Les pays de la CEDEAO sont plus riches que les années passées. C’est la traduction que l’on peut faire des paroles du président de la Commission de la CEDEAO Mohamed Ibn Chambas, à la cérémonie d’ouverture de la conférence ministérielle.

C’est donc sous le sceau de l’optimisme que cette rencontre est placée. Mohamed Ibn Chambas ne manquera toutefois pas de rappeler les difficultés auxquelles la Communauté est confrontée, notamment par les différentes crises, alimentaire, énergétique et maintenant financière qui dira t-il, touche de façon particulière les populations des 15 Etats de la CEDEAO. Toutefois il a rappelé le maître mot de toute communauté, c’est-à-dire l’Union et l’intégration. Une intégration qui de son avis passe par l’achèvement du marché commun et de la convergence macro-économique. La promotion du secteur privé est aussi un défi que la CEDEAO se doit de relever pour le développement de la région.

Le président de la Commission de la CEDEAO, s’est félicité des orientations nouvelles qui fixent à l’horizon 2020 la réduction drastique de la pauvreté des quelques 250 millions d’habitants que regroupe la communauté. La présente rencontre des ministres de la CEDEAO est la troisième consécutive qui se tient dans notre pays. Mention particulière a été faite d’ailleurs au président du Faso Blaise Compaoré, par la voix de Mohamed Ibn Chambas.
“Merci à Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso“ ; ce merci prononcé par le président de la Commission de la CEDEAO, au nom de toute la commission précisera t-il, se justifie, par les différentes négociations menées par le premier des Burkinabè, qui auront permis de sortir nombre de pays de situations de crises.

Cette gratitude, Mohamed Ibn Chambas la présente également à tous les burkinabè qui de son avis perpétue la pure tradition africaine en faisant du Burkina “une terre d’accueil“. C’est d’ailleurs une Burkinabè qui lui succèdera au parloir. Minata Samaté, la ministre déléguée en charge de la coopération régionale du Burkina Faso, présidente du Conseil des ministres, a présidé la cérémonie d’ouverture. Elle soulignera le contexte international marqué par les différentes crises qui ont ébranlé les bases jusque là solides, de l’économie mondiale.

Madame Samaté ne manquera pas de présenter les acquis de la communauté, notamment “la stratégie de lutte contre la pauvreté dans un cadre de consolidation des principes de bonne gouvernance, de la paix et de la sécurité régionale“,“l’approche commune sur les migrations“ et “l’offensive régionale pour la production alimentaire et la lutte contre la faim“. Avant de mettre fin à la cérémonie d’ouverture de la conférence par la phrase rituelle : “Je déclare ouverte, la …“, Minata Samaté a accueilli une nouvelle commissaire pour le Compte de la CEDEAO.

Elle s’appelle Adrienne Diop. Titulaire d’un doctorat en sciences de l’information et de la communication, elle a enseigné pendant plusieurs années au département en charge de l’information de l’Université Cheik Anta Diop de Dakar. Dr Adrienne Diop a également exercé la profession de journaliste. Ce Jeudi 27 Novembre, elle a prêté serment devant toute l’assistance des ministres de la CEDEAO et devant le président de la commission, qui précisera qu’Adrienne Diop a passé brillamment l’entretien d’embauche devant la commission spéciale qui a été mise en place à cet effet.

Elle est désormais auréolée du titre de Commissaire, et elle sera en charge du développement Humain et du Genre. C’est après avoir accepté et accueillie officiellement la nouvelle commissaire que la présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO, Minata Samaté, prononcera la phrase rituelle d’ouverture de la conférence, non sans avoir souligné l’immensité du labeur.

Il y aura une tempête des méninges à la salle de conférence Sembène Ousmane de l’Hôtel Azalaï Indépendance, ces deux prochains jours. Les ministres auront à débattre de plusieurs points notamment l’examen des rapports du comité d’audit, de l’Etat d’exécution des tâches assignées aux institutions de la communauté et examen du projet d’ordre du prochain sommet des chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO, entre autres.

Espérons que nos chers ministres nous surprennent positivement à la fin de leurs travaux, même si l’on a envie de dire que le chemin a été long et laborieux depuis 1975, date de création de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Hermann Nazé

Le Faso.net