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Cybercriminalité : Nul n’est à l’abri donc !

Publié le jeudi 23 octobre 2008 à 09h38min

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Qui l’aurait cru ? Le compte bancaire personnel du président Nicolas Sarkozy passe à la trappe des escrocs du Net. Même si deux des présumés escrocs, des Congolais de la RDC interpellés affirment avoir agi sans savoir que c’est le compte bancaire de Sarco, les proportions que prend la cyber escroquerie à l’échelle mondiale deviennent inquiétantes sous les tropiques.

Aujourd’hui, ce sont de « jeunes loups pirates » si l’on en croit les sources proches de l’enquête et relayée par l’AFP, qui titillent le compte bancaire de l’un des présidents le plus puissant du monde. Pour quoi faire ? « S’amuser à ouvrir un ou plusieurs abonnements de téléphones portables ».

Au-delà de l’aspect factuel, l’on peut s’attarder sur la menace que constitue la cyber criminalité et la cyber escroquerie dans un monde où les TIC sont incontournables. Si en France, par un jeu d’un classique piratage informatique, des escrocs défient les systèmes de sécurité bancaire, ce ne sont pas nos systèmes faibles tant en moyens matériels que juridiques qui sont à l’abri. Il est donc urgent, voire capital pour nos pays de se doter de systèmes informatiques de protection fiables. Et c’est là que doivent intervenir les acteurs directs et indirects, chargés de la protection des réseaux informatiques du Burkina Faso. L’Internet, à travers le courrier électronique, est un danger permanent pour les finances. Les cybers escrocs, par la méthode d’extraction de mails, peuvent envoyer des milliers et des milliers de courriels pour appâter l’internaute.

Si ce n’est pas un richissime père de famille qui est décédé laissant une fortune, c’est une loterie de plusieurs millions de dollars que vous avez gagnée, ou encore, l’on vous proposera de travailler dans un pays occidental. Devant cet harcèlement informatique, la vigilance doit être le credo des internautes. Il faut avoir des réflexes simples. Sans être un technicien aguerri en la matière, tout mail de demande de partage d’héritage ou quoi que ce soit dont la réponse exige que vous répondiez par une autre boîte électronique, doit être supprimé. Ne lui accordez aucun crédit. En outre, lorsque l’on reçoit un mail, il est bon de prendre le temps de vérifier l’adresse par lequel le mail a transité. Car, il existe des mails privés et des mails publics.

La sécurité des mails privés est plus élevée que celle de ceux publics. En tout et pour tout, il convient de ne jamais communiquer vos coordonnées, tels les comptes bancaires, le numéro du passeport ou de la carte d’identité à travers un mail public. Terme technique que de dire mail public et privé ? Un mail privé est celui émanant d’un organisme, d’une institution, d’une société. Par exemple : sidwaya.bf. Le mail public est issu des yahoo, gmail, hotmail, caramail, etc.

Dans cet environnement à faire froid au dos, la création du Club de la sécurité des systèmes d’information du Burkina Faso (CLUSI-BF), une association qui s’érige contre la cybercriminalité est à encourager. Il importe avec l’appui des institutions intervenant dans la lutte contre la cyber criminalité, d’adopter une synergie d’action, d’élaborer des textes de lois contre ce fléau et de traquer, jusqu’à leur dernier retranchement les cyber criminels. Si les cyber escrocs en France ont eu la jugeote et la manie nécessaire pour « feinter » le compte de Sarco, il est plus que nécessaires que nos institutions financières se mettent au diapason de l’évolution de la sécurité informatique. D’autant plus que, si cela n’est pas fait, le réveil risque d’être douloureux !

Daouda Emile OUEDRAOGO (daouda.ouedraogo@sidwaya.bf)

Sidwaya

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