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SNI 2009 : Les TIC pour rentabiliser les activités socioéconomiques des femmes

Publié le dimanche 31 mai 2009 à 09h43min

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Roukiattou Ouédraogo

Au cours des conférences animées au cours de la SNI 2009, il a aussi été question d’inciter les femmes à l’usage des TIC pour faire reculer la pauvreté. Pour la conférencière, Roukiattou Ouédraogo de Yam Pukri, les outils TIC peuvent servir à accroître la rentabilité des activités des femmes.

La gente féminine doit s’approprier les technologies de l’information et de la communication et les intégrer dans ses habitudes. Ces outils sont à leur portée et peuvent leur permettre de rentabiliser leurs activités socioéconomiques. Pas vraiment besoin d’être un expert de la toile. Ils sont très simples d’usage et surtout facilement maîtrisables. Rien qu’à partir de sa boite électronique, elles peuvent entrer en contact et en négociation avec leur partenaires. A partir de là les ventes en ligne peuvent se faire.

C’est cet projet pour les femmes en milieu rural que l’association Yam Pukri veut transformer en réalité. Elle s’est donné pour objectif de réussir un usage efficace des TIC dans le monde rural. Pour y arriver, les technologies de l’information et de la communication sont de précieux moyens. Et Yam Pukri les exploitent judicieusement. Ils facilitent les échanges et donnent de la visibilité aux ONG et associations de femmes.

Aussi cette association spécialisée dans le TIC n’intervient pas que pour les femmes. Elles met en œuvre les plates-formes Burkina-NTIC, Faso-Dev, et Tv-Wagues. Elle s’occupe également de la formation et de l’appui conseil pour des organisations qui en éprouvent le besoin. La sensibilisation des acteurs du monde rural sur les enjeux des technologies modernes ainsi qu’un plaidoyer pour une meilleure connectivité en zones rurales entrent dans le cadre de ces actions.

De ce fait, les femmes ont la possibilité d’accroître la rentabilité de leurs activités à travers les TIC. Ces outils permettent de créer une communauté virtuelle en vue de faciliter des échanges d’affaires. Ils éliminent la notion de distance, réduisent de fait les coûts et accroissent la transparence dans les interactions.

Comme l’a si bien dit Roukiattou Ouédraogo de yampukri lors de sa communication sur la contribution des TIC à la promotion des activités socio-économiques des femmes, Internet est un outil adapté à la mise en œuvre de projets y compris ceux intégrant le genre. Il y a bien d’autres avantages devant concourir à intégrer ces outils dans les activités rémunératrices de revenus pour les femmes. Entre autres services qu’offrent le net, ce sont les forums électroniques, les blogs, les réseaux sociaux et les sites de ventes en ligne. Ces outils font partie de ce qu’il convient désormais d’appeler le web2.0 . Ce sont des technologies modernes du web nouvelle génération. Ils sont très pratiques et facilement maîtrisables.

Pour peu qu’on soit disponible et surtout prudent, la toile peut se révéler très rentable. Certes, il y a des risques d’être arnaqués par les cyberescrocs. Pour ce faire, la prudence doit être de mise.

Mais l’autre problème qui pourrait être vu comme un obstacle pour les femmes de faire des affaires sur Internet, c’est l’analphabétisme. Pourtant, cela n’est pas un handicap incontournable pour les organisations de femmes. Roukiattou Ouédraogo a une solution. Il faut partir du principe de représentation. « Ce sont les femmes instruites qui doivent représenter les autres et défendre leurs positions » y compris dans le monde virtuel. Alors, nous avons bien envie de dire : ne soyez pas à la marge du temps, allez-y mesdames mais avec le maximum de prudence.

Moussa DIALLO
Lefaso.net

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