Maintien de la paix et de la sécurité : Le système des Nations Unies au cœur d’une rencontre à Ouagadougou
En matière de règlement de conflits, le Burkina Faso est aujourd’hui cité par l’ONU comme l’un des meilleurs élèves. Par ailleurs membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, notre pays est en Afrique une voix qui compte dans le maintien de la paix. C’est pour renforcer cette capacité de médiation que se tient les 22 et 23 avril à Ouagadougou un atelier sous le thème : “Maintien de la paix et de la sécurité internationales : médiation et règlement des différends“. Cette rencontre, septième du genre, vise aussi à réfléchir sur les conclusions des travaux de la 63ème session ordinaire des Nations Unies.
“Les Nations Unies sont le cadre unique de rencontre des pays, mais paradoxalement, cette institution est peu connue des administrations“ ; c’est ainsi que le Secrétaire Général du Gouvernement Adrien Koné a introduit son discours d’ouverture de l’atelier. Il s’est félicité du travail “remarquable“ de Michel Kafando, le représentant permanent du Burkina au Conseil de sécurité de l’ONU. Aussi, Adrien Koné a rappelé que c’est le burkinabè Djibril Bassolé qui dirige la médiation au Darfour au nom de .l’Union Africaine et le l’ONU. Ces raisons jointes aux médiations du Burkina en Côte d’Ivoire et au Togo notamment sont pour lui autant de raisons de fierté. D’autant plus, soulignera t-il, que la médiation est le principal instrument et de loin le plus efficace pour le règlement des conflits.
Avant lui, le représentant résidant du système des Nations Unies au Burkina Babacar Cissé, s’était déjà prononcé dans le même sens. “Trois bataillons du Burkina s’apprêtent à rejoindre le théâtre de conflit du Darfour“, dira t-il d’emblée. Selon toujours Babacar Cissé, la présence l’année passée à cette même époque du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon au Burkina Faso traduit la reconnaissance de l’ONU aux actions de médiation du président Blaise Compaoré. Cela traduit également l’importance que l’institution accorde au maintien de la paix, toute chose garante de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). De l’allocution du représentant résidant de l’ONU au Burkina, nous retiendrons également que 103 opérations de maintien de la paix sont actuellement menées dans le monde avec plus de 100 000 militaires et civils déployés à cet effet.
Dix communications seront présentées pendant ces deux jours d’atelier. Elles porteront notamment sur “le bilan à mi-parcours du Burkina Faso au conseil de sécurité“, “Les mécanismes de règlement pacifique des différends des Nations Unies“, “le rôle et la contribution des Nations Unies dans la gestion de la crise alimentaire au Burkina Faso“.
Le représentant résidant du système des Nations Unies au Burkina soulignera d’ailleurs que le secteur agricole burkinabè connaît un paradoxe. Malgré une production excédentaire la flambée des prix est toujours d’actualité. Ce paradoxe est d’ailleurs aussi général car depuis 20 ans que le Burkina connaît une croissance régulière chaque année, la pauvreté ne cesse de prendre de l’ampleur. C’est ainsi que les Nations Unies ont alloué à l’Etat Burkinabè une enveloppe de 25 millions de dollars pour soutenir le secteur alimentaire et une autre de 7 millions de dollars pour juguler les effets de la vie chère.
Alors que la cérémonie d’ouverture a commencé à 9h 15 exactement c’est à 9h 40 que le Secrétaire Général du Gouvernement Adrien Koné qui représentait le ministre d’Etat en charge des affaires étrangères, y a mis fin. Les travaux pouvaient alors commencer par la communication de Michel kafando le représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations Unis. La clôture de l’atelier est prévue pour ce Mercredi 22 avril sous le coup de 17h.
Hermann Nazé
Lefaso.net