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ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

Publié le mercredi 19 août 2009 à 02h01min

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Ablassé Ouédraogo

L’homme n’est plus à présenter. Ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, il a été Directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avant d’aller jouer le rôle de conseiller spécial à la Banque africaine de développement (BAD), puis auprès du président de la Commission de la CEDEAO. Ablassé Ouédraogo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est depuis quelque temps, l’envoyé spécial du président de la Commission de l’Union africaine dans la résolution de la crise de Madagascar. Il y est avec les envoyés de la Francophonie, des Nations unies et de la SADC. Le 20 juillet 2009, à Maputo, les 4 personnalités ont réussi à réconcilier les Malgaches avec eux-mêmes à travers la signature de la « Charte de la transition » par les anciens présidents malgaches et le président de la Haute autorité de la transition, TGV (qui veut dire en langue malgache : Tanora Gasy Vonona ou jeunes Malgaches prêts !). De retour dans son pays le 16 août dernier, pour quelques jours, nous sommes allé à la rencontre de M. Ouédraogo pour en savoir plus sur cette médiation. Il parle aussi de l’affaire Salif Diallo, des APE, de la situation que vivent certains pays africains. Comme il l’est, Ablassé Ouédraogo, étale ses convictions.

"Le Pays" : Vous rentrez de Maputo où vous avez participé, au nom de l’Union africaine, à la médiation pour la résolution de la crise malgache. Heureux d’être parvenu à un accord ?

Ablassé Ouédraogo (médiateur de l’Union africaine) : La satisfaction est profonde à double titre. La première raison est que nous avons réussi, avec la contribution des Malgaches, à faire disparaître le spectre d’une guerre civile ou d’un génocide à Madagascar. Partout où il y a crise politique et où il n’y a pas de dialogue, on aboutit fatalement à une situation où c’est la population qui est prise entre le marteau et l’enclume. A ce moment, le désastre et la catastrophe ne sont jamais loin.

La deuxième raison de ma satisfaction est que nous avons pu, avec l’implication de tous les protagonistes malgaches, avec la présence des 4 chefs de file des mouvances politiques de Madagascar (les anciens présidents Albert Zafy, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et le président de la Haute autorité de la transition, Andry Rajoelina), avoir une feuille de route pour la conduite de la transition. Cette feuille de route appelée « Charte de la transition » est un accord politique consensuel, inclusif et pacifique qui associe tous les Malgaches dans la gestion des affaires de l’Etat pendant cette période transitoire qui ne devra pas excéder 15 mois. Dans ce délai, Madagascar doit organiser des élections législatives et présidentielle. La transition se terminera seulement après l’installation du nouveau président de la République et de son gouvernement. A Maputo, nous n’avons pas pu aborder la question délicate de la clé de répartition des postes pour toutes les institutions devant gouverner la transition. Il y aura plus de 500 postes qui seront créés pour permettre à ces institutions de fonctionner.

Il y a par exemple la formation d’un gouvernement d’union nationale qui comprend 32 membres dont un Premier ministre de consensus et 3 vice-premiers ministres. En plus de l’Organe de direction de l’Etat et du gouvernement, les autres institutions de la transition retenues sont l’organe législatif, avec deux chambres (une haute et une basse), le Conseil national de réconciliation, le Conseil économique et social, le Comité de réflexion sur la défense et la sécurité nationale, le Haute cour de la transition, la Commission électorale nationale indépendante. Comme vous pouvez le constater, beaucoup de progrès ont été faits. Tout cela s’est passé à Maputo dans une ambiance bon enfant et fraternelle. L’illustration en a été donnée par le fait que tous les Malgaches qui étaient présents à l’ouverture et à la clôture des travaux ont chanté à l’unisson l’hymne national de Madagascar, à l’invitation du doyen des présidents, Didier Ratsiraka. Ce fut un moment d’émotion. C’était fantastique !

Le 16 mars dernier, en commençant ma mission à Madagascar, j’étais avec le président Ravalomanana pour lui demander de faire des concessions. Il a dû, le 17 mars au matin, rendre sa démission en transférant ses pouvoirs de chef d’Etat et de gouvernement à un directoire militaire. C’est le directoire militaire qui a transféré, à son tour, son pouvoir à l’ancien maire de Tananarive, Andry Rajoelina. Tout cela s’est fait en dehors du cadre de la loi fondamentale et le changement de pouvoir est anticonstitutionnel.

Mais le président évincé, Marc Ravalomanana, a souhaité ne pas participer directement à la transition…

Dans la vie d’un homme politique, comme dans la vie en général, le train ne fait jamais marche arrière. Quand on fait une erreur, il faut accepter d’attendre son tour à la prochaine gare. Ce qui a compliqué les négociations, c’est que le président Ravalomanana, qui avait manifestement l’oreille tendue vers certains dirigeants de la SADC, interprétait le retour à l’ordre constitutionnel qu’exige toute la Communauté internationale, comme le retour de sa propre personne à la présidence, alors que c’est lui-même qui a démissionné.

...C’était tout de même un coup d’Etat...

C’était un coup d’Etat dans la mesure où il a perdu le pouvoir sous la contrainte de l’Armée et de la population. La Communauté internationale avait du reste condamné cet acte. Cela est spécifique à la Grande Ile. De façon périodique, les changements de régime se font presque de la même manière dans ce pays.

Le problème dans cette crise demeure la mise en œuvre de cette Charte de la transition…

En la matière, on n’est jamais sûr. Signer un accord est une chose, le mettre en œuvre en est une autre. En tant qu’Envoyé spécial de l’Union africaine, avec mes autres collègues de la Francophonie, des Nations unies et de la SADC, notre vœu ardent est de voir les Malgaches se surpasser et prendre seulement en compte l’intérêt supérieur de Madagascar et accepter de mettre en œuvre le contenu de la Charte qu’ils ont eux-mêmes adoptée et signée. Je ne suis pas si naïf que ça, cela va engendrer des difficultés, mais je suis convaincu que quand les hommes ont la volonté d’avancer, rien ne peut les arrêter.

Avez-vous des moyens de pression pour espérer voir cette Charte s’appliquer vraiment ?

Je puis vous dire que l’Union africaine demeure saisie du dossier à travers le Conseil de paix et de sécurité. La Communauté internationale l’est également avec le Groupe international de contact sur Madagascar que coordonne l’Union africaine. Nous sommes convaincus que si la dernière étape de nos négociations (qui consiste à assurer le partage du pouvoir) était couronnée de succès, la mise en œuvre de la Charte et de ses annexes devrait se faire avec la collaboration de tout le monde. Nous croyons en la bonne foi des Malgaches et des hommes politiques de Madagascar.

Comment les 4 médiateurs sont-ils arrivés à accorder leurs violons dans cette négociation ?

Comme le Général Eyadema avait coutume à le dire, « trop de viande ne gâte pas la sauce ». Tous les Envoyés spéciaux ont été nommés par leurs organisations respectives avec le seul et même objectif : aider les Malgaches à se sortir de ce mauvais pas. A partir de cet instant, comme tout se fait sous l’égide de l’Union africaine, la direction des opérations ne permettait pas d’avoir des contradictions et tous les émissaires ont joué le jeu. Nous avons su travailler en bonne intelligence.

Votre statut de gendre des Malgaches a-t-il aidé à quelque chose dans ces négociations ?

Ce statut a été certainement un plus dans le bon déroulement de ma mission. Quand les gens ont découvert que mon épouse est Malgache, ils avaient une autre vision de ma personne et j’étais plus accepté. Certes, l’important dans une médiation, c’est de parler la langue et le langage des protagonistes et de comprendre leur état d’esprit afin de bâtir une confiance totale, voire une complicité personnelle avec chacun d’eux. Nous avons essayé simplement d’être justes dans cette mission et nous avons écouté tout le monde, autant que faire se peut.

Avez-vous foi que les Accords de partenariat économique entre les pays ACP et l’Union européenne seront finalement signés ?

Si vous voulez mon avis personnel, cette négociation des APE doit être classée ou tout au moins suspendue pour l’instant parce que le contexte économique et financier du monde ne s’y prête pas. Les APE avaient pour fondement de faire du développement et de la libéralisation du commerce. Si vous prenez le volet « développement », il est clair qu’avec la crise financière transformée en crise économique et qui est aujourd’hui passée à une crise humanitaire, on se rend compte que les programmes d’accompagnement élaborés dans ce cadre ne peuvent plus bénéficier des financements comme nous le pensions. Ne soyons pas dupes : les Européens font face à des difficultés et ils doivent d’abord trouver des solutions aux difficultés que traversent leurs propres économies avant de regarder dehors. D’ailleurs, l’aide publique au développement est en train de chuter.

Les Européens ne vont pas créer d’argent pour financer le développement de leurs partenaires qui deviendront leurs concurrents directs. Avez-vous déjà vu un adversaire vous donner le coupe-coupe pour lui trancher la gorge ? Si vous prenez la libéralisation des échanges, l’autre pilier des APE, le contexte actuel de crise internationale amène tout le monde vers le protectionnisme. Pourquoi devrions-nous ouvrir nos économies pendant que les pays développés se recroquevillent ? L’objectif était de faire signer les APE en juin dernier. On programme maintenant cette signature pour le mois d’octobre. Je n’y crois pas du tout. Avec le départ des porteurs des APE à Bruxelles, à savoir Messieurs Louis Michel et Mandelson, je ne vois pas la nécessité de continuer à forcer pour imposer une coopération qui pourrait mettre en danger le développement économique et surtout l’intégration régionale sur le continent africain, dans le Pacifique et dans les Caraïbes.

L’Union européenne ne va pas baisser les bras…

Même si elle ne baisse pas les bras, il appartient à nos dirigeants, au plus haut niveau, d’ouvrir les yeux. Les APE, tels qu’ils se présentent aujourd‘hui, ne sauraient être un plus pour le développement économique de nos pays. Je sais que nos chefs d’Etat le savent et ils prendront les décisions qui protègeront les intérêts de leurs pays.

Revenons au Burkina pour avoir votre avis sur les derniers événements liés à la suspension de Salif Diallo des instances du parti au pouvoir, le CDP. Vous étiez absent du pays, mais vous avez dû suivre le feuilleton …

Je suis installé à Ouaga. Je suis stable au pays. J’écoute, je vois tout ce qui se passe. Le Burkina Faso nous appartient à tous et on ne devrait pas jouer à la politique de l’autruche. Personne ne fera le bonheur des Burkinabè à leur place. Pour ce qui concerne Salif Diallo, je retiens ceci : dans la vie, à chacun son destin. Je me dis que ce que Salif Diallo a dit dans son interview parue dans "L’Observateur Paalga" du 8 juillet 2009, c’est-à-dire le souhait de dissoudre l’Assemblée nationale et d’instaurer un régime parlementaire au Burkina, n’est qu’une opinion personnelle à lui. C’est son droit de penser en toute liberté et de le dire. Je pense que sa faute, c’est d’avoir émis cette opinion de son fauteuil d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso et de surcroît représentant personnel du chef de l’Etat et des institutions de la République.

En effet, la déontologie de la diplomatie impose aux ambassadeurs l’obligation de réserve et si cela ne vous convient pas, vous quittez. Le moment choisi pour faire cette déclaration ne nous paraît pas aussi indiqué, car seulement à quelques semaines du congrès de son parti dont il est l’un des fondateurs et piliers, et aussi à quelques mois de l’élection présidentielle. Il faut se rappeler que M. Diallo a été le directeur de campagne du président Compaoré aux élections de 2005. Mais c’est à lui d’assumer ses responsabilités. Maintenant, si lui-même qui est le pilier du pouvoir actuel pense qu’il faut changer, il a peut-être ses raisons. Mais je pense que le Burkina Faso compte plus de 15 millions d’âmes et tout le monde a son opinion sur comment il faut gérer ce pays. C’est une opinion que Salif Diallo a émise. A lui de convaincre les gens que son opinion est jouable. Retenons ce que le Général De Gaulle a dit : « Il faut savoir quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent ». A mon avis, on ne devrait pas donner tant d’écho à cette réflexion personnelle de Salif Diallo.

Visiblement, c’est une opinion qui semble lui avoir coûté cher...

Je pense que Salif Diallo sait ce qu’il dit et ce qu’il fait. Par conséquent, je ne saurai vous dire ce que cette déclaration lui a fait perdre ou gagner. Lui seul le sait.

La preuve est qu’il a été suspendu des instances de son parti…

Ecoutez, il n’est pas né dans le parti. Il peut vivre sans le parti. D’ailleurs, il n’a pas été le premier à être sanctionné au niveau du CDP. Dans un regroupement où vous avez des hommes, on ne peut pas tout le temps avoir de la stabilité. Et puis, je me dis que comme partout ailleurs, les hommes passent et les pays restent. Et d’ailleurs le Burkina continue d’avancer. Chacun amène sa brique à la construction du pays. Salif Diallo a apporté et continue d’apporter sa contribution à la construction du Burkina Faso avec les moyens qui sont les siens. Dans le contexte, il est clair que le Burkina Faso a besoin d’une nouvelle dynamique, d’un nouveau dynamisme, donc des hommes nouveaux. On ne devrait donc pas faire du cas de Salif Diallo une affaire extraordinaire. S’il est convaincu de son idée, c’est bien pour lui. Mais s’il l’a fait seulement pour jouer au politicien, c’est encore tant mieux pour lui. Pourvu qu’il s’en sorte dans sa démarche. C’est ce que je lui souhaite. A chacun ses ambitions.

Faisons un tour dans certains pays africains. Commençons par le Niger, Mamadou Tandja et son référendum du 4 août dernier

A chaque pays ses hommes, à chaque pays sa culture. Il est difficile de juger ce qui se passe au Niger quand vous n’y vivez pas, mais je pense que le président Tandja n’a pas été le premier chef d’Etat à modifier une Constitution dans un pays d’Afrique. Il faut être prudent. Si on se réfère à ce que dit la Constitution du Niger, on peut dire que le président Tandja n’aurait pas dû aller jusqu’au bout de ce qu’il a fait. Je ne peux souhaiter aux Nigériens que du bonheur pour leur pays.

La Guinée et le capitaine Dadis Camara qui reporte l’élection présidentielle….

Le cas de la Guinée m’intéresse. J’y ai travaillé. J’étais là quand le président Conté faisait ses premiers pas au pouvoir. La situation actuelle de la Guinée est similaire à celle de Madagascar. La Guinée se trouve dans une situation assez typique. Là aussi, c’est un coup d’Etat parce que la Constitution n’a pas prévu que les militaires prennent le pouvoir en cas de vacance de celui-ci. Je souhaite que les Guinéens retrouvent très vite le chemin de la démocratie et de la liberté. Avec la gouvernance internationale actuelle, on ne peut pas bafouer les Constitutions. Nous souhaitons que la transition en Guinée soit la plus courte possible et que le président Dadis Camara qui est un patriote puisse donner aux Guinéens la chance de s’exprimer et de choisir le plus rapidement leurs dirigeants.

Au Gabon…

Je connais bien le Gabon pour y avoir fait une partie de mes études supérieures. Je connais les hommes qui sont actuellement aux affaires et qui sont en compétition pour succéder au président Bongo. Vivement que les Gabonais choisissent la meilleure personne qu’ils estiment être pour la direction de leur pays le 30 août prochain.

Que dites-vous de l’alternance prônée par Zéphirin Diabré et d’autres acteurs politiques ?

Je n’étais pas là pendant le forum de Diabré. L’alternance est une forme de changement de gestion. Alternance ou pas alternance, ce qui intéresse la population, c’est qu’on s’occupe de ses problèmes de développement économique et social et de lui donner les meilleures conditions pour vivre. L’important est que les Burkinabè aient un gouvernement qui puisse leur garantir les conditions pour le développement de tout un chacun dans la liberté et la démocratie. C’est un débat qui est sur la place publique. Laissons le temps courir et on verra ce que les Burkinabè choisiront. A mon avis, ce qui importe dans un pays comme le Burkina Faso qui est dans une quête de développement, c’est de rassembler toutes les capacités du pays à la réalisation de cet objectif. Pour ce faire, il faut utiliser toutes les compétences en mettant les hommes qu’il faut à la place qu’il faut au moment où il faut. D’ailleurs, si dans un contexte particulier on met des cancres à la place de bougres de cornichons, on ne change rien au problème. Le véritable problème du Burkina Faso, c’est la malédiction des trois « M » : médiocrité, méchanceté et mesquineries. Voilà les maux que les Burkinabè doivent combattre.

Après les Affaires étrangères, l’OMC, la BAD et la CEDEAO, que fait actuellement Ablassé Ouédraogo ?

Ablassé Ouedraogo est un homme béni de Dieu. C’est Dieu qui est mon Père. Fils de cultivateur, je suis nommé depuis mars 2009 par le président de la Commission de l’Union africaine comme son Envoyé spécial sur la crise de Madagascar. Je ressens pour moi-même et pour le Burkina une certaine fierté d’avoir contribué un tant soit peu à sauver le peuple malgache. Je l’ai toujours dit, tant qu’on n’est pas mort, il y a toujours de l’espoir. Ablassé Ouédraogo est là, disposé et disponible pour servir son pays, l’Afrique et le monde entier. Mon attache reste mon Burkina et mon village Dabaré. Je prie pour que cette saison d’hivernage soit bonne afin d’apporter le bonheur aux braves populations de mon pays que j’aime tant. Je souhaite que le Burkina Faso continue de vivre dans la paix, la sécurité et la stabilité pour pouvoir relever les défis de son développement.

Alexandre Le Grand Rouamba

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 19 août 2009 à 03:16 En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    je suis un peu deçu de l’analyse faite par Mr ouédraogo Ablassé, franchement je m’attendais à lire une analyse critique en profondeur digne d’un intello de sa trempe, en lieu et place il nous sert des declarations mega hyper superficielles.
    Pense t’il vraiment qu’on doit continuer avec des gens qui pendant deux decennies nous ont montré leur incapacité à nous apporter le developpement ?.
    veutt il qu’on continue avec la gabegie, le nepotisme, la corruption, errigés en système de gouvernement. je suis vraiment deçu que de grands intello refusent d’éclairer le peuple. Norbert Zongo avait coutume de dire ayons peur du silence des gens qui savent. j’ajouterai la mauvaise foi

  • Le 19 août 2009 à 05:25, par Beauregard En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Ablasse est toujours diplomate.Bel entretien mais rien de nouveau, rien de personnel ,juste un flou politico- artistique.Je lui demande personnellement d’ecarter l’idee de servir ce pays sous ce regime encore car les trois "M’ dont il parle le termineront cette fois-ci. Je suis d’accord qu’il croit que tous les Burkinabe ont leur point de vue comme Salif l’a declare’ mais je ne suis pas si sur de lui quand il parle specifiquement de l’ alternance au Burkina. Lisez attentivement ce qui est dit a` propos de l’alternance au Burkina et vous decouvrirez la notion des trois "M". Apres tout il faut reconnaitre que Ablasse ne cache pas ses ambitions ou ses etats d’ame.Au moins avec lui on sait qu’est-ce qu’il fait, lui qui a cree’ la DIPLOMATIE DE DEVELOPPEMENT au temps ou` il servait comme Ministre des affaires etrangeres. A chaque periode son style communicationel.Etant dans le gouvernement Ablasse n’avait jamais donne’ une interview sans se referer a`Blaise Compaore’ mais maintenant qu’il est hors des serailles... rien. Bon courage Ablasse et que Dieu t’accompagne dans vos differentes manieres de servir le roi. soyez vous meme digne fils du Yatenga.

  • Le 19 août 2009 à 09:42 En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Je crois que la derniere question n’a pas ete repondue . Mr ablasse n’a pas dit quel fonction il occupe actuellement

  • Le 19 août 2009 à 10:26, par mytibkèta En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Et oui, le bukina regorge de compétences mais comme on le dit souvent, on n’est jamais prophète chez soi. L’histoire retiendra qu’à un moment donné la culture de la médiocrité de la méchanceté et de la mesquinerie avait pion sur rue dans ce pays qui pourtant était reconnu pour son intégrité. Mais voila lorsque vous faite une lecture de l’évolution recente de notre pays vous constaterez que seuls les médiocres ont droit à la parole, et que pour vivre en paix il suffit de ne pas penser mais de suivre le courant dont les méandres sont tracés par une seule volonté.Avoir des idées à soi est un crime de lèse majesté,surtout pour ceux qui ont peur d’être présidentiable. Donnez leur des idées pour qu’ils bombent le dos, mais ne vous avisez pas avec eux de mettre en oeuvre ses idées, ils vous suspendent ou vous exclus. Il en a été ainsi lors de l’élaboraton de la constitution, il en a été ainsi lors du recentrage du parti majoritaire ’ il en sera ainsi lorsque il s’agira de revisiter la constitution.Y a t’il attitude plus mesquine que celà ? et connaissant ses compères, comment Salif Diallo a pu tomber dans ce piège ? assurément non nous nous trompons pas et que ce mélodrame ne nous divertisse pas, nous devons nous attendre à autre chose dont les contours se dessinent à vue d’oeil.En entendant que les choses se précisent avec toutes les conséquences que cela engendrerait,que les burkinabe compétents qui servent les intérêts du pays en dehors de ce panier à crabes qu’est notre payscontinuent leur travail de valorisation de nos cadres aussi je leur souhaite bon vent comme dirait l’autre mais ici dit dans un sens qui ne souffre d’aucune polémique.

  • Le 19 août 2009 à 11:11, par Hamane En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Bonjour Merci à vous (Ablassé et le pays) pour cet interview. Dans cet interview, trois phrases ont attiré mon attention.
    1. Ablassé a déclaré : « Personne ne fera le bonheur des Burkinabè à leur place ». Je pense que Thomas Sankara, Norbert Zongo etc. sont mort physiquement (et non politiquement, spirituellement ou socialement) pour nous avoir dit cela et pour s’être battu pour cela. Tout bon burkinabè qui veut éveiller la conscience populaire court ce grand risque de se voir assassiner. … Ablassé et le CDP, s’il est vrai que personne ne fera le bonheur des Burkinabè à leur place, c’est la définition du bonheur ou les indicateurs du bonheur qui diffèrent entre le peuple et les dirigeants qui lui ont confisqué le pouvoir grâce au fait qu’ils ont un meilleur accès aux armes et aux moyens de la torture. Le vrai bonheur des burkinabè, c’est la justice sociale c’est-à-dire la juste répartition des biens et des services entres les fils du pays, les localités du pays, les parts politiques, etc. toute politique visant à éviter une « patrimonialisation » du pouvoir serait la bienvenue quel que soit son origine, son concepteur. Ainsi, le CDP en tant que parti majoritaire qui veut faire le bonheur du peuple doit veiller à nous éviter toute forme de patrimonialisation et se battre pour la justice sociale qui nous fait défaut.
    2. Ablassé dit : « Dans le contexte, il est clair que le Burkina Faso a besoin d’une nouvelle dynamique, d’un nouveau dynamisme, donc des hommes nouveaux ». Cher Ablassé, veux tu dire par là un nouveau président du Faso ? Un nouveau Premier ministre, des hommes nouveaux dans une assemblée ? Des hommes nouveaux à quel niveau ? A vrai dire, le vrai lecteur devrait comprendre que tu soutiens le point de vue de Salif seulement au « Burkina Faso, souvent, ceux qui se taisent parlent plus que ceux qui parlent ». C’est à nous de te comprendre. Tu ne peux pas parler plus que ce que tu viens de dire ? Sinon, tes supérieurs politiques, le CDP fera de toi ce que vous avez fait des autres quand ils ont dit leur vérité à eux.
    3. Pour Ablassé « Le véritable problème du Burkina Faso, c’est la malédiction des trois « M » : médiocrité, méchanceté et mesquineries ». Comme le disent les commerçants, ce diagnostic est bon mais ce n’est pas arrivé. Cher Ablassé, le mal du Burkina Faso, c’est son sous développement (il est régulièrement classé premier des trois derniers pays selon les critères du développement humain. Les bons économistes, développementalistes ou développeurs affirment que le développement d’un pays passe essentiellement par la croissance et la justice (juste répartition des biens et des services). Il peut y avoir croissance sans développement (mauvaise répartition des produits de la croissance, lorsque les voleurs de la république augmentent leurs parts de vol plus que la croissance, il y a obligatoirement paupérisation du peuple). Cependant il peut y avoir un développement malgré une baisse de la production lorsque les voleurs de la république diminuent leurs parts de vol et procèdent à une meilleure répartition des biens et des services. Voyez vous cher monsieur. Le Burkina Faso souffre plus d’injustice sociale que de tes 3 M. je te prie, fait de bonne analyse et ait au moins le courage de tes analyses. Pour ce qui te concerne, pour faire le bonheur du Burkina Faso, tu dois faire de bonne analyse et éclairer le peuple. Merci !

  • Le 19 août 2009 à 12:09, par Barkbiiga En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Visiblement je ne note rien d’intéressant ni de nouveau dans tout ce que l’Illustre OUED Ablassé a donné. Il a vraiment pratiqué la langue de bois, contournant les questions.

    C’est l’insuffisance fondamentale des intellectuels burkinabé à comparer à ceux d’autres contrées comme le Sénégal.

    Qu’avez vous peur ? Les jeunes que nous sommes , vous tiendrons responsable de ce qui s’est passé au BF et ceux qui va se passer. Unanimement tout le monde sait que ça ne va pas.

    C’est vous qui nous forment, ayez l’honnêteté de nous donner un bon exemple.

    Un proverbe mossi dit : " walag pa zot ta biig keos ye"

  • Le 19 août 2009 à 12:42, par NON AUX APE En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Bien parlé et bien dit pour les trois 3 M comme la malédiction au Faso , C’est vraiemnt des choses terribles qui tirent l’Homme,la nation dans le néant et non vers le haut. Mais je suis resté un peu sur ma faim, pour un enfant beni et expérimenté comme Abblassé il aurait dû ne pas s’arrêter à ce constat, il doit mommer ou poposer aussi la solution et inviter tous ces mediocres, mechants et mesquins à y travailler : les 3 B pour la bénediction du Faso. Question d’aller au bout de la demarche.
    A ceux qui ont beaucoup reçus, il leur sera beaucoup demandé...
    Le diagnostic comme il le sait doit être suivi de traitement adequat...
    Merci pour ce qui est déjà fait par AO dans ce sens et bon vent... Courage !

  • Le 19 août 2009 à 13:08, par Emilas En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Cher aîné, vous avez touché du doigt le véritable problème des burkinabé lorsque vous dîtes que Le véritable problème du Burkina Faso, c’est la malédiction des trois « M » : médiocrité, méchanceté et mesquineries. Voilà les maux que les Burkinabè doivent combattre..
    En effet, les burkinabés doivent ouvrir les yeux, chercher à prospérer chacun, à se sortir de la misère et de la pauvreté par la force de leur bras ou de leur matière grise (à chacun sa méthode)et non passer le temps à jalouser, à critiquer le voisin qui se bat jour et nuit pour améliorer sa qualité de vie et celle des siens. Il faut cultiver la tradition du mérite, l’émulation et non la médiocrité, l’hypocrisie, et le misérabilisme.
    Ceux qui "grouille" ont le droit de jouir de leurs biens et richesse en toute fierté et sans pâlir. Il n’ya aucune raison de raser les murs ou de cacher son bonheur alors qu’on bosse se réveille tous les jours à 5h30 du matin et qu’on bosse 14 heures par jours et qu’on paie ses impôts en bonne et due forme.
    Certes je prie pour ceux qui chôment qu’ils trouvent du travail, mais aussi qu’ils cherchent vraiment. Ceux qui sont malades que Dieu leur accorde la santé, Ceux qui souffrent que le Seigneur aplanisse leurs difficultés. MAIS, les burkinabés doivent se remettre en cause : LE MISERABILISME EST PLUS GRAVE QUE LA MISERE !!!
    Emilas

  • Le 19 août 2009 à 13:53, par Tchineka En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Ablassé vous avez oublié un quatrième "M" qui est la mouchardise (mounafic si vous voulez en moré). C’est dommage qui ces tares soient cultivées par les jeunes générations

  • Le 19 août 2009 à 14:29, par un citoyen En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    J’admire cet homme et je salue son courage et son honnêteté.

    - je l’admire pour ce que tout le monde a vu et sait de lui.

    - je salut son courage et son honnêteté car j’ai écouté le récit de sa vie ’’d’enfant de pauvre, de brave élève et étudient et j’ai suivi (un peu)sa vie d’adulte intègre qui malgré ses réussites scolaires a intégré la vie professionnelle avec simplicité alors que tous pouvoirs étaient à sa portée’’.

    C’est un modèle d’homme de développement.

    Voilà quelqu’un qui va tenir un discours et je vais l’écouter. Car IL EST SINCERE.

    Il a dit un mot très essenciel pour moi : Les BURKINABE dans leur grande majorité aiment ’’LA MEDIOCRITE’’.

  • Le 19 août 2009 à 15:01, par un lecteur En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Mes chers Ami(e)s,
    vous croyez quoi. Que Mr. Ablassé allait repondre aux questions sans prûdence ? incontrollé ou se laisser aller ?
    non mais réfléchissez un peu. avec une telle Diplomatie, il y´a des droits de réserves au faso.

    si vous repondez mal aux questions, vous payerez.tôt ou tard. dans un pays où règne la dictature, comme le nôtre !!!!

  • Le 19 août 2009 à 15:57, par Philosoph En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    On apprend rien de nouveau dans cet article ;Il a tout simplement utilisé la langue de bois, des réponses diplomatiques ; Il na pas voulu se "mouiller" ; Il ne sais pas prononcer clairement (Pour/ou contre) sur le feulleton Salif Diallo, la situation au Burkina, au Gabon & en Guinée, aucune idée/solution proposé pour le développement du Burkina ;

    • Le 19 août 2009 à 16:51, par Mechtilde Guirma En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

      Hahahahahahahaaaaa !!!.. wi wi wi wi.. Gandaogo m’dwell Ouédraogo, sê ka tara yam m’na wêks yamb goama, paka taboussé.

      Merci Monsieur le Ministre pour vos paroles de sages. En tout cas tout le monde est servi, personne à mon sens ne peut se plaindre. Moi j’y trouve mon compte. Que Dieu vous bénisse et vous garde longtemps.

      Votre Mechtilde Guirma.

  • Le 19 août 2009 à 18:29, par Yassida En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Sur les trois M, Ablassé a totalement raison.
    Quand on écoute les critiques que les Burkinabè s’empressent de faire sur n’importe quelle initiative ou action, ce n’est jamais pour encourager. Au lieu de montrer ce qu’il faut améliorer pour qu’une initiative marche, le Burkinabè va s’attacher au petit défaut pour dire que ce n’est pas la peine de vous fatiguer car ce que vous êtes en train de faire ne marchera jamais. Au lieu de vous encourager, il va tout faire pour vous décourager, pour que vous restiez comme lui. En somme, c’est une mentalité de nivellement par le bas.

    Et si malgré ces critiques médiocres, vous réussissez dans ce que vous faites, il va dire que ce n’est pas clair, il y a eu combine quelque part, etc. etc.

    Et c’est cette mentalité de médiocres qui nous empêchent de progresser. Plus que la pauvreté matérielle, c’est la pauvreté intellectuelle qui est notre vrai problème au Burkina.

  • Le 19 août 2009 à 18:40 En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Salut,
    Quand un pays va à la dérive, c’est à ses intellectuels qu’on le sait, disait à peu près Norbert Zongo dans un de ses éditoriaux formidables, qu’on ne verra plus jamais au Faso.
    Ablassé a fait une interview mais rien de bon,et de véridique.Les "3M" s’appliquent à Ablassé lui même en premier.On ne devient pas diplomate parce qu’on est intelligent mais parce qu’on te pistonne en plus de ton intelligence.Ablassé a t-il fait quoi pour les burkinabès ?Rien.A part sa famille proche.Rien.
    Un diplomate est il un citoyen ?N’a t-il pas la liberté d’expression sur ce qui ne nuit pas au pays ?Si la reflexion de Salif nuit à BLaise Compaoré et au CDP, elle ne nuit nullement au Burkina Faso, même si Salif Diallo lui même a été et est très nuisible pour le pays.Blaise est-il le Burkina Faso, semble le penser Ablassé et cela est très grave.Ses collègues médiateurs pourront lui rendre visite les prochaines années si lui et les intellectuels burkinabè continuent ainsi.Heureusement, que le peuple souverain saura prendre ses responsabilités au temps opportun.
    Moi, aussi suis, enfant de cultivateur, très intelligent,et béni de Dieu.Mais j’ai pas la pretention d’avoir la carrière de Ablassé car mon père cultivateur m’a appris quelque chose de fondamental : la dignité qui refuse toute compromission.Les enfants de cultivateurs, benis de Dieu, il y’en a des millions au Burkina, et hyper intelligents qui ne sont pas à tels postes.L’INTEGRITE a un prix dans un pays pseudo démocratique aux relents dictatoriaux.Merci

  • Le 19 août 2009 à 19:52 En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Bien dit M. OUEDRAOGO, les 3M c’est vraiment le burkinabè

  • Le 19 août 2009 à 21:26, par KARAMBA En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Slt à tous les compatriotes qui utilisent la toile pour s’exprimer et faire avancer le Burkina ma chère Patrie.

    Quand à Mr le diplomate j’ose croire qu’il veut parler des dirigeants de notre pauvre pays quand il évoque ces maux
    (LES 03 M) qui minent ce pays car pour être qualifié de : médiocre il faut passer à l’épreuve .
    méchant il faut être dans la possibilité de pouvoir aider.
    mesquin il faut être capable de s’auto suffire d’abord.
    Si ceci n’est pas le cas,nous avons l’avis d’un touriste et non pas celui d’un diplomate.

    JE REJETTE LES QUALITÉS DONT VOUS M’ATTRIBUEES !JE VEUX VOIR MON SANKARA !

  • Le 19 août 2009 à 22:36 En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    Voir que tout va mal et fermer les yeux la dessus au nom d’une salle diplomatie ? C’est être lâche. Quand on aime son pays et qu’on l’aime vraiment, on se dit que la patrie ou la mort nous vaincrons ! C’est ça la diplomatie du peuple.

  • Le 19 août 2009 à 23:21, par ya yeele En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    je suis dessus par l"analyse de ablasse on sent la peur dans ses expression
    voici ce qu"il devait declarer au journalist j"ai mon opinion mais je ne peux mexprimer on le comprendrait mieu*
    quand a sa theorie des 3m il me desole le burkine n"est pas seulement les homme politik la masse paysane 90 purcent de la population n’est ni mesquin et autre je vous enpris n"insult" pas les burkinabe

  • Le 20 août 2009 à 01:54, par Pouknini En réponse à : ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"

    J’avoue que j’ai vite fait de survoler l’article et de m’attarder sur ce qui concerne le BFaso. Je dois dire que j’admire l’homme déjà pour ce qu’il a été, ce qu’il est. Un bel exemple qui doit inspirer plus d’un burkinabè.

    Je demande aux internautes de lire entre les lignes. Un langage diplomatique, comme certains le disent, doit se lire avec les lunettes diplomatiques. Les analyses tranchantes ne sont pas forcément celles qui servent à une cause ou à l’objectif de ses auteurs. Il y a des manières plus douces d’asséner les vérités et c’est ce que l’auteur semble avoir fait, à mon avis.

    Avoir un homme comme lui, qui a appartenu à un gouvernement de Blaise, faire une sortie sans faire les louanges du Maître (d’hier et d’aujourd’hui) est déjà faire part d’indépendance personnelle. Il y en a qui ne l’ont jamais approché mais qui lui chantent des louanges...suivez mon regard.

    Il n’a certes pas été tranchant, mais son analyse me semble sans ambages. Ne vous attendez pas à ce qu’il dise que Salif a vu juste. Mais le fait qu’il ne désavoue pas ses idées doit être interprété comme il se doit. Quant à la théorie des 3M, allons comprendre qu’il ne s’applique pas au Burkinabè lamda mais bien à ceux qui sont en responsabilité et/ou à ceux qui y prétendent. Pour mémoire dans une autre interview donné en 2007 à Sidwaya, en répondant à l’échec de sa candidature à l’ONUDI, Ablassé déclarait déjà "Ce qui est dommage dans notre pays c’est notre sens développé de la jalousie, de la mesquinerie, de la méchanceté et de l’intrigue. Que Dieu nous aide à casser cet état d’esprit...". Allez-y donc comprendre.

    Mais dommage que pour beaucoup il faille toujours choisir un camp : être très acerbe vis à vis du régime ou lui chanter des louanges. Utiliser d’autres manières peut se lire comme de la lâcheté, mais je préfère de loin la lâcheté d’Ablassé aux louanges de l’auguste avocat de Nancy.

    Il faut d’ailleurs s’interroger pourquoi ces hommes qui ont fait la preuve de leurs compétences au BF et hors du pays ne sont pas rappelés aux affaires. Les pays africains sont souvent malmenés par les institutions internationales, celles financières (IFI) en particulier. Des hommes comme Ablassé, qui connaissent ces institutions et leurs rouages devraient pouvoir être utile au pays.

    J’admire l’homme en ce qu’il dit à qui veut l’entendre qu’il est fils de cultivateur, comme quoi il n’y a pas de fatalité et il faut que chaque burkinabè comprenne que son destin est d’abord entre ses propres mains.

    Comme certains disent qu’il n’a pas répondu à la dernière question concernant ses responsabilités présentes, j’apporte l’info qu’en plus de ses missions de diplomate il a créé son cabinet de conseil en relations et stratégies internationales nommé "Zoodo International" dont il est l’administrateur général (Source : interview de Tierry Hot sur Africa24).

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