etat et la ligue des consommateurs sont pointés du doigt et sont sur le ban des accusés.Le premier corrompu et la seconda somnolante abandonnent le peuple sur l’autel des hommes sans scrupule et ni foi qui sont à la recherche de gains faciles.Ceux-là doivent d’abord sensibiliser la population,expliquer les hauts risques que peuvent générer
la production et la consommation de ces produits malsains.
Après,suivent les sanctions qui seront considérées comme des moyens dissuasifs à l’abandon de cette pratique
malpropre.
Le cholesterol est une maladie dangereuse pour la population
du Burkina Faso.Combien de Bukinabè qui ont-ils cette maladie et qui ne le savent pas ? Même dans le milieu dit intellectuel beaucoup de personnes vivent avec le cholesterol parce qu’elles ne font jamais de diagnostic.
Quand la graisse s’accumule dans les veines et les artères, cela peut provoquer une diminution de la ciculation du sang
et ce qui peut entraîner un accident cérébral,cardiaque ou une paralysie d’une partie du corps etc.Pour l’éviter, il faut faire du sport régulièrement, ne pas abuser la consommation des aliments qui ont trop de graisse, du sucre.
Diminuer la consommation de la viande rouge(boeuf,mouton chèvre etc),des oeufs,du lait entier,de la peau graisseuse d’un poulet,de l’huile oléagineuse.Le cholesterol progresse vite quand on consomme de l’alcool.IL est conseillé en plus du sport,de manger beaucoup de légumes vertes et utiliser l’huile d’olive qui coûte chère en Europe et rare en Arique.
On doit éviter d’être obèse ;car l’obésité donne toute la chance au cholesterol et d’autres maladies comme l’hypertension artérielle,des palputations cardiaques,le diabète des maux de genou etc.Je ne suis pas un docteur mais si les docteurs peuvent intervenir pour mieux étayer ou
ou élucider des parties obscures. Meuilleure santé à tous les Bukinabès. Je demande lefaso.net de faire recours aux scientifiques d’apporter des éclaircis sur les conséquences néfastes des OGM(ORGANISMES GENETIQUEMENT MODIFIES)au BF qui se fait champion de ces cultures américaines(coton maiz...)