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Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

Publié le vendredi 30 janvier 2009 à 01h47min

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Décidémment, être sur la liste d’attente d’un concours de la Fonction publique est une source d’angoisse permanente et qui se termine quelquefois par une désillusion. L’auteur des lignes qui suivent nous conte sa mésaventure et réclame au Ministre de la Fonction publique sa place qu’il dit mériter.

“Le Premier ministre Tertus Zongo, dès son arrivée, a affiché son ambition de lutter farouchement contre la fraude et la corruption, surtout au niveau de l’administration publique. Ses premières actions ont suscité beaucoup d’espoir au niveau de la population et surtout au niveau de la frange jeune que nous sommes, victime très souvent de coups bas dans les concours directs d’entrée à la Fonction publique. Cette année, des mesures ont été prises, dit-on, pour limiter la fraude.

L’organisation des concours confiée à une agence a laissé entrevoir un changement favorable, certes, mais comme on le dit chez nous, c’est bon, mais c’est pas arrivé. Certaines habitudes sont tenaces. Pour les candidats inscrits sur la liste d’attente, c’est la croix et la bannière, car partagés entre doute et espoir : c’est le pied de grue devant le ministère, des coups de téléphone dans les écoles concernées pour s’enquérir de nouvelles.

C’est à ce moment que « les coups bas, fraudes et corruptions sont bien organisés » ; beaucoup de choses se passent à l’insu des candidats, donnant lieu à toutes sortes de supputations. C’est précisément mon cas, et je veux comprendre.

Admis deuxième (2e) sur la liste d’attente au concours de recrutement d’Agents techniques d’Environnement, je décide de faire des investigations auprès de certains élèves définitivement admis à ce même concours, dans l’espoir d’être appelé d’aventure parmi les admis, certains désistent pour une raison ou une autre.

C’est alors qu’on me confirme l’absence de trois élèves admis. Vu le délai imparti pour leur admission à l’école, ils ne peuvent être réhabilités et être admises à l’école, pour cause d’abandon et de ce fait, devraient être remplacés par les trois premières personnes admises sur la liste d’attente sur laquelle d’ailleurs figurait mon nom.

C’est alors que je pris contact avec l’administration de l’école pour en savoir plus. Je vous le dis, au début l’administration de l’école ne voulant me fournir aucun détail, refusait de me fournir la confirmation sur ce que j’avais appris. Par la suite, ma sœur insista pour savoir si réellement d’aucuns s’étaient désistés.

On lui répondit par l’affirmative. L’école lui fit savoir que je devais attendre qu’elle fasse le communiqué par presse. Mais qu’avant, elle se devait de remplir des formalités et après nous serions appelés par voie de presse. Ce à quoi je me suis conformé tout en téléphonant chaque semaine, question de les rappeler.

Sans lâcher prise, je faisais un tour au ministère de Fonction publique, à celui de l’Environnement et au building, sans oublier les revues de presse que je feuilletais chaque jour dans l’espoir d’être appelé. Ayant trouvé le silence un peu long, je décide le 06 janvier de les rappeler. Chose que je faisais chaque fois d’ailleurs, et là, quelle surprise ! la secrétaire de l’école m’annonce que la liste est close, chose curieuse que je ne comprends pas.

Alors, je décide de savoir ce qui se tramait derrière ce mystère. Je me rendis donc au ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat pour en savoir plus ; selon le renseignement que j’ai obtenu sur place, l’école a déposé la liste après le délai imparti au niveau du ministère et vu le volume de cours déjà dispensés, il ne serait plus possible de nous accepter.

Au vu de cette injustice dont nous sommes victimes, Monsieur le Ministre, je me pose ces questions : « A qui la faute ? Pourquoi cette sanction à notre encontre ? » Tout en vous témoignant notre respect, Monsieur le ministre, nous demandons notre admission à l’école, car ces places nous reviennent de droit et elles ont été acquises au prix de nombreux sacrifices consentis.

Tout ce que nous souhaitons, c’est notre réhabilitation, car à en croire le slogan « Etre Burkinabè ça se mérite », nous méritons notre place. Dans l’attente d’une suite favorable, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.

N. Robert H.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 30 janvier 2009 à 10:41, par tarbala En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

    Tu as raison, mon cher Robert.

  • Le 30 janvier 2009 à 11:24, par nino En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

    vraima les dirrigeants de cette ecole sont mal eduques mais dieu les voit mon frere.ou bien ils ont l habitude de froder a la matiere et comme tu as ete vigilant ils ont decide de te faire du mal.ils meritent pas etre burkinabe.

    • Le 30 janvier 2009 à 14:32 En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

      je n’interviens pas dans ce forum pour me prononcer sur les malheurs de cet homme, mais tout simplement pour soulever quelque chose qui m’inquiète. voilà où ça peut conduire un tel slogan : "être burkinabè ça se mérite." On dira maintenant qui à le droit d’être burkinabè et qui n’a pas le droit. comme quoi, nous sommes entrain de fabriquer (si on ne l’a déjà fait) notre propre notion de l’ivoirité. et en cela, jetons un coup d’œil sur la Côte d’ivoire.........

  • Le 30 janvier 2009 à 12:10, par leprince En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

    courage un frere je te soutient nous sommes tous des burkinabe et nous meritons tous notre place dans la societe esperons bien que le ministre va repondre favorablement si etre burkinabe sa se merite alors mon freres vous merite cela c’es votre droit le plus absolus

  • Le 30 janvier 2009 à 13:02, par Saïd En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

    Vraiment c’est dure que la jeunesse qui est l’espoir du pays soit sacrifiée ainsi.Pourquoi cette lenteur au niveau du traitement des dossiers par l’administration publique ?Vivement que mon brave Robert soit réhabilité sinon vous créez des frustrés et ce n’est pas bon pour le développement du pays.

    • Le 30 janvier 2009 à 15:19 En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

      Mon frére j’ai été victime d’une situation similaire en 2005, j’ai donc quitter le pays et la chance m’a sourie ailleurs. Cela pour que tu saches que nous ne devons pas seulement nous limiter seulement au BF. Ne te limite pas mon frére dit toi que le monde entier t’appartient, s’il n’ya pas d’issue à gauche alors va droite. Bon courrage n’oublie surtout pas : Notre ATTITUDE determine notre ALTITUDE.

  • Le 30 janvier 2009 à 17:19, par BURKINABE En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

    Bonsoir a tout le monde,comme tout BURKINABE soyons beaucoup attentif car le chemain est devie depuis,mais neanmoins faisons en sorte pour n’ai pas foutre en l’air ce beau pays car chers compatriotes les gens nous admirent au dehors,nous,cette nouvelle generation unisssons nous les pieds l’un contre l’autre comme ce qu’on fait pour prie car notre patri nous appartiens(cette nouvelle generation)battons nous c’est pas facile LE BURKINA FASO EST BEAU ET RICHE EN TOUT FAISONS EN SORTE POUR LE FAIRE FLEURIRE LES PLUS BEAUX FLEURES DE LA PLANETE,j ’aimerais parle de ce BURKINA FASO comme tous les BURKINABE a chaque seconde qui s’ecoule

  • Le 30 janvier 2009 à 19:46, par L.B En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

    Tu as mon soutien. La place te revient. Quelque soit le volume horaire imparti, tu n’ai nullement responsable. D’autant plus tu suivait l’évolution de la situation depuis belle lurette. Devant la justice tu tu devras sortir vainqueur. Le Ministère doit se justifier devant qui de droit. Il faut poursuivre ta requête et tu l’obtiendras. Courae cher Frère. Que l’on soit Brkinabé ou pas, il est important que l’égalité soit appliquée et sans condition. Courage !!!! Courage !

  • Le 1er février 2009 à 02:38 En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

    ce que le gouvernement doit faire c’est d’integrer les candidats de la liste d’attente et punir les responsables de l’environnement. Tertius doit savoir que la meilleure facon de lutter contre la corruption c’est d’ecouter aussis les plaignants et verifier l’information. Tout va se regler mon frere. bonne chance

  • Le 1er février 2009 à 10:58, par SOCRATES En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

    "Mon bravo Robert tu as souffert" comme le dit une chanson.
    Mr le Ministre on ne met pas les charrueS avant les boeufs.
    Les plus méritants ne doivent pas être lésés à la faveur des
    cancres.Le Burkina qui est placé parmis les trois pays les plus pauvres de la planète nécessite des hommes méritants pour son essor socio-économique.A cet effet,le népotisme doit disparaitre laissant place à la compétance.En d’autres termes la compétance doit prendre le dessus par rapport à la confiance.La corruption qui existe à toutes les instances
    doit être considérée comme une entrave au développement et un mal social pour le bien-être des Burkinabé.JUSTICE
    SOCRETÈS D’ESPAGNE

  • Le 5 février 2009 à 17:33, par NIKIEMA En réponse à : Concours de la Fonction publique : « Monsieur le Ministre, je mérite ma place »

    Mon cher Robert, tu as souffert mais surtout ne baisse pas les bras. Il faut qu’un jour cela finisse completement au Faso. Frappe à toutes les portes : Ministère, justice, médiateur du faso... tous ceux que tu crois pouvoir t’aider. N’hésite surtout pas. La vérité finira toujours par se triompher. Bon courage et surtout bonne chance.

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